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Hockey sur glace - Hockey dans le Monde
Hockey sur glace - La GMHL avec Morgan Pagni
 
Vous avez pu découvrir Morgan Pagni avec une interview la saison passée. Il continue son chemin au Canada en Ontario, dans la GMHL.
 
Bradford, Ontario, Hockey Hebdo Jean-Christophe Salomé le 13/11/2013 à 16:00

Photo hockey La GMHL avec Morgan Pagni - Hockey dans le Monde
Morgan (gauche) avec Francis Bouillon (NHL, Montréal)
Un an après notre article et ton expérience (à lire ici), où en es-tu ?


Je joue actuellement dans la Greater Metro Hockey League (GMHL), qui est du Junior A Ontario et qui correspond à du Junior AAA au Québec. Le fonctionnement est effectivement différent car c'est un ligue indépendante, elle n'est pas directement rattachée au Ligue Canadienne de Hockey. Les différences majeures sont que les étrangers ont le droit de jouer dans cette ligue (contrairement au Junior A Ontario ou Junior AAA Québécois qui n'acceptent pas les étrangers), les joueurs sont admissibles jusqu'à 22 ans et il n'y a pas de limites concernant les vétérans. Sinon, cela reste assez semblable aux autres ligues: transferts de joueurs, niveau, encadrement... Mais un point très important qu'on ne pourrait pas trouver dans les autres ligues, ce serait les débouchés dans le monde professionel et semi-professionel. En effet, chaque année, deux événements sont très importants : le Showcase, qui est un tournoi entre les meilleures équipes du championnat, où les tribunes sont remplies uniquement de recruteurs venus de partout et le WHC (World Hockey Camp) qui est très semblable au Showcase mais qui reste un camp d'entraînement. Cet été, certaines personnalités comme Mike Duco, Al Sims, Chris Stewart, Kevin Henderson étaient présentes.


Quel bilan tires-tu de ta première saison au Québec ?

La saison dernière a été pour moi une saison assez particulière, une saison d'apprentissage. Le plus difficile a été de me faire au style de jeu nord-américain et à la surface de la glace, très petite. J'ai eu du mal à m'exprimer sur la glace ayant tout le temps quelqu'un sur le dos. Mais, petit à petit, je m'y suis fait, étape par étape, grâce à mes coachs et mes partenaires et la suite de la saison a été, à titre personnel et collectif, très satisfaisante : j'ai été appelé pour participer au Match des Etoiles de la ligue (avec notamment la présence du joueur du Canadien Francis Bouillon), et j'ai fini meilleur buteur de mon équipe (15 réalisations et 16 passes pour 28 matchs). Et, malgré une saison mitigée, nous nous sommes rendus en finale du championnat contre nos rivaux, les Nordiques de Montréal-Nord, finale que nous avons malheureusement perdue...


Photo hockey La GMHL avec Morgan Pagni - Hockey dans le Monde
Morgan et Antoine Bartolini
Comment es-tu arrivé dans cette ligue ?


Ce début de saison a été encore compliqué pour moi. De retour à Montréal avec mon ami Antoine Bartolini, gardien de but formé à Aubagne et désireux de reprendre le hockey après 3 ans d'arrêt, nous allions entamer le camp d'entraînement de mon équipe (Sharp de L'Est et qui allait devenir les Slammers du Chantier X-pert). Apres de bons camps, les dirigeants n'ont pas voulu nous garder, pour cause d'un nombre trop important de joueurs nés en 1992. Heureusement, une autre équipe de Montréal nous a demandés, on allait entamer notre saison avec les Maroons de Montréal ! Je dis "on allait" car, une semaine après, l'organisation décida de déclarer forfait pour la saison : l'équipe n'était pas assez compétitive pour le championnat et même le nombre de joueurs reste à désirer... Sans club alors que la saison allait commencer, un certain mardi à 18h, nos bagages étaient prêts pour rentrer en France ou tenter autre chose en Europe.
Et c'est à cet instant qu'Antoine et moi avons eu un ''excès d'orgueil'' : on ne pouvait pas partir comme ça et baisser les bras ! A 18h30, nos billets de bus étaient réservés pour 8h de route afin de rejoindre Bradford en Ontario (à 1h de Toronto), un essai était programmé. Ce n'était pas du tout gagné sachant que la saison avait commencé depuis 2 semaines, qu'on faisait des essais dans l'équipe emblématique de la GMHL (Bradford Rattlers) et que celle-ci sortait d'une saison époustouflante de 42 victoires en saison régulière sur 42 matchs, et ayant remporté la Russel Cup (la ''Coupe Stanley'' de la ligue). Sincèrement, j'avais énormément de doutes... Avec Antoine, nous nous sommes supportés mutuellement et, finalement, ça a payé : on a été accueilli par les coachs Johann Lundskog et l'ancien joueur et entraîneur NHL, Al Sims, qui est maintenant notre coach, avec plaisir et, après deux entraînements, on faisait partie de l'effectif. Encore une fois, tout est bien qui finit bien !


Peux-tu nous parler de la GMHL ? Matchs, rythme, intensité et niveau général ?

La saison compte 42 matchs et sans compter les play-offs. Nous avons quelquefois 4 voire 5 matchs en 7 jours, comme on peut avoir une semaine de relâche avec 1 match. Enfin de relâche, non, car ces semaines sont consacrées aux entraînements et à la musculation. Nous n'avons pas beaucoup de temps de relâche, le coach nous accorde des journées off quelquefois mais c'est assez rare. Même quand les semaines sont chargées de matchs, nous avons un créneau pour nous entraîner. Une journée typique d'entraînements est : réveil à 9h pour musculation à 10h, et 1h30 d'entraînement sur glace à 14h30. Les jours de matchs, la musculation est remplacée par un échauffement le matin, avant de prendre le bus ou de rejoindre notre patinoire si on joue à domicile. Que du bonheur, je n'en demandais pas plus ! Surtout que notre infrastructure, le ''Leisure Center'' est la plus impressionnante de la ligue !
Le niveau général est assez élevé, nous comptons pas mal joueurs de OHL ou de LHJMQ ici ; je pense qu'en France on se fait une idée du niveau global du Junior AAA et majeur au Canada avec les joueurs canadiens qui viennent en D1 ou Magnus. Sans compter les joueurs étrangers qui sont en équipes nationales U18 ou U20 de leurs pays. Cette ligue est assez variée sur ça, ce qui en fait la beauté : elle ne compte pas moins de 31 Russes, 15 Suédois, 14 Tchèques et plein d'autres dont 4 français * ! Je trouve que ça donne un caractère assez fort à la ligue, et diversifié ! Chacun apprend de chacun, chaque coéquipier a un passé différent et on peut mieux comprendre les différences entre les pays concernant le hockey !
* : Antoine (attaquant, 16 ans) et Adrien Mindjimba (gardien, 19 ans) aux Toronto B. Ice Jets, Morgan à Bradford et Antoine Bartolini


Photo hockey La GMHL avec Morgan Pagni - Hockey dans le Monde
As-tu eu besoin d'adaptation ? Est-ce que tu continues tes études en parallèle du hockey ?


J'ai été fort étonné, mais agréablement surpris, de voir que mon adaptation a été très bonne. Dès mon premier match, j'ai pu inscrire mon nom sur la feuille de match en comptant un but, ça m'a marqué. Au fur et à mesure des semaines, j'ai pu faire mon ''trou'' et, actuellement, je suis dans le second trio offensif. C'est une reconnaissance et un mérite satisfaisant, moi qui croyais stagner sur le 4ème trio toute la saison...
Concernant les études, j'ai dû malheureusement les mettre de côté car le hockey prend énormément de place. Mais, comme personne ne parle français ici, je peux peaufiner mon anglais qui devient de moins en moins déplorable (rires).


Est-ce que ton jeu a évolué depuis que tu es au Canada ? Quelles sont tes ambitions ?

J'en vois déjà après 1 mois avec les Rattlers et, chez Antoine, énormément depuis son arrivée mais, depuis l'année dernière, j'ai pu travailler tout ce que j'ai voulu travailler : vitesse, accélération, prise de masse, shoot... Tout en général et je le sens sur la glace.
Pour les ambitions, la ligue offre une grande porte sur le monde professionnel et semi-professionnel aux Etats-Unis et au Canada. Je ne cache pas que c'est une de mes ambitions premières. Si je suis ici, ce n'est pas pour pousser le palet et partir comme ça ! Je vais donner mon maximum et ensuite on verra où le vent m'emporte mais je ne perds pas de vue mon but premier, sans pour autant viser plus haut que ce qui est possible !


Je voudrais encore une fois remercier Hockey Hebdo pour cet article, et j'ai aussi une pensée pour mon ancien coéquipier et ami, Hugo Bouchet. Bon rétablissement.
Grand remerciement encore une fois à mes parents qui continuent à être derrière moi sans cesse.
 
 
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