Alexandre Giroux (attaquant des Brûleurs de Loups de Grenoble)

Hockey Hebdo : Bonsoir Alexandre, quel est votre sentiment à l'issue de ce match où vous avez plutôt dominé au niveau des tirs mais n'avez pas été en réussite face à cette équipe de Rouen ?

Alexandre Giroux : Je pense qu'ils ont commencé plus fort que nous. On a eu nos chances sur le power play, mais on n'a pas su marquer. Cela a fait la différence à la fin du match.

H.H. : Vous avez eu beaucoup de situations d'avantage numérique sans succès. Est-ce que cela s'explique par le fait que l'équipe soit encore en rôdage, en train de construire ses trios ?

A.G. : Non, non. On avait eu du succès pendant la préparation. Je pense que l'on a bien bougé la rondelle, mais on a trop cherché à faire le jeu parfait au lieu de faire simple. On a eu je ne sais pas combien de chances ce soir... On aurait dû jouer plus simple pour marquer un ou deux buts qui auraient pu faire la différence à la fin. 

Alexandre Giroux (Grenoble) / Fabrice Lhenry (Rouen)

H.H. : Vous aviez bien démarré la saison après la victoire lors du match des Champions contre Gap (ndlr : 6-4), puis ensuite enchaîné deux défaites en Ligue Magnus. Ce n'est pas la meilleure façon de démarrer le championnat... Est-ce que cela s'explique par le fait d'avoir joué les deux derniers finalistes de la Ligue (Gap et Rouen) ?

A.G. : Non, je crois que lors du dernier match on avait encore dominé au niveau des lancers. On était à 38 contre 15. On avait fait un très bon match, c'est juste que l'on avait pas réussi à marquer le but décisif. Ce soir, comme je l'ai mentionné, Rouen a commencé plus fort que nous. On n'a pas joué soixante minutes complètes. On est déçus.

H.H. : Quelles sont tes premières impressions sur la Ligue Magnus, toi qui a déjà évolué dans les plus grandes ligues du monde ? Qu'est ce que cela fait de venir jouer ici ?

A.G. : C'est plaisant. Il y a une belle atmosphère ici. A Gap aussi quand on est allé jouer le match des Champions. Il y a toujours une belle ambiance et ça joue du très bon hockey. J'espère maintenant gagner les prochains matches. 

H.H. : Pour revenir sur ton choix de rejoindre Grenoble, comment cela s'est fait ?

A.G. : Il y avait beaucoup de situations l'année dernière avec tous ces voyages dans la KHL (ndlr : Alexandre Giroux évoluait avec le Medvescak Zagreb), c'est difficile pour la vie de famille. Le plus important pour moi était de chercher une organisation compétitive, avec des projets d'avancer, de gagner. L'année dernière, comme je l'expliquais, c'était plus difficile. Je cherchais une situation qui serait bien à la fois au niveau hockey et au niveau famille. Jean-Philippe (Côté) et Eric Chouinard, qui sont des amis, m'avaient bien parlé de Grenoble. Tout était réuni, c'est pour cela que j'ai pris la décision de venir ici.

H.H. : Merci Alexandre, bonne saison avec Grenoble.

A.G. : Merci. 
 

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Fabrice Lhenry (entraîneur des Dragons de Rouen)

Hockey Hebdo : Bonsoir Fabrice, le sentiment ce soir c'est la satisfaction d'un match bien réussi de la part des Dragons ?

Fabrice Lhenry : Oui, c'est vrai que j'ai trouvé qu'il y avait une belle intensité. On a vraiment mis beaucoup d'énergie. Les joueurs ont vraiment travaillé fort. Il y a eu des sacrifices aussi, car on a passé quand même beaucoup de temps en infériorité. On a vu une équipe qui a du courage, qui est prête à bloquer des tirs et à payer le prix. J'ai vraiment aimé l'attitude de cette équipe ce soir.

H.H. : On a vu de l'abnégation en défense, mais aussi du réalisme en attaque, ce qui n'était pas vraiment le cas lors des saisons précédentes...

F.L. : Oui, c'est vrai. Mais il ne faut pas crier trop vite, parce que la réussite nous a manqué lors des matches de préparation. Mais bon ce soir, c'est vrai que comme ça compte un peu plus on a été bien concentrés et je dirais aussi bien dans la qualité des passes. A Chamonix on a baissé en qualité à partir de la moitié du match. Ce soir, même si l'on a eu un deuxième tiers un peu plus difficile, on a eu moins d'occasions mais on a très bien défendu. Les décisions ont été prises rapidement aussi. Il ne faut pas enlever non plus le crédit à l'équipe de Grenoble qui nous a quand même très bien pressé. C'est une équipe difficile à manoeuvrer. 

H.H. : Et quel match encore de Matija Pintaric dans les buts... 

F.L. : Oui, on a déjà vu lors des premiers matches en Suisse qu'il était présent. Ce soir, justement au deuxième tiers, il a fait des gros arrêts qui nous ont permis de garder cet avantage. Il a été très important. Je suis content pour lui déjà, parce que ce n'est pas facile de faire un premier match à Rouen et contre Grenoble en plus. Il a très bien fait son boulot. 

H.H. : Pas mal d'observateurs voient Grenoble en haut du tableau cette saison. Le match de ce soir est un signal fort envoyé aux autres équipes de Magnus ?

F.L. : La saison est longue. C'est vrai que ce n'est qu'un match. Grenoble a eu beaucoup d'occasions aussi. Cela aurait pu tourner en leur faveur. On prend quatre minutes de pénalité au début du match... On aurait pu repartir à 0-2, mais cela s'est bien passé pour nous. On les laisse dans la peau des favoris, être outsiders cela nous va bien.

H.H. : Un petit mot sur Nice, votre prochain adversaire dès dimanche ?

F.L. : Je n'ai pas encore regardé leur premier match, mais je me suis renseigné auprès d'autres équipes qui les ont jouées en match amical. C'est une équipe complétement différente de celle de l'année dernière, avec un effectif beaucoup plus complet, qui peut jouer à quatre lignes. Ils ont perdu 3-1 à Gap ce soir ? C'est quand même un bon résultat. C'est sûr qu'il va falloir aller là-bas avec la même détermination que lors du début de match ce soir. On sait qu'il n'y a pas de matches faciles, mais en commençant fort on peut se les rendre un peu plus faciles.

H.H. : Merci Fabrice.

F.L. : De rien.