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Hockey sur glace - Division 1 : Anglet (Hormadi)
Hockey sur glace - Matthieu Vissio : L'Hormadi au coeur
 
Travailleur de l'ombre qui ne lâche jamais rien, Matthieu Vissio incarne une jeunesse Angloye pleine de promesses. Avec une dernière saison U22 élite en trombe en 2014 - 2015, il se présente désormais comme un membre à part entière de l'effectif de L'Hormadi qui se bat pour les premières places du championnat. Voici son portrait.
 
Bayonne, Hockey Hebdo Tristan Eyermann le 10/02/2016 à 06:30
Photo hockey Matthieu Vissio : L
Julien Bacot
www.sportemotions.fr

Avant de briser la glace avec l’Hormadi, Matthieu Vissio l’avait déjà brisé enfant en compagnie de son frère jumeau. Connus pour être les terreurs des coursives de la Barre, les frères Matthieu et Pierre Vissio, aux frontières de l’hyperactivité, avaient fait parlé d’eux en passant au travers de la couche glacée d’un lac du nord de l’Espagne : « Tout le monde était entrain de faire de la luge. Nous on a suivi le chien d’une responsable d’équipe et finalement on est passé au travers. On a du rentrer à l’hôtel en catastrophe et on s’est retrouvé punis à devoir regarder l’eurovision ». Trempés jusqu’au os et à la limite de l’hypothermie, cela n’a pas empêché les deux frères de faire perdurer leur amour de la glace. 
« C’était vraiment n’importe quoi à cette époque, on était des vrais terreurs. On se battait lors des entraînements, on était des gros tricheurs. Quand t’es gamin tu joues vraiment ta vie quand tu fais l’épervier à l’entraînement » ironise le Bayonnais de naissance.
Si Pierre est aujourd’hui joueur des Taureaux de feu de Limoges en Division 2, Matthieu, lui, fait son bonhomme de chemin à l’Hormadi. Si il avoue qu’ils se sont tous deux calmés, c'est en gardant tout de même une belle part de « connerie ».
 
Fils de Stéphane Vissio, Matthieu n’a pas dû aller chercher sa passion très loin. D’abord à Grenoble, le paternel a ensuite connu de belles années à Anglet entre 90 et 97. C’est en 1993, au milieu de ces sept saisons, que naissent Matthieu et Pierre.
En bon fils de hockeyeur Matthieu déambulait très jeune en bord de piste, même si, comme il l’avoue facilement : « Je n’ai pas forcément beaucoup de souvenir de mon père en tant que joueur mais j’ai découvert le hockey grâce à lui ».
On aurait pu croire que son choix sportif était déjà grâvé dans le marbre mais les parents n’ont pas été très exigeants. « Nos parents ne nous ont pas forcé à nous mettre au hockey, ça s’est fait naturellement. On a testé le rugby et le judo aussi. Je ne sais pas vraiment si on a eu un déclic mais on a commencé vers 4 ou 5 ans et on a plus laché ».
 
Photo hockey Matthieu Vissio : L
Archives familiales

Ses meilleurs souvenirs de jeune pousse du hockey Angloy, il les puise dans les nombreux tournois qu’il a eu la chance de disputer en Espagne. Il repense aussi à ses entraîneurs, Julien Aubry, « Micka »Wiart, David Dostal, Cyril Cantos ou Pat Lefevre mais il y en a un qui lui tire un léger sourire : « Mon père bien sûr… » .
 
Aujourd’hui il se retrouve joueur titulaire de l’Hormadi depuis 4 saisons déjà. En 2012 – 2013, pour sa grande première en Division 1, il se retrouve à jouer aux côtés de l'un de ses anciens entraîneurs, Mickael Wiart, qui ne lui cachera pas sa gène. « Moi ça ne me posais aucun problème de jouer avec « Micka », mais pour lui c’était bizarre. A Nantes lors d’un tournoi de pré-saison D1 il m’a dit que je le vieillissait ».
 
Passé d’abord plus jeune par un poste de défenseur, Matthieu Vissio a pu s'essayer à tout. Se définissant comme un attaquant polyvalent, il occupe désormais le poste de centre, alternant entre les 3ème et 4ème lignes de l’Hormadi. « Au début j’ai eu un peu de mal à faire ma place, maintenant ça va mieux. L’avantage c’est qu’à Anglet il n’y a pas de clan. On va boire des verres tous ensemble quel que soit la nationalité ou l’âge tous le monde est ensemble ».
 
Au sortir d’un « No star Game », parodie « Hormadienne » du All-Star Game disputé la veille par le gratin de la Ligue National, le jeune homme ne cache pas son amusement : « Il n’y a pas de star dans l’équipe, alors on a fait un No Star Game à l’entraînement ça permet de rigoler et de souder l’équipe tout en travaillant. C’est d’ailleurs une excellente façon de préparer l’équipe avant l’échéance des play-offs. Mine de rien ça a été intense en patinage quand même».
Et quand il s’agit de souffler, Matthieu va chercher quelques instants de liberté dans le BMX sa deuxième passion qui lui permet de se sentir plus libre. « J’en fais moins maintenant mais c’est vrai que le BMX me permet de me retrouver seul par moment ou de rencontrer d’autres personnes ».
 
Photo hockey Matthieu Vissio : L
Archives familiales

A l’Hormadi depuis ses plus jeunes années, Matthieu Vissio a les moyens de viser plus haut mais sait rester humble et ne cache pas son attachement au club. « C’est ma famille, quand je vais à la patinoire je connais tous le monde ». Pour celui qui étudie en candidat libre dans le domaine de la comptabilité, l’Hormadi est une histoire de cœur.
 
« J’ai toujours concilié les études et le hockey. Mais c’est compliqué de concilier les deux cette saison, les entrainements sont en mâtinés et aussi l’après midi. J’ai fais le choix de laisser un peu les études de côté ». Le numéro 17 de l’Hormadi reste aussi lucide et sait qu’il vaut mieux continuer ses études quand une carrière de hockeyeur ne dure que 10 ans environ.  
 
L’enfant du pays se sent bien sur les bords de l’Atlantique mais ne nie pas l’évidence : « Je suis très bien à Anglet, mais je sais que si je décide de poursuivre dans mon cursus, ça sera compliqué de le faire ici. Je serais toujours Angloy de cœur et quoi qu’il arrive pour la saison prochaine ou celles d’après je prend les choses au jour le jour et j’ai d’abord une saison à terminer et des play-offs qui m’attendent ».
 
Lui qui a accumulé lors de sa dernière saison U22 élite (la première du club à cet échelon en 2014 – 2015) autant de points qu’un certain Johan Saint André aujourd’hui en Magnus à Strasbourg ne se vante toujours pas. Au contraire il tempère : « J’étais assez content de notre saison. Ce qui comptait pour moi c’était de prouver qu’Anglet est une ville de hockey. Que les gens puissent replacer l’Hormadi sur la carte du hockey Français ».
Absent de l’ensemble des sélections équipe de France jeune, le fan de Pavol Datsyuk et de Brendan Gallhager est resté trop longtemps dans l’anonymat alors que son abnégation au travail mériterait de le placer en pleine lumière. Sur la glace, il ne lâche jamais rien, ne rechigne pas à aller dans les coins pour gratter de précieux palets. Souvent travailleur de l’ombre, Matthieu Vissio, n’en est pas moins un garçon d’équipe pour laquelle il rêve d’un bel avenir : « Le Champion de Division 1 aura sa chance en barrage contre le 12ème de la ligue Magnus ».
L’objectif fixé par son club au début de la saison est ambitieux : finir champion de Division 1 et par la force des choses, se battre pour un billet d’accession.
« Aujourd’hui on évite d’en parler parce qu’on ne veut pas s’imposer ça comme la seule option. Je pense que si on arrive au bout on peut faire quelque chose. Les matchs seront serrés quel que soit le champion de D1 et je pense que cette équipe pourra monter. Après on est pas encore champion pour le moment, à nous de travailler pour ».
 
 
 
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