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Hockey sur glace - Ligue Magnus
Hockey sur glace - Interviews - Lyon vs Srasbourg
 
Mitja Sivic – Entraîneur de Lyon, Julien Correia – Attaquant de Lyon et Daniel Bourdages – entraîneur de Strasbourg
 
Lyon - Patinoire Charlemagne, Hockey Hebdo Antoine Paret / Photos Damien Desvarenne le 25/03/2019 à 08:10
Mitja Sivic – Entraîneur de Lyon

HH : Mitja c'était un match particulièrement compliqué ce soir.

MS : Tous ces matchs de maintien ne sont pas à mon goût je dirais. Nous donnons plus de liberté aux joueurs, nous sommes moins attentifs aux détails. Ce soir nous voulions vraiment jouer de la bonne manière mais je crois que mentalement c'est dur, car vous savez que vous jouez pour rien. C'est complètement différent de jouer un match de saison régulière, un match de série ou de Coupe. C'était compliqué c'est sur, je n'ai pas trop aimé mais nous terminons sur une victoire et c'est ce qui compte.

HH : Avant même le début des playdown Lyon été assuré de rester en Magnus alors que Strasbourg a été rapidement éliminé. Comment maintenir la motivation au sein de l'équipe ?

MS : Dans ce genre de situation cela dépend des joueurs. Nous avons beaucoup parlé sur le fait de nous améliorer ; nous continuons d'ailleurs beaucoup à  nous entraîner, car on peut toujours progresser, devenir meilleur. Quand tu es un sportif professionnel il y a cette motivation de réussir une performance pour quelque chose, et le dernier mois est difficile car nous savions que nous étions maintenu et nous avions un peu perdu l'étincelle, et dans cette équipe, s'il n'y a pas cette étincelle, si nous ne sommes plus à 100%, nous sommes loin d'être au top.

HH : Olivier Richard a été titularisé dans la cage plus souvent que d'habitude durant les playdown, avec Sydney David-Thivent comme remplaçant. Vous avez changé les lignes pour donner plus de temps de jeu à certains joueurs, les plus jeunes notamment ?

MS : Oui, Olivier a peu joué durant la saison régulière et ce soir David aurait du être là, malheureusement il était malade, il n'a donc pas pu se joindre à nous et cela m'attriste car il est une part importante de cette équipe et c'est une super personne. Je voulais donner à Olivier plus de chance, plus de temps de jeu, tout comme à Kilian (Lairet), Hugo (Faure) qui n'avaient pas tant joué que ça, et c'est bon pour eux.

HH: Ce soir c'était le dernier match de la saison ici, et malheureusement aussi ton dernier match en tant que notre coach. Les supporters t'ont rendus un brillant hommage, les joueurs aussi. Que ressens-tu dans ce moment particulier ?

MS : Honnêtement ce n'est que du bonheur. Vous savez je suis ici depuis quatre ans, arrivé en tant que joueur j'ai malheureusement été blessé. Si je regarde trois ans en arrière, je crois que nous avons gravit une grand étape sportive, avec des résultats à la clé : nous avons joué deux fois les playoff ces trois dernières saisons, et pas de chance nous les ratons d'un petit point cette saison, nous avons joué une demi-finale puis deux finales de Coupe de France même si malheureusement nous la perdons cette année en prolongation. Nous avons remporté le premier trophée majeur de l'histoire moderne du club, alors c'est très positif. C'est aussi le moment d'évoluer sur le plan personnel pour moi et de quitter ce club, peut-être vers une autre direction. Je dois dire que, bien sûr, tout le monde fait des erreurs, j'en ai fait aussi, mais j'ai donné mon cœur et mon âme et je ne regrette rien. C'était une bonne expérience avec beaucoup de plaisir et je chérirais à vie ces quatre années.
 

Julien Correia – Attaquant de Lyon

HH : Julien c'était le dernier match d'une saison compliquée et le dernier match pour certains joueurs avec le mercato estival et surtout le dernier match de Sivic en tant que coach. Vous aviez à cœur de finir sur une bonne note ?

JC : Ce soir on ne voulait absolument pas perdre, lui offrir la victoire ici, et avec tout ce qu'on lui doit, on lui devait au moins ça.

HH : C'est difficile de jouer des matchs sans aucun enjeu ? On sait que Lyon avait assuré le maintient avant le début des playdown et Strasbourg a été éliminé au bout de deux journées. Ce n'est pas évident de garder de la motivation pour aborder ces matchs ?

JC : Non ce qui est dur c'est qu'une fois qu'on sait qu'il n'y a plus d'enjeu, mentalement on a un petit coup de relachement parce qu'on est sous pression pendant huit mois. Forcément au début des playdown on lâche un petit peu et c'est très dur après de remonter la pente et de se remettre au boulot. Donc on essaye de le faire tous les jours, à chaque présence, mais forcément sur des matchs comme ça où tu sens que les joueurs tentent plus de choses que sur les matchs à enjeu, et il y a aussi plus de but parce qu'il y a beaucoup plus de jeux qui sont tentés, risqués, le jeu va dans un sens puis dans l'autre, c'est comme ça. C'est le championnat qui veut ça et on est professionnels, on se doit de s'entraîner et de continuer à essayer de jouer un minimum au hockey.

HH :Justement, tu finis encore meilleur pointeur de la saison régulière cette année, tu fais parti des cadres et un peu le chouchou du public, et tu es de nouveau pré-convoqué avec l'équipe de France. Quel bilan tires-tu de ta saison, ta cinquième à Lyon ?

JC : Sur le plan personnel c'est sur que c'est une bonne saison quand on se fixe des objectifs en début d'année. J'avais fais une énorme saison l'an dernier donc j'avais des attentes assez élevées individuelement. Sur le plan statistique c'est sûr que ça a bien été, je voulais aussi être appelé régulièrement en équipe de France pour essayer de faire mon trou et pour l'instant j'ai été sur toute les listes donc personnellement c'est plutôt une réussite. Après forcément on a aussi des objectifs collectifs, l'individuel dans un sport collectif c'est pas grand chose. Et du coup sur ce plan là je ne peux pas être satisfait du tout. On est passé très proche d'une victoire en Coupe de France, qui aurait masqué un peu les déboires de cette saison, mais ne pas faire les playoff pour nous c'est vraiment une désillusion et c'est quelque chose que je ne veux pas revivre dans les saisons qui vont venir.
 

Daniel Bourdages – entraîneur de Strasbourg

HH : C'était un match très serré ce soir, qu'est-ce qui a fait la différence selon vous ?

DB :
ça ressemblait plutôt à un match « All-star Game » comme on dit. La différence c'est un but, je pense qu'on se partageait les allers-retours et du jeu très ouvert. Tout le monde pense un petit peu à ses stats, peut-être pas les plus ou les moins, mais les buts et les assists. C'est le cinquième match qu'on joue en playdown, un match qui ne sert pas à grand chose, et donne donc ce genre de résultat. Je ne saurais pas vous dire ce qui a fait la différence ce soir, on perd d'un but en prolongation c'est uniquement ça la différence. Le jeu est très ouvert, y a plus personne qui monte bloquer des lancers, qui fait le repli défensif à 100%, les joueurs sont plus dans l'attaque que la défense.

HH : Justement dans ce contexte où les matchs n'ont plus vraiment d'enjeu, c'est difficile de garder une motivation pour les joueurs ?

DB :
Très difficile, très très très difficile. J'ai un peu de difficultés à comprendre ce qui se passe. Le championnat est terminé, il y a 44 matchs qui se jouent, ça fait potentiellement plus de 100 points dans une saison à aller chercher, c'est évident qu'il y aura un grand écart entre le 9e et le 12e. Je pense qu'il faut qu'on trouve une autre formule. Je dis pas que tout est mauvais mais cette formule là n'est pas la bonne. Celle de la saison dernière, n'était pas la meilleure mais je pense qu'elle était un peu plus juste pour avoir des matchs serrés, et encore ni l'une ni l'autre n'est vraiment la bonne solution. A la limite organiser un barrage entre le vainqueur de la D1 et le dernier de la Magnus mais il y a trop d'écart entre les deux fins de saison, ou sinon les deux derniers s'affrontent dans une série au meilleur des trois matchs. La formule actuelle n'est pas la bonne, c'est évident.

HH : Justement, si on avait gardé la formule de l'année dernière, qui est d'ailleurs toujours en vigueur en D1, Strasbourg n'aurait eu que 2 points de retard avec Mulhouse, seulement 11 avec Lyon, ça aurait été beaucoup plus ouvert ?

DB :
Bien sûr, il y aurait eu plus de motivation, et là où je comprend pas c'est qu'en D1 ça continue et ça il faudrait qu'on me l'exlique. Je ne sais pas si c'est parce que l'année dernière on avait failli s'en sauver, je sais pas si ça a vexé ou choqué certaines personnes, mais on va l'appeler le « Règlement Strasbourg ».

HH : Il y a certaines rumeurs qui laissent entendre que les potentiels vainqueurs de la D1 n'auraient pas les moyens ou la volonté de monter en Magnus. Est-ce que vous espérez un nouveau repêchage cet été ?

DB :
Pour l'instant on n'est vraiment pas dans cette optique là. Le budget est vraiment serré, c'est difficile d'affronter des équipes qui ont trois ou quatre fois ton budget. C'est difficile parce que tout les joueurs français vont d'abord aller là où il y a de l'argent et quand on est le dernier à passer à table c'est frustrant.
 
 
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