Hockey Hebdo : Tout d’abord, félicitations pour ton premier but sous les couleurs de Rouen.
Kaï Öhberg : Merci beaucoup. Cela fait vraiment du bien.

H. H. : Maintenant, peux-tu nous expliquer le déroulement de ce match ? On a pu voir 2 parties complètement différentes. Une où vous souffriez et la deuxième où tout se déroulait sans aucun souci. Que s’est-il passé ?

Stéphanie OUVRY © 2009

K. Ö. : C’est vrai. Chamonix a vraiment bien entamé son match et a joué deux grosses premières périodes. On a eu nos chances aussi lors de ces deux premiers tiers mais on n’a pas marqué - ou plutôt ça ne voulait pas rentrer. Le doute s’est installé… Je crois qu’on a dominé au troisième tiers et c’est la seule façon de se mettre à l’abri.

H. H. : Etiez-vous fâché contre le public qui vous a sifflé en fin de seconde période ou cela vous a-t-il permis de vous réveiller ?
K. Ö. : Ce n’est pas très plaisant, mais ce n’était pas tout le public. On a eu du soutien ce soir et je les en remercie. Mais on s’est réunis pendant la pause et on s’est dit « on ne perdra pas ce match ! »

H. H. : Maintenant, il y a Angers qui se présente dès mardi en Coupe de la Ligue. Rouen se doit de confirmer, surtout pour sa confiance, n’est ce pas ?
K. Ö. : Oh oui ! C’était difficile la semaine dernière chez eux. Mais on a une grosse envie de bien faire. Je suis très confiant à l’idée que nous remporterons ce match. Et surtout, entamer une belle série pour être en confiance et aller tous dans une bonne direction.

H. H. : Un dernier mot pour les personnes d’Hockey Hebdo que tu as pu rencontrer depuis que tu es ici en France ?
K. Ö. : J’ai pu découvrir les photos de Stéphanie. Superbes ! Ca m’aide à apprécier le travail que je fais sous un autre angle !

H. H. : Merci Kaï ! Bon courage !
K. Ö. : Merci !
 

 

Hockey Hebdo : Merci Julien de nous accorder de ton temps. Peux-tu nous dire comment as-tu vu ce match, notamment avec les supporters mécontents. Cela vous a-t-il revigoré ?
Julien Desrosiers : Je ne pense pas que ce soit nos vrais supporters qui nous ont sifflés. C’est sûr que ce n’est jamais plaisant de se faire siffler ou huer. On s’est réunis à la dernière pause et on s’est dit qu’on avait tout ce qu’il fallait pour aller chercher le match. Il fallait juste continuer de travailler fort et cela allait bien finir par rentrer.

H. H. : Du point de vue des supporters ce soir, tout le monde a vu que tu t’étais défoncé sur la glace, que tu avais à cœur de bien faire et c’est bien sûr le cas de tous tes coéquipiers…

Stéphanie OUVRY © 2009

J. D. : C’était important de bien faire aussi. On n’a pas du tout été bons depuis le début de saison. Il fallait aller chercher cette victoire coute que coute. Je n’ai pas les mots pour qualifier ce que cela aurait été si on avait perdu ce soir. Et avec les résultats que nous avons faits ici, les équipes adverses arrivent un peu plus confiantes. A nous de travailler maintenant. On se cherche beaucoup depuis le début de saison, mais la troisième période a valeur de déclic pour le reste de la saison. J’espère que les gars ont compris que l’on doit continuer sur cette lancée là.

H. H. : C’est vrai que les « petites » équipes, si on peut se permettre de les appeler comme ça, commençaient à se dire « on va pouvoir faire quelque chose ici ». Et personne ne veut revivre les défaites à domicile de l’an dernier. Au moins, ce soir, vous avez fait passer le message : Rouen est encore vivant …
J. D. : C’est sûr. On est toujours là, mais il y a un nouveau système de jeu, de nouveaux joueurs. Il faut du temps avant que chacun trouve sa place. Tout va se mettre en place petit à petit. L’important ce soir, c’est la victoire. Je suis très content car cela nous enlève un très gros poids de nos épaules.

H. H. : Et c’est sûr que ça ne doit pas être évident de se chercher. Ce n’est pas de la faute de Christian Pouget ou de Rodolphe Garnier, mais les changements de lignes ne permettent pas de s’habituer aux coéquipiers de ta ligne habituelle j’imagine ?
J. D. : On cherche les meilleures combinaisons, c’est évident. Aujourd’hui, je commence avec Carl et Jérémie et je finis avec Ilpo. Ca s’est bien passé. Il faut bâtir là-dessus maintenant. L’émotion qu’on a mise au troisième tiers et les buts ont mis du vent dans les voiles pour aller chercher cette victoire.

H. H. : Angers maintenant. Il y a toujours la défaite de mardi dans les esprits. Arrivent-ils à point nommé ?
J. D. : Ce qui est grave, c’est que si on avait gagné nos deux premiers matchs de la saison, cela aurait était moins grave de perdre ce match l’autre jour. Je pense qu’on a des choses à prouver mardi et continuer sur cette lancée là.
 

 

 

Hockey Hebdo : Bonsoir Laurent. Vous sembliez croire en la victoire à la fin du second tiers et au bout, c’est la défaite. Que s’est-il passé ? Est-ce que c’est Rouen qui a appuyé sur le champignon suite aux problèmes avec son public ?
Laurent Gras : Je pense qu’on a changé d’attitude de jeu au derniers tiers. On a voulu trop défendre et arrêté de jouer comme nous faisions aux deux premiers tiers. Ils ont plus de réussite à l’entame du troisième tiers, des rebonds qu’ils n’avaient pas eu jusque là. Ils ont su marquer tout de suite sur des erreurs défensives de notre part.

H. H. : J’ai pu entendre de la part d’un de tes coéquipiers qu’ il y avait peut-être la peur de gagner ?
L. G. : Je pense qu’il y a eu un peu de ça. Peut-être pas forcément de la peur mais du doute, le doute de se dire qu’on peut gagner à Rouen, qu’on peut les mettre au fond du trou une fois que son public se retourne contre eux. Ca a joué un petit peu, c’est sûr. C’est dommage… On fait deux bons tiers. On retiendra cela et c’est positif pour nous, même si on prend sept au final. C’est sévère.

H. H. : C’est vrai que c’est sévère. A la fin, le public rouennais s’attendait au huitième en oubliant ce qui c’était passé dans les deux premiers tiers….
L. G. : Mais on se souviendra surtout de ces deux premiers tiers. On se doit de retenir cela pour la suite. Et qu’on arrive à tenir trois fois vingt minutes.

H. H. : Cham’ a montré de belles choses ce soir en tout cas. Un powerplay vif et propre à l’image de votre troisième but. Est-ce encourageant pour la suite ?
L. G. : Complètement ! On prend conscience de cela petit à petit. Ces dernières années, il y avait des mecs qui avaient du mal à venir à Rouen car ils prenaient des pilules à chaque fois. Là, on doit se mettre dans la tête que c’était faisable ce soir. C’est un changement d’esprit à avoir. C’est en train de se mettre doucement en place. On a de la réussite en powerplay et on ne s’en plaindra pas. C’est ce qui nous manquait aussi. Si ca continue comme cela, on a des chances de faire de belles choses et surtout de se faire plaisir.

H. H. : Et la saison sera moins dure…
L. G. : Tout à fait. Et surtout se faire plaisir afin d’être fiers de soi. Et aller le plus loin possible !

H. H. : Merci Laurent, bon retour !