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Hockey sur glace - Division 1 : Mulhouse (Les Scorpions) |
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| Hockey sur glace - Mulhouse: Cody Mathieu |
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| Après avoir commencé à Brest, Cody Mathieu a traversé la France d'Ouest en Est pour s'engager avec Mulhouse juste avant la fin des transferts. Retour d'expérience du Grenoblois qui découvre le championnat français dans les rangs professionnels après plusieurs saisons en Amérique du Nord. |
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| , Hockey Hebdo |
Jean-Christophe Salomé le 05/03/2016 à 23:20 |
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 | | Photo courtoisie Coralie Tacussel | |
Tu as commencé la saison avec Brest avec qui tu t’étais engagé cet été. Que retiens-tu de ton début de saison avec les Albatros ?
Le camp d’entraînement était bon, je me sentais bien. C’était une belle découverte, avec un bel esprit de hockey à la patinoire. Pour un des plus petits budgets de Ligue Magnus, ils font avec ce qu’ils ont, et c’est plutôt pas mal.
J’ai participé aux matchs de présaison à Cardiff au Pays de Galles, qui est une très bonne équipe en Elite Britannique, c’était une très bonne expérience. Ensuite, nous avons remporté le tournoi Bauer de Bordeaux. Le début de la saison a été plus difficile, nous enchaînions les victoires et les défaites, nos résultats étaient en dent de scie.
Tu quittes donc l’Ouest pour rejoindre l’Est et les Scorpions de Mulhouse.
J’étais en discussion avec Morzine et Dijon qui avaient besoin de renfort. Avec de petites glaces, ils cherchaient du physique et de l’agressivité, et mon profil les intéressait. Ca ne s’est pas fait, et je me suis ensuite tourné vers Dunkerque et Mulhouse, deux équipes très compétitives en D1. J’ai un ancien ami grenoblois qui joue à Mulhouse, César Joffre, ce qui a facilité le contact. Il a dit beaucoup de bien de moi au manager de Mulhouse. C’est un club professionnel qui a gagné la Magnus dans le passé, avec un beau projet.
Jusqu’à présent, ça se passe très bien, le coach m’a dit qu’il avait besoin de physique mais que ce ne serait pas mon seul rôle, qu’il avait besoin de moi devant la cage et un bon forecheck. Je fais ce qu’il m’a demandé et je réponds à ses attentes. Il est honnête avec moi et j’apprécie, ça m’a manqué auparavant. L’équipe travaille très fort, il nous reste quelques matchs d’ici la fin de la saison avec Anglet (victoire 6-3) et Dunkerque qui est juste derrière nous au classement. On vise les phases finales. La montée en Magnus sera compliquée cette année avec la restructuration, mais c’est un objectif du club à court terme. J’ai regardé le planning des playoffs, ça fera 12 matchs en mars si on va au bout, soit un match tous les trois jours. Il y aura peu de repos, ce sera intense mais ça me plaît, j’aime le rythme soutenu. Ce sera une bonne expérience pour ma première année professionnelle, surtout avec les playoffs, ça me sera utile dans l’avenir.
Tu auras donc joué en Magnus et en D1 sur la même saison, comment juges-tu le niveau ?
Il y a beaucoup d’écart entre le haut de la D1 et le bas. Le niveau des 4 premiers est assez proche du bas de Magnus. J’ai été surpris par le niveau de jeu en D1. A Mulhouse, la salle est pleine à tous les matchs, c’est une des plus grandes de D1 et la meilleure affluence, avec plus de monde qu’à Brest en Magnus. Il y a une bonne ambiance de hockey dans la ville, j’ai été agréablement surpris à mon arrivée.
 | | Photo courtoisie Coralie Tacussel | |
Comment s’est passée ton adaptation à Mulhouse, surtout en arrivant en cours de saison, avec une cohésion de groupe ?
Ca faisait un petit moment que je ne jouais plus, je ne suis pas arrivé hors forme mais pas dans l’intensité d’un match. Il m’a fallu un peu d’adaptation physique et mentale pour rentrer dans le système et l’intensité d’un match. Ensuite, Mulhouse a connu deux départs et deux arrivées. L’équipe a un bon noyau qui s’est reconstruite autour. J’ai été accueilli à bras ouverts. Mon rôle était attendu, les gars étaient contents, pas forcément pour les défendre, mais pour apporter de l’intensité.
Pour mon premier match à Méribel, je me sentais perdu sur la glace, comme si c’était mon premier match de la saison.
Tu garderas certainement un souvenir particulier de ton premier but chez les professionnels ?
Oui, je m’en souviendrai toujours. C’est César Joffre qui me fait la passe, je n’aurais jamais imaginé ça. J’ai joué avec lui à Grenoble, il est un de mes meilleurs amis d’enfance et c’est lui qui me fait l’assistance. C’est un clin d’œil sympa pour mon premier but pro.
Le fait d’ouvrir ton compteur de points doit booster la confiance ?
Je me sens comme un joueur différent. Pour moi, le mental est très important dans le hockey, 80% contre 20% pour le physique. Quand tu manques de confiance, tu serres ta crosse plus fort, tu fais des mauvaises passes, tu ne fais pas de bons tirs.
 | | Photo courtoisie Coralie Tacussel | |
Comment vois-tu l’avenir et la saison suivante ?
Vu nos résultats (victoire contre Nice, Anglet), je reste concentré sur les matchs à venir, je n’ai pas le temps de penser à autre chose. Le club a un bon avenir, je ne vois pas pourquoi je penserai à autre chose. Après, tout est possible, mais pourquoi pas bâtir quelque chose de stable à Mulhouse ? On verra en fin de saison, surtout avec les équipes de Magnus qui vont descendre, il y aura un effectif complet de joueurs français qui vont descendre et beaucoup vont chercher un nouveau club.
Pour l’instant, je suis concentré sur la fin de saison et gagner de l’expérience en play-offs. Ce sera nouveau pour moi et essentiel pour la suite. Je suis mieux à jouer à Mulhouse, dans une équipe compétitive que dans une équipe qui joue les play-downs en Magnus.
Pour aller à Mulhouse, as-tu dû faire des efforts (salaire, conditions, etc.) ou est-ce que tu t’y retrouves ?
Malgré avoir signé que quelques jours avant la fin des transferts, ma situation est globalement meilleure ici par rapport à Brest. Je me sens plus apprécié. Ce n’est pas quantifiable monétairement, je suis bien ici. Ils (Brest) ont un bon groupe et je suis content d’avoir fait ces rencontres. C’était une bonne découverte du hockey français.
Tu évoquais des contacts en D1 avant de signer à Brest. Tu n’as pas de regrets de ne pas avoir tenté directement en D1 pour prendre de l’expérience ?
Non, même si c’était une discussion avec mon agent. Commencer en D1 et monter en palier pour voir si je peux aller en Magnus ? Autant voir ce que ça donne tout de suite. Si j’avais eu la confiance que j’ai actuellement, les choses auraient certainement été différentes à Brest. C’est une bonne chose d’avoir vécu ça et d’être passé par là. Ca endurcit et ça redonne de la confiance.
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