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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Marseille (Les Spartiates)
Hockey sur glace - Media Day 2025 : Spartiates de Marseille
 
A l'occasion du Media Day de la Ligue Magnus le lundi 8 septembre au LAHO Business Center à Paris, l'ensemble des dirigeants, entraîneurs et capitaines des douze équipes de Ligue Magnus était présent pour répondre aux questions de la presse. Découvrez en exclusivité le contenu de nos entretiens avec les Spartiates de Marseille : l’entraîneur Luc Tardif Jr, le président Eric Lagache et le capitaine Fabien Colotti.
 
Paris, LAHO Business Center, Hockey Hebdo Guillaume Schwab le 04/11/2025 à 20:13
Spartiates de Marseille : viser d’abord les playoffs
 
 
Luc Tardif Jr (entraîneur des Spartiates de Marseille)
 
 
Luc, nouvelle saison avec les Spartiates. L'an dernier vous n’avez malheureusement pas réussi à passer les quarts de finale face à Bordeaux. Quels vont être les objectifs pour cette saison ?
 
Oui, pour l’instant l’objectif c'est de se qualifier pour les playoffs. Ce n'est pas une façon de parler, mais pour l'instant parler d'objectifs différents n’a pas d'intérêt. La première étape, c'est de se qualifier pour les playoffs. La Magnus maintenant est une Ligue assez dense. Il y a de la concurrence, il n’y a plus vraiment de petits matchs, de petites équipes. On se concentre sur cet objectif numéro un qui est la qualification pour les playoffs, point barre. Pour l'instant, il n'y a pas d'autre vision et on essaie de regarder devant nous sur nos premiers pas plutôt que de regarder trop loin.
 
Que pensez-vous de l'effectif des Spartiates cette année ? De mon point de vue en tout cas, l'effectif a l'air de s'améliorer. D'année en année, au fur et à mesure de l'installation en Magnus, l'effectif sur le plan de la qualité a l’air de plus en plus compétitif… 
Photo hockey Media Day 2025 : Spartiates de Marseille - Ligue Magnus : Marseille (Les Spartiates)
Photo : Guillaume Schwab
Luc Tardif Jr / Eric Lagache (Spartiates de Marseille)

 
On avait pour objectif de l'améliorer, mais surtout de l'étoffer. L'année dernière on avait des joueurs de qualité, mais c'est vrai que l'on concentrait du coup nos attentes sur un nombre trop peu important de joueurs, notamment les attentes offensives. Là, on a une équipe plus large. On a essayé de construire quatre blocs capables de jouer, notamment avec de la vitesse puisque c'est notre façon de voir les choses. On pense qu'on a une équipe avec un peu plus de profondeur aussi. Ça a été un problème l'année dernière car on a eu beaucoup de blessures et on a eu du mal à des moments de la saison. On s'est parfois retrouvés à trois lignes et il y a même un match où on a joué à deux lignes et demie… Donc on a voulu aussi travailler là-dessus. Par contre, on a changé quasi 70% de l'équipe… On ne part pas de zéro, parce que l'on a quand même une ossature qui est restée, de joueurs français notamment, des cadres. Il y a du travail, parce que quand tu changes beaucoup de joueurs dans l’équipe il faut que tout cela prenne.
 
Il y a aussi un transfert un peu « symbole », c'est la venue d'Enzo Cantagallo à Marseille. Faire venir des internationaux français, après déjà Teddy Da Costa et Fabien Colotti, est-ce que cela fait partie des objectifs pour le club de Marseille ?
 
L'objectif, c'est plus de se structurer afin de pouvoir attirer ces joueurs-là en fait. Je pense que c'est ce qui se passe. On professionnalise le club dans tous les domaines. Les joueurs se parlent beaucoup entre eux. Donc voilà, nous sommes capables d'accueillir et de proposer des choses très professionnelles pour les joueurs, donc c'est plutôt dans ce sens-là que l'on voit les choses. Plutôt que d'essayer d'aller pêcher les joueurs, on veut les attirer aussi de cette manière-là. Enzo, ça s'est fait assez rapidement. C'est un joueur que l'on avait ciblé pour pouvoir renforcer notre défense. C’est un joueur qui a joué longtemps à Rouen. Il avait peut-être besoin un petit peu de changer d'air et nous on était là pour ça, donc on est ravi de l'accueillir. Et puis le fait de garder des joueurs comme Fabien Colotti, Fabien Bourgeois, Yoann Coulaud qui sont des internationaux, ça prouve que l’on se professionnalise.
 
En termes de recrutement de joueurs étrangers, les années précédentes vous étiez plutôt sur des joueurs tchèques ou slovaques. Là cette année, on a vu aussi des Finlandais et des Suédois rejoindre l'équipe. Est-ce que c'est votre réseau de recrutement qui s'est un peu élargi ?
 
Alors on ne cible pas des nations, ni des nationalités. On essaie de cibler les joueurs qui peuvent nous apporter un plus par rapport à l'année précédente. On veut s'améliorer dans certains aspects du jeu, donc on cherche des profils bien particuliers. Après, que ce soit des Finlandais ou des Suédois... On a tous à peu près les mêmes réseaux et puis on essaie de prendre le maximum d'infos. Il n’y a pas une volonté de se diriger vers une nation plus qu’une autre. Ce qui était important, c'était de garder certains cadres malgré le fait que l'on a renouvelé l’équipe. Des joueurs comme Jan Dufek, comme Elias Ruusu, comme Fabien Colotti… Ce sont des joueurs sur lesquels on sait que l'on peut compter pour bâtir. Donc cela a été l'étape numéro un de notre recrutement.
 
J'ai lu aussi par ailleurs que vous souhaitiez renforcer le poste de centre. Là on voit dans l'effectif qu'il y a beaucoup de joueurs qui peuvent évoluer à cette position. C'est toujours un atout pour un coach d’avoir beaucoup de joueurs qui peuvent prendre les mises au jeu, qu’ils soient gauchers ou droitiers ?
 
Plus il y a de joueurs polyvalents, mieux c'est pour un coach. On sait très bien que les lignes de départ ne vont pas forcément être les lignes à l'arrivée. Donc on sait que l’on aime bien avoir beaucoup de plans B, beaucoup de possibilités d'ajustement. Notre ligne de centre restait quand même un élément important d'amélioration par rapport à l'année dernière. L’an dernier, on a dû mettre des joueurs qui n’étaient pas spécialistes. Là on est allé chercher des spécialistes au centre. Les mises au jeu font partie des éléments importants, mais le jeu sans palet aussi.
 
 
Eric Lagache (président des Spartiates de Marseille)
 
 
Président, j'aurais quelques questions déjà sur le développement du club, parce que c'est un club qui grandit quand même vite. Vous êtes montés en Ligue Magnus il y a maintenant deux ans et entamez votre 3e saison. Vous avez déjà fait deux fois les playoffs. Est-ce que vous êtes en avance par rapport au plan de développement du club ?
 
Non, on est dans l'objectif. La première année, on est arrivés un peu par accident. Faire les playoffs était déjà un miracle. On a presque même failli faire les demi-finales. Renouveler, ce n’est pas si simple et on était très heureux d'être à la hauteur et d'avoir cette fois-ci assumé l'objectif des playoffs et de les avoir atteints. Cette année rebelotte, comme l'a dit Luc, on est sur cet objectif-là. Le développement du club, lui par ailleurs, au-delà du plan sportif qui reste quand même évidemment le résultat d'un recrutement, d'un travail mais aussi d'aléas divers et variés, s’effectue en parallèle. On essaie de construire le club à tous points de vue. J'ai l'habitude de plaisanter en disant que cette année, ma première recrue a été un responsable administratif et financier. On a aussi recruté un body coach et puis on a acheté un immeuble pour les joueurs qui viennent d’arriver ou en tout cas une partie d’entre eux. Donc c'est par ces touches-là que l’on se professionnalise de plus en plus. On a de nouveaux bureaux, on a une petite boutique, on essaie de faire en sorte que le club soit de plus en plus fréquenté par le public. Pour parler d'objectif, parce que ça c'est quelque chose que je peux à peu près maîtriser, c'est de faire en sorte que la patinoire de Marseille, qui est la plus grande de France pour rappel, se remplisse à chaque match. C'est presque le cas car on est à 4500-4700 personnes de moyenne pour une capacité maximum de 5006. Ce qui nous intéresse, c'est de créer un événement hebdomadaire, ou quasiment, qui fait qu'à chaque fois les Marseillais veulent venir voir et soutenir les Spartiates, en parallèle d'une concurrente dont on se rappelle qu'elle n'est pas simple puisqu’elle s'appelle l’Olympique de Marseille. Ce n'est d'ailleurs pas un concurrent, mais c'est forcément un acteur extrêmement important dans la ville. Déjà, arriver à faire exister les Spartiates comme ils le sont aujourd'hui, sans se gargariser, c'est déjà formidable. C'est surtout déjà le cas.
 
Est-ce que l’on peut dire aujourd'hui que les Spartiates sont le deuxième club sportif de Marseille, après l'Olympique de Marseille ?
 
Statistiquement, c'est clair. Je pense que même en termes de réputation aussi dorénavant. Il y a bien entendu, et je le dis avec beaucoup de respect, le club de water-polo, le Cercle des Nageurs de Marseille, qui est absolument remarquable et qui joue la Coupe d'Europe. C’est un peu le Brûleur de Loups ou le Dragon de Rouen du water-polo. Mais ce n'est pas faire offense au water-polo de dire que c'est moins spectaculaire, que ça rassemble moins de monde et que ce n'est pas tout à fait télégénique. Sur le plan du spectacle, on peut dire que l’on offre un produit puisque c’est extrêmement différent que celui d’un match de foot et différent de loin également d’un match de water-polo. Bien entendu qu’en termes de fréquentation, qu’en termes de réputation, les Spartiates sont inférieurs à l’OM.
 
Est-ce qu'il y a un objectif défini pour les 5 à 10 prochaines années ? Est-ce qu’aller chercher un titre de Champion de France ferait partie de ces objectifs-là ?
 
Bien sûr, « step by step », mais bien sûr. On veut tout gagner, mais si on le dit maintenant c'est ridicule… Il faut y aller crescendo. J’ai l’habitude de dire que l’on ne veut pas aller trop vite, on veut construire vite. On essaie de construire le plus rapidement possible en étant parfaitement conscients que ça ne sera pas du jour au lendemain. Il y a ce que l'on peut maîtriser et puis il y a les aléas du sport… Puis il y a aussi la stratégie sportive et l'objectif c'est forcément, à terme, d'être capable de gagner un ou même les deux titres et de rester tout en haut. Mais ça, cela se fera au fur et à mesure du temps et, je l’espère, pas dans 20 ans. Ce serait regrettable que l'on n'ait pas commencé vraiment à exister. Aujourd’hui, l’envisager dans les cinq ans qui viennent, ça paraît raisonnable.
 
 
Fabien Colotti (attaquant et capitaine des Spartiates de Marseille)
 
 
Photo hockey Media Day 2025 : Spartiates de Marseille - Ligue Magnus : Marseille (Les Spartiates)
Photo : Guillaume Schwab
Fabien Colotti (Spartiates de Marseille)
Fabien, c'est la première fois que tu es capitaine des Spartiates de Marseille, qu'est-ce que cela fait d'avoir été nommé capitaine en début de saison ?
 
Très content, c'est une fierté pour moi. C'était un objectif quand j'allais rejoindre le projet des Spartiates. Je succède à un grand nom du hockey français, Teddy da Costa. Ce n'est pas une mince affaire, mais je suis très content de remplir ce rôle pour la nouvelle saison.
 
Teddy est toujours là mais n’est plus capitaine, c'est ça ?
 
C'est ça. En fait il est en projet de reconversion, donc il est avec nous mais en tant que 13e attaquant. Donc il ne pourra pas remplir le rôle de capitaine. C'est pour ça que j'ai eu cette opportunité-là.
 
Quel est le bilan de la saison dernière pour toi ? Il y a eu les playoffs, est-ce que c'est le minimum en termes d'objectif pour cette nouvelle saison ?
 
Oui, c'est l'objectif affiché de cette année. On veut jouer les playoffs pour la troisième saison consécutive en Ligue Magnus. C'est déjà un sacré objectif. Ensuite, si je pense à l'année dernière, je pense que l'on avait un beau groupe qui avait beaucoup de potentiel, mais on n'a pas su l'optimiser on va dire. Il y a eu vraiment un gros début de championnat, puis après un gros passage à vide, ce qui fait que l'on a attaqué les playoffs avec un manque de confiance et d'assurance. On tombe sur des Boxers de Bordeaux qui étaient chargés. Donc c’était une saison un peu en dent de scie, avec du positif mais aussi pas mal de négatif.
 
Et là vous avez fait un très beau recrutement. En tout cas, il y a eu pas mal de centres qui sont arrivés, avec des CVs assez impressionnants pour la Ligue Magnus. Est-ce que sur la glace ça se sent que l'équipe a progressé encore cette année ?
 
Oui, oui. On sent qu’il y a encore plus de qualité individuelle. Offensivement, on a une grosse force de frappe. Maintenant il y a eu un remaniement d'effectif aussi. Il y a eu beaucoup de changements, donc il faut que tout le monde trouve sa place. Pour l'instant, c'est plutôt positif ce que l'on a pu voir aux entraînements et aux matchs de préparation.
 
Concernant l'équipe de France, est-ce que le fait d'aller aux Jeux Olympiques ça motive encore plus pour espérer être sélectionné dans la liste d’attaquants ? Quels sont tes objectifs vis-à-vis de l'équipe nationale sur la saison qui arrive ?
 
Bien sûr, j'ai envie de faire partie de cette équipe qui va disputer les Jeux Olympiques. Maintenant, c'est costaud ce qui se présente devant moi. La liste des joueurs dans mon cas est grande et si j'ai ma carte à jouer, je la jouerai à fond. Je me suis préparé pour ça. Et puis bien sûr, cela serait un rêve d'enfant qui se réalise… Les JO pour un sportif, c'est le summum. Donc oui, c'est quelque chose que l'on a en tête et qui nous motive tous les matins.
 
Est-ce que ta polyvalence sur la glace, car tu peux jouer au centre ou à l’aile, et le fait aussi d’être un spécialiste des infériorités numériques, ça peut être un atout pour intégrer l'équipe ?
 
Oui, c'est mon atout fort pour l'équipe de France et c'est le jeu que j'amène en équipe de France. Je vais continuer de le faire. Je sais qu’offensivement il y a des gros noms, il y a des très bons joueurs en France. Moi, mon rôle il est un peu plus ingrat, mais je n'ai pas de problème avec ça en équipe de France. Je sais qu'il faut que j'appuie là-dessus si je veux faire partie de cette liste de privilégiés.

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