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Hockey sur glace - Division 1 : Bordeaux (Les Boxers)
Hockey sur glace - Interview de Mickaël Gasnier
 
Mickaël Gasnier, gardien des Boxers de Bordeaux a bien voulu se prêter au jeu de l'interview et nous en a dévoiler un peu plus sur lui, son enfance et sa passion du hockey.
 
Bordeaux, Mériadeck, Hockey Hebdo Carine Boulet & Gwenola Maguelonne le 24/01/2015 à 10:18
HH : Bonjour Mickaël. Merci de nous accorder cette interview .
Peux-tu nous raconter tes débuts au hockey quand tu étais tout petit ?

MG : Tout petit j'ai harcelé mes parents pour aller à la patinoire. Mon père en faisait déjà. A un moment donné ils m'ont demandé quel sport je voulais faire. J'ai dit : « Boxe, hockey ou football ! »
La boxe c'était hors de question bien sûr. Le football mon père a dit non,c'est un sport en extérieur, il pleut tout le temps en Normandie.
Photo hockey Interview de Mickaël Gasnier - Division 1 : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Gwenola Maguelonne

Donc je leur ai dit : « je vais faire du hockey ». J'étais trop jeune et le club ne voulait pas me prendre. Mais comme le directeur sportif de l'époque avait entraîné mon père dans la première équipe du club, ils se connaissaient depuis quasiment 20 ans, et le club a donc dit qu'il prenait mon grand-frère qui avait 6 ans à l'époque. Mes parents ont insisté « si vous prenez le grand, vous prenez le petit ! ». Donc à 4 ans, j'ai pu commencer à jouer sous conditions de faire 2 ans d'école de hockey.
Au bout de la première année, je pouvais entrer chez les Moustiques, en U9 à l'époque. Mais mes parents ont dit « non, non, tu feras 2 ans d'école de hockey », où là ce n'était pas forcément très drôle car nous avions le droit à peut-être 5 mn de palets dans la semaine. Par contre, nous patinions beaucoup, et c'est vrai qu'aujourd'hui c'est quelque chose qui porte ses fruits, d'avoir commencé très tôt avec beaucoup de patinage.
 

HH : Qu'est ce qui te plaisait dans le hockey et qu'est ce qui te plaît toujours ?

Je ne sais pas, moi je voulais monter sur des patins. Je me souviens, j'avais 3 ans et sur le parking du supermarché, je ramenais le cadie et j'avais dit à mes parents « je veux aller à la patinoire, je veux aller à la patinoire » et je ne lâchais pas le morceau jusqu'à ce qu'ils m’y emmènent.
On a passé un après-midi à la patinoire et comme ça se passait bien, je suis passé au hockey. Mais pourquoi ce sport, je ne me souviens pas, c'est vrai que le fait que mon père en fasse, ça a dû aider. Il avait des crosses, je jouais dans le jardin avec mais sans plus.
Aujourd'hui, ce sport reste pour moi un des plus beau au monde parce que c'est rapide, ça demande beaucoup d'habilité que se soit sportive ou mentale. Même pour des néophytes qui ne connaissent pas le hockey, ils tombent tout de suite amoureux de ce sport. C'est peut-être ça la magie du hockey. Beaucoup de personne tombent amoureuses de ce sport car il y a beaucoup de chose que l'on ne voit pas dans d'autre sport.
 

HH : Ton entourage a donc plutôt bien pris ce choix ?

Ah oui bien sûr. Ils m'ont toujours encouragé dans tous mes choix.
J'ai commencé le hockey à 4 ans, j'ai fait de l'équitation à 6 ans également. A 14 ans, j'ai dû faire un choix entre le hockey et l'équitation. Je n'ai pas trop pris de temps à décider, ça a été le hockey. Le hockey restera toujours ma passion.
Aujourd'hui c'est un très bon choix car je m’épanouis dedans. Et sans mon entourage, je n'aurais jamais pu atteindre le niveau que j'ai aujourd'hui. Même si les conditions à Rouen sont plus facile qu'à Bordeaux pour les jeunes car les patinoires sont beaucoup plus proches, c'était quand même 1 heure de route, ça demande du temps et de l'argent. Quand j'ai du partir au Canada ça a coûté assez cher et sans l'aide de ma famille je n'aurais pas pu partir. Tout le monde m'a permis de réaliser mes rêves et aujourd'hui je suis professionnel, sans eux je ne serais pas là.
 

HH : Comment es-tu devenu gardien?

J'ai toujours voulu être gardien. J'ai fait 2 ans d'école de hockey en tant que joueur car de toute façon il n'y a pas de gardien en école de hockey. A ma première année de U9, je voulais être gardien et là Daniel Maric m'a dit « non tu ne seras pas gardien mais un joueur. Il y a suffisamment de gardien et je veux que tu patines. Si ça te plaît tu fera gardien à la fin de l'année, au dernier tournoi.». Et donc, j'ai dit à la fin de la première année « je prend les bottes, les mitaines, le bouclier et je m'installe là. ». J'ai toujours voulu être gardien, au football à l'école et dans tous les sports, j'ai toujours eu ce poste en ligne de mire. Pourquoi je ne sais pas, mais ça m'a toujours attiré.
 

HH : Conseillerais-tu le hockey à des jeunes filles ou jeunes garçons ?

Pour tout le monde. Je trouve que le hockey développe beaucoup d'habilité. Il faut savoir patiner sur une petite lame et manier le palet. Car si mettre un pied devant l'autre est compliqué, cela devient beaucoup plus difficile quand on ajoute une crosse dans les mains, et qu'il faut jouer vite. Pour moi, c'est un sport complet qui développe les jambes, les bras et la tête. La rapidité du jeu fait que dans la tête il faut avoir quelque chose. Un joueur qui est très bon, mais qui n'a aucun sens du jeu, qui n'analyse pas très vite, ne va pas pouvoir jouer à fond mais tout ça se développe aussi dans le jeu.
Le plus important c'est faire du sport, ça inculque des valeurs : quand on tombe, on se relève. Et dans le hockey beaucoup plus, vu que c'est un sport physique à la base, ça veut dire que si tu ne veux pas le palet, derrière quelqu'un d'autre le prendra et il faut que tu te battes pour avoir ce petit bout de caoutchouc. C'est une leçon de vie. Il y aura toujours de l’adversité. Sur la glace, c'est un peu un champ de bataille, si tu ne te bats pas, plus tu vas monter en catégorie et plus tu vas finir à l'hôpital.
Non, c'est un sport qui est magique. Le problème c'est que ce n'est pas assez médiatisé pour que les gens puissent connaître.

 
HH : Quel conseil donnerais-tu à un jeune gardien ? (Mickaël entraîne les gardiens des p'tits Boxers).

Prendre le temps de se développer, ne pas sauter les étapes.
On voit des gardiens qui veulent évoluer à un niveau plus haut, qui veulent sauter les étapes, par exemple au niveau du patin. On se dit que le gardien ne fait pas grand chose dans la cage mais c'est un poste qui est très technique. Moi j'ai 27 ans et je continue à me développer, j’apprends tous les jours. C'est vrai que je vois des gardiens qui sont beaucoup plus jeune que moi et techniquement un peu meilleur mais derrière ils n'ont pas l'expérience. Donc sur des phases de jeu, ça ne va pas forcément le faire. Il faut prendre son temps, car c'est un poste qui est très rigoureux, il faut être méthodique et travailler de A à Z, sans sauter d'étapes. Si on saute des étapes à un moment donné ça va coincer. Il faut travailler et toujours en faire plus que l'autre, si on veut à un moment donner être devant les autres.
 

HH : Surtout que dans une équipe, il y a moins de gardiens que de défenseur ou d'attaquant !
Photo hockey Interview de Mickaël Gasnier - Division 1 : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Gwenola Maguelonne

C'est restreint. Et même en Magnus, il y a 14 équipes donc 28 gardiens, si tu rajoute la D1 on est 14 équipes, donc 56 gardiens pour les 2 divisions avec des gardiens qui viennent de toute l'Europe et l'Amérique du Nord, donc il n'y a pas beaucoup de place.
La sélection quand on est jeune, elle se fait d'elle même. C'est comme dans tous les sports, si on atteint la limite on sait que ça va coincer... c'est la sélection naturelle ! Mais justement, le fait de travailler va permettre de passer ces étapes au fur et à mesure, et se développer correctement. Le but c'est d'être bon à son niveau. Ce n'est pas de se dire, je ne suis pas bon à mon niveau mais je veux jouer plus haut. Non, si tu n'es pas bon à ton niveau, tu ne mérites pas de jouer plus haut.

 
HH : En un mot, quelle est pour toi la valeur la plus importante qui représente le hockey ?

Savoir être humble.
Le hockey c'est un sport qui va très vite. Un jour on peut être un héros, l'autre jour un zéro, que tu sois gardien, défenseur ou attaquant.
On peut prendre l'exemple de plusieurs joueurs à Bordeaux : Aymeric Gillet, depuis son arrivée dans l'équipe, il se fait tirer dessus à boulet rouge. Pourtant à l'intérieur de l'équipe parfois il nous sort des gros matchs. Ou moi, on m'a dit Gasnier il arrête pas un palet, il est pas bon. Mais le fait de toujours rester les pieds sur terre, ça nous permet de progresser, car si on commence vraiment à s'enflammer, généralement la chute est plus dure. Si mentalement, on n'est pas prêt à l'encaisser ça peut faire très mal. Un gardien c'est 70 à 80 % dans la tête, on est capable de faire des miracles, comme on est capable de ne rien arrêter du tout, et ça d'un match à l'autre, d'une minute à l'autre, d'un shoot à l'autre.
Pour moi, être humble, c'est la base de ce sport.
 

HH : On va voyager un petit peu, suis-tu les matchs d'une league en particulier ?

Je regarde un peu la NHL, c'est vrai que les High Lines je les regarde un petit peu moins qu'avant, mais je suis toujours les résultats. En plus on a notre poule ! C'est un petit jeu qu'on a en interne de l'équipe. On a sélectionné certains joueurs, certaines équipes, et à la fin de l'année, on totalise le nombre de points pour chaque joueur. L'équipe à la fin qui à le plus de points gagne le petit pot qu'on a mis en commun, il y a une centaine d'euro à gagner. Ça me permet tous les matins, ou quand je me réveille en pleine nuit à 4h30, de regarder les résultats et ce qu'il se passe. L'avantage, c'est que les 2 joueurs français qui sont en NHL (Bellemare et Roussel) je les connais car j'ai été avec eux à Rouen, donc ça donne envie de les suivre un peu plus. 
 

HH : Aimerais-tu jouer en NHL ?

J'aimerais y jouer mais je sais qu'aujourd'hui c'est terminé.
Quand je suis parti au Canada, il y avait des opportunités, pas de jouer en NHL car jouer en NHL c'est un très long chemin. Il faut passer chaque étape, l'entonnoir se rétréci de plus en plus. Aujourd'hui c'est un rêve qui n'est plus atteignable, mais aussi parce que je commence ma reconversion donc il y a plein de chose qui entre en jeu.
C'est vrai que Pierre-Edouard Bellemare et Antoine Roussel sont deux exemples à suivre. Ils ont fait un passage à Rouen. Eux, c'était des acharnés du travail et je suis content pour eux car on se rend compte que le travail paie. C'est aussi un exemple pour tous les jeunes, avec du travail on peut atteindre ses rêves. C'est ce qu'ils ont fait. Il faut que ce soit un but à atteindre, pas seulement un rêve. Il faut se donner les moyens d'y arriver car ça ne viendra pas tout seul.
 

HH : Est-ce qu'il y a un joueur qui a été ton exemple ou auquel tu t'es identifié ?

Non. J'ai beaucoup aimé à l'époque Dominik Hasek. J'avais des posters de joueurs de hockey comme tout le monde mais ça s'arrêtait là car les matchs de hockey à l'époque ne passait pas à la télévision. Ils passaient sur le câble, puis Internet s'est développé mais je n'ai pu avoir ni l'un, ni l'autre car j'étais en pleine campagne. Je ne pouvais quasiment pas voir de NHL, sauf quand on achetait les cassettes vidéos des meilleurs moments, des tops 10 NHL.
Je ne me suis jamais identifié à quelqu'un car je ne voulais pas être stéréotypé dans un moule. Il faut prendre un peu de tout et à la fin, on se fait sa propre sauce. Ça nous permet de se définir un peu comme on est, sans être trop dans un style qui ne nous conviennent pas. Il faut prendre un petit peu de chacun pour être le meilleur possible. Donc non, je ne me suis jamais identifié à un gardien en particulier.
 
 
HH : Qu'aimerais-tu améliorer dans ton jeu ?

Le jeu de crosse. J'aimerais le travailler plus. Martin Lacroix (le coach) fait des exos justement pour ça, on fait des relances et ça reste quand même important pour les gardiens. On voit que Seb (Sébastian Ylönen) a un très bon jeu de crosse et ça aide beaucoup les défenseurs, ça leur met un poids en moins pour aller chercher les palets dans les coins, des choses comme ça.
Sinon dans mon jeu, il y a beaucoup de petits détails techniques à améliorer, car avant je n'étais pas un gardien très technique, j'étais plutôt athlétique. Je vais toujours à mon stage l'été pour aller travailler et mettre tout ça à plat. J'ai atteins un bon niveau mais c'est justement ces petits détails qui permettent d'aller plus haut.
 

HH : Que ressens-tu lorsque tu entends les partisans des Boxers depuis les vestiaires ?

Ça fait plaisir ! Pour nous dans le vestiaire, on est là, on se dit la cabane est pleine et maintenant il faut y aller. On n'a pas le droit de les décevoir. C'est motivant. C'est une belle source de motivation et ça fait toujours plaisir. Quand on joue dans des patinoires qui sont vides, ce sont des cathédrales, il n'y a pas un bruit, franchement c'est triste. A Bordeaux, on a la chance d'avoir 3 000 personnes ou plus. On est 3ème en terme d'affluence en France, il me semble. Ce n'est pas donné à tout le monde, que ce soit même en Magnus ou en D1. Les joueurs lorsqu'ils viennent à Bordeaux, ils disent « waooh la chance ! » et c'est vrai qu'on est chanceux d'avoir un public comme on a à Bordeaux.
 

HH : Vous entendez bien depuis les vestiaires ?

On entend bien. Après les portes couvrent quand même pas mal mais franchement... c'est pas mal !
 

HH : Lorsque tu entres sur la glace, au moment de la mise en scène pyrotechnique, que ressens-tu ? C'est une ambiance spéciale à ce moment !

A chaque fois que je monte, j'ai envie de dire « Profite ! » car on ne sait pas quand ça va s'arrêter. Nous, on a vraiment la chance à Bordeaux, on peut rentrer avec les bonnets de Noël, c'est le genre d'opération,  depuis qu'on est gamin on rêve de ça. Aujourd'hui on y est, devant 3 000 personnes, donc il faut profiter de l'instant présent.
Pour l'équipe de France, lorsque les joueurs sont rentrés sur la glace de Mériadeck, ils disaient qu'ils avaient des frissons. Pour certains, c'était la première fois qu'ils faisaient quelque chose comme ça, alors que nous c'est vrai, on en a tous les week-end et justement il ne faut pas être blasé par ça. Parce que le jour où c'est fini, c'est fini. Il faut donc profiter un maximum de ces moments là.
 

HH : Petite question intime : as-tu un rituel d'avant-match ?

Mon rituel c'est l'échauffement. Quand je joue, j'ai ma petite routine. Je suis dans ma bulle, je ne vais pas jouer au foot avec les autres. Je cours avec une balle pour travailler un peu le visuel au niveau des mains. Quand je suis sur la glace, j'ai toujours une routine. Je fais 3 sortes de papillons en rentrant sur la glace, ensuite 2 petits pas, j'en fais un autre, j'arrive dans ma cage, je tape les poteaux, je m'étire par terre et après je fais ma petite routine de déplacement. Les 3 sortes de papillons, même le petit gardien que j'entraîne l'a remarqué, peu importe la distance, j'en fais 3, un petit coup de patin et un, et même si je dois terminer dans la cage pour faire mon dernier, je terminerais dans la cage. Je fais toujours ça, c'est devenu un genre de toc.
 
Photo hockey Interview de Mickaël Gasnier - Division 1 : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Gwenola Maguelonne

HH : Même question pour un rituel d'après-match ?

Jeter la gourde à Thierry quand ça sonne, sinon on l'oublie sur la cage. Mais non, il n'y en a pas du tout. A part être lent à se déséquiper mais ça c'est toute la semaine comme ça !
 
 
HH : Imaginons les Boxers en final de play-off. Quelle équipe de D1 aimerais-tu affronter ?

Le top ce serait soit Mulhouse, soit Anglet.
Anglet parce que c'est le derby. Je ne sais pas si ce sera beau à voir mais on n'aura pas le droit de lâcher le morceau, ça c'est clair. Anglet ne m'impressionne pas plus que ça sur le papier, ça se joue plus à la bagarre les uns contre les autres.
Mulhouse, parce que dans le jeu, c'est l'équipe avec laquelle il y aura peut-être le plus de spectacle. Il peut vraiment y avoir une très belle finale. Un peu comme la demie-finale l'année dernière même si Lyon était au dessus.
Nice aussi, ils ont un beau jeu collectif. Mais le cœur partirait pour Mulhouse.
 

HH : Allons plus loin et imaginons une affiche démente à Bordeaux « les Boxers vs …. », quelle équipe existante dans le monde du hockey aimerais-tu affronter ?

J'ai envie de dire comme tout le monde, les « Canadiens de Montréal » parce que c'est un club mythique.
Sinon le club d'un français qui joue en NHL que ce soit Dallas ou Philadelphie, histoire de jouer contre un français. Ou même Pittsburgh avec Crosby ou Ovechkin, mais il faut qu'il y est du monde en face qui soit des idoles. Des clubs en Europe non, mais en Amérique du Nord, il y en a beaucoup qui pourraient être très intéressants.
Si il y a un club à choisir, je dirais Montréal pour le cœur... mes copains canadiens vont être contents. Mais on sait que c'est un rêve !
 

HH : Un pronostic ?

Allez, une victoire pour Montréal 1-0, ça serait bien !
 
 
Exerces-tu un métier hors glace ? T’es-tu formé à un métier ?

Hormis conduire le petit train au Parc Bordelais, j'ai travaillé avec Michel Gérard, pour monter des meubles de cuisine, ça m'a permis de beaucoup apprendre dans le bâtiment. Mais je ne me voyais pas travailler toute ma vie dans le bâtiment. Ça reste néanmoins une porte de sortir.
J'ai une passion du monde financier, bourse, placement... J'aime beaucoup et je vais travailler prochainement à GAN Assurances. Par les assurances, je pourrais intégrer le milieu de la finance, je m'y vois plus. Si ça ne marche pas je retournerai dans le bâtiment, c'est un métier qui bouge, on ne reste pas assis tout le temps et je me débrouille pas mal.
Avoir plusieurs opportunités de carrière reste intéressant. Il faut s'y prendre rapidement pour la reconversion. En France, ce n'est pas facile de concilier sport et étude, et ce n'est pas forcément possible de faire une licence tout en étant dans un club, à l'instar des Etats-Unis.
 

Tu as passé un bac sport-études ?

Oui, à Rouen, j'ai fait un cursus scientifique, j'ai intégré une seconde sport étude. En fait, ce n'était pas vraiment sport étude, c'était un bac aménager sport. On avant 2h d’entraînement le matin, donc 2h de plus dans la journée, ce qui n'est pas négligeable. J'ai loupé beaucoup de cours de français par exemple, car le français était le samedi, mais avec les matchs et les déplacements, ce n'était pas forcément possible de tout concilier. J'ai eu de la chance d'avoir des facilités à l'école mais j'ai dû pas mal cravacher et ça demande beaucoup de sacrifice.
 

C'est difficile la reconversion pour un jouer de hockey ?

L'avantage du hockey, ce sont les sponsors qui permettent d'ouvrir des portes pour travailler en entreprise. Le hockey on ne sait pas combien de temps cela va durer, donc il faut en prendre conscience assez rapidement. J'en ai pris conscience vraiment l'année dernier, grâce à mes proches. Je n'ai pas envie de faire un métier qui ne me plaît pas les 30 dernières années de ma vie, donc je prépare ma reconversion.
 

Quels sont tes passe-temps ?

J'aime bien le golf, j'y joue avec Thierry, le matin à 8h sur les parcours à Pessac, on essaie de faire les lundi et vendredi. J'ai commencé à Mulhouse, car j'avais un peu de temps. On jouait avec Maximilien Tromeur (il y jouait à Gap), on s'est suivi dans les mêmes clubs, donc on a fait les mêmes activités ensemble.
Autrement j'aime beaucoup la bourse, le monde financier et les jeux vidéos de temps en temps, mais c'est par période.
 

A quoi joues-tu ?

A la NHL, avec François Paquin, on jouait avec ses copains au Canada. On s'était créé une ligue sur Xbox, on se couchait parfois à 2h du mat... mais ça ne facilite pas la vie de famille. Maintenant je joue à GTA, ma femme me l'a offert l'année dernière et je m'y suis mis il y a environ 3 semaines. Mais c'est par période, je joue plus en bourse qu'aux jeux vidéos.
 

Si tu n’avais pas joué au hockey, quel sport en professionnel aurais-tu fait ?

J'aurai bien aimé le sport automobile, j'aime bien tout ce qui est karting, malheureusement je n'en fais pas beaucoup. J'ai été un passionné de Formule 1, plus trop maintenant car c'est moins intéressant à suivre à la télé. Je ne sais pas si financièrement cela aurait été possible d'en faire mon métier. J'aimais bien aussi le ping-pong étant jeune. J'ai essayé de m'inscrire à un club en début d'année, histoire d'y jouer au moins une fois en fin de semaine, mais peut-être pas de là à devenir un professionnel de tennis de table.
 
 

Est-ce que cela t’étonne qu’il y ait beaucoup de femmes qui viennent aux matchs de hockey et qui sont fans, on peut même dire que c’est familial ? Tu l’explique comment ?

Non je ne suis pas surpris, car depuis que je suis tout jeune il y en a toujours eu. Que ce soit les femmes des joueurs ou pas. Je ne sais pas l'expliquer, je ne vais pas dire qu'elles nous aiment bien, mais je pense que c'est un sport qui plaît à tout le monde, peut-être que les femmes s'y retrouve. Ça fait plaisir que les femmes suivent le hockey. C'est bien qu'il n'y ait pas que des hommes, ça fait plus de monde ! Pourquoi je ne sais pas, mais on aime bien ça !
 

Questions pour tes supportrices, es-tu un cœur à prendre ?

Absolument pas, je me suis marié en mai 2013, on serra bientôt 3 en mars (enfin 4 avec le chat), je suis bien et c'est pas près de changer.
 

Fera-t-il du hockey ? Ça sera un futur petit hockeyeur ou hockeyeuse ?  

Ce sera un petit garçon, Timéo. Ça dépendra de lui, je ne l'obligerai pas. Je l’emmènerai patiner mais ça sera son choix, ça dépendra de lui. Mais s'il fait du hockey, je serai content.
 

Quel est ton lieu préféré à Bordeaux, l’endroit où l’on peut te croiser ?

Je ne suis pas très touriste. Ma mère me le reproche souvent. Pour l'anecdote, on a visité Montréal avec ma femme l'année dernière et elle me disait « Tu as vécu 3 ans ici et tu n'as pas vu ça, pas fait ça ! ». C'est vrai que j'aime pas trop ça. J’étais là-bas et j'étais bien dans ce que je faisais, je n'avais pas besoin d'aller visiter.
Je ne saurai pas trop répondre à la question, un lieu où je me sens bien ? la patinoire... ! Ou Subway pour faire un clin d’œil à Zemva, on y va souvent. Sinon, je n'ai pas de place particulière. Bordeaux est une belle ville, c'est toujours agréable de s'y balader, mais je n'ai pas de petit coin à moi.
 

Quel est ton style de musique ?

J'écoute de tout. Si je dois choisir je dirais plutôt les années 80-90, je n'ai pas connu tant que ça, mais j'ai été bercé à ça quand j'étais petit. Style RTL2. J'aime bien aussi la Dance, on va pas se le cacher, on a tous danser dessus. Mais je suis plutôt Pop Rock.
 

Si le DJ de la patinoire te demandait « quel morceau veux-tu que je passe pendant le Warm-Up ? » tu choisirais lequel ?

« It's a beautiful day » de U2, le DJ de la patinoire de Mulhouse me la passait dès que je démarrais les matchs. Cette chanson m'a marqué car en équipe de France 20 ans, pour l'un de mes premiers match de championnat du monde, Patrick Rolland a fait un diaporama avant le match, en utilisant cette musique de fond... Et je ne sais pas si il y a un joueur dans l'équipe qui peut dire que cette vidéo ne l'a pas bouleversé. On en reparlait avec Brian quand on est retourné au Canada après, et on se disait qu'à chaque fois qu'on entend cette chanson, elle nous file des frissons. Parce qu'elle représente et véhicule beaucoup de choses pour moi, elle est restée gravée dans la tête.
A Mulhouse, le DJ nous avait demandé ce qu'on aimait, à Bordeaux non, mais si tu veux la passer JB n'hésites pas.
 

Penses-tu que tes coéquipiers apprécieraient ?

Certains seront plus Reggae ou David Guetta, dans une équipe faut respecter les goûts de chacun, mais je pense que cette chanson plaît globalement à tout le monde... je ne pense pas que tout le monde serait contre.
 

C'était la dernière question, un petit mot pour les lecteurs de Hockey Hebdo ?

Depuis 2007, je suis le site, ça c'est bien développé. Ça fait plaisir d'avoir un site et des journalistes qui nous suivent, et en tant que joueur qui nous donnent des nouvelles sur toute la France. C'est important car plus on aura de supports qui parlent de nous, plus on sera dans la tête des gens, plus on sera suivi et ça ne peut être que bénéfique pour nous.
 
 
Merci à Mickaël pour sa sympathie et sa disponibilité.
Merci au staff des Boxers de nous avoir donné l'autorisation de réaliser l'interview.
 
Nous remercions également Ed Wood Café à Talence de nous avoir accueilli pour ce moment convivial.
 
Vous pourrez trouver une interview plus technique de Mickaël Gasnier, réalisée le même soir avec « Peuple de Mériadeck » sur leur page Facebook https://www.facebook.com/peupledemeriadeck/posts/788607411231783:0
 
 
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