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Hockey sur glace - Division 1 : Montpellier (Les Vipers)
Hockey sur glace - Un hockeyeur-écrivain sous les feux de la rampe
 
François-Henri Désérable est certainement le hockeyeur le plus médiatique de France depuis la sortie de son livre "Tu montreras ma tête au peuple" en avril. Après avoir enchaîné les interviews radio, télé et presse, c'est avec Hockey Hebdo qu'il revient sur son expérience, sans oublier le hockey évidemment...
 
Grenoble/Amiens, Hockey Hebdo Jean-Christophe Salomé le 10/08/2013 à 08:30
Photo hockey Un hockeyeur-écrivain sous les feux de la rampe - Division 1 : Montpellier  (Les Vipers)
Tu as eu pas mal d’exposition médiatique pour parler de ton livre, avec notamment un passage dans l’émission de Laurent Ruquier en juin.


En fait, les 2 premières semaines après la parution, je n’ai eu pas de presse. Ensuite, j’ai eu un bel article dans l’Express et tout s’est enchaîné. J’ai fait beaucoup de grands hebdomadaires et de quotidiens. Après, il y a eu la radio, la télé et ce passage chez Laurent Ruquier auquel je ne m’attendais pas du tout. On peut dire que la double casquette écrivain-hockeyeur a joué aussi. Je suis très étonné de l’exposition médiatique qu’a eu mon livre, surtout pour un premier livre.

Comment t’es-tu préparé pour aller chez Ruquier et, surtout, comment as-tu appréhendé le passage devant les deux critiques de l’émission ?

J’étais très décontracté. Ca ne me fait pas trop peur, je prends assez de recul. C’est bien, ça permet de parler du livre, mais c’est aussi un show. Avec Natacha Polony, ça s’est très bien passé, et un peu moins avec Aymeric Caron. Quand on y va, on sait qu’on peut se faire mitrailler par un des deux, mais c’est le jeu de l’émission. C’est peut-être pour ça que beaucoup d’écrivains refusent d’y aller.
Je n’avais aucune appréhension particulière à l’idée de passer devant la caméra. J’avais fait d’autres télés avant et ça s’était bien passé. Ce qui m’a le plus stressé, c’est mon premier passage à la radio. Grâce à l’animateur, ça s’est très bien passé.

Natacha Polony a apprécié ton livre, Aymeric Caron a moins apprécié. Comment as-tu géré ce passage ?

Je n’avais pas envie de m’énerver, car il y a beaucoup de monde qui regarde. J’essaie de rester calme plutôt que de m’emporter. Cette critique est vraiment une goutte d’eau parmi toutes les autres critiques reçues.

Est-ce que ton profil de hockeyeur a été mis en avant volontairement ou est-ce que c’est ressorti dans les médias ?

Oui, ça a été monté en épingle dans les médias, je pense. Ils n’ont pas l’habitude de voir ça et, quand on fait un papier, il faut avoir quelque chose de singulier à raconter. On avait l’impression que j’étais un joueur important alors que je ne suis pas en équipe de France, je joue en D1, pas en Magnus, c’était assez drôle. Ce n’était pas une volonté de Gallimard de mettre ça en avant, ni la mienne d’ailleurs.

Du coup, au travers de ton livre, c’est le hockey qui en ressort aussi gagnant avec une exposition médiatique supplémentaire.

Si des personnes ont entendu parler de hockey ou des Vipers de Montpelier pour la première fois grâce à mon livre, tant mieux.

Photo hockey Un hockeyeur-écrivain sous les feux de la rampe - Division 1 : Montpellier  (Les Vipers)
Photo: Jérôme Verger
Tu es Amiénois, tu as été formé chez les Gothiques et tu as été champion Espoirs Elite. Que gardes-tu de toutes tes années à Amiens ?

Ce titre de champion a été le point d’orgue de ces années. J’ai fait tout mon hockey mineur à Amiens, j’y ai passé de très bons moments. Après j’ai dû partir parce que mes études ne me permettaient pas de rester, je suis allé à Lyon. J’y ai découvert le hockey professionnel. Et ma dernière saison à Montpelier s’est très bien passée, et c’est pour ça que je reste une 2e année.

Penses-tu que tu aurais pu avoir une place dans l’effectif élite à Amiens ?

A l’époque où je suis parti, je commençais à m’entraîner avec le groupe. De là à jouer, non. Aujourd'hui, ce serait peut-être plus simple, surtout avec la règle des 10 Français qui a fait beaucoup de bien pour les joueurs français. C’est beaucoup plus facile de trouver un club.

Aujourd’hui, je ne connais plus personne dans le club. J’avais beaucoup de potes mais il n’y a plus que David Bastien qui joue encore à Amiens, les autres sont partis. Je ne connais pas l'entraîneur. Je connais très bien Antoine Richer, un joueur pour qui j’avais beaucoup d’admiration. J’ai pris le numéro 25 à Montpellier un peu en son hommage. Je ne pense pas que je retournerai jouer à Amiens.

Aujourd'hui, tu es à Montpellier en D1. Est-ce que tu aurais envie de tenter la Magnus ?

Retenter la Magnus, je ne pense pas, non. En termes d’heures passées et avec deux matchs par semaine, c’est très contraignant. Comme je fais beaucoup de choses à côté, c’est très difficile pour moi. A Montpellier, c’est une fois par jour, et c’est déjà pas mal. Je suis parti de Lyon parce qu’on s’y entraînait beaucoup plus, avec 2 entraînements par jour. C’était vraiment compliqué de faire ma thèse de droit et d’écrire.

Photo hockey Un hockeyeur-écrivain sous les feux de la rampe - Division 1 : Montpellier  (Les Vipers)
Photo: Jérôme Verger
Quel est ton profil de joueur ?


J’essaie de jouer tout le temps à fond. Je suis défenseur et, ce qui m’intéresse le plus dans ce sport, ce sont les contacts physiques. Je n’ai jamais été un joueur très talentueux comme d’autres peuvent l’être avec des mains… Je compense en jouant à fond, en mouillant le maillot.

Ton père a été joueur, entraîneur puis président du club d’Amiens. Quelle a été l’influence de ton père au niveau du hockey ?

C’est grâce à lui que je fais du hockey, non pas qu’il m’ait particulièrement poussé mais, dès que j’ai su parler, je n’avais que ce mot là à la bouche. Mon père me disait que je monterais sur des patins dès que je saurais sauter à cloche-pied. Je m’entraînais à sauter à cloche-pied pour monter sur la glace. J’ai tout de suite eu envie de jouer au hockey, j’ai toujours baigné dans ce milieu-là.

Quels sont les objectifs de Montpellier cette saison ?

Comme  l'équipe dirigeante a changé, le coach a changé et, de fait, l'équipe a beaucoup changé, c'est difficile à dire. Aucun objectif n'a été défini pour l'instant. Je joue pour aller au moins en play-offs et, après, tous les espoirs sont permis. Cette année, on a fini 4e de la saison régulière, alors que peu de gens s'attendaient à nous voir performer à ce niveau-là, à voir Montpellier en play-offs. Même si je pense que ce sera plus difficile cette année, j'espère qu'on pourra faire un résultat tout aussi bon.

Est-ce que la Magnus est dans le radar du club, dans le tien ?

Cette année, ce sera assez compliqué mais, encore une fois, si on se qualifie en play-offs, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Ce serait prétentieux de parler de Magnus alors qu'il y a de très grosses écuries en D1 comme Lyon, Bordeaux ou Nice.

Que penses-tu du niveau de jeu en D2 et en D1 ?

Paradoxalement, il y a des matchs de bon niveau en D2, mais c'est en fin de saison, en demi-finale ou en finale. Il y a des matchs où le niveau est tellement disparate que tu peux gagner sur un large écart, comme à Lyon où on avait une bonne équipe. La D1 est vraiment plus disputée, chaque équipe peut battre les autres. Il faut vraiment aller chercher les matchs, c'est beaucoup plus excitant à jouer. Il y a beaucoup de joueurs de D1 qui peuvent jouer en Magnus, et pas mal de joueurs de Magnus qui ne feraient pas d'exploits en D1. D'ailleurs, il y a beaucoup de joueurs de D2 ou D1 qui montent en Magnus et qui s'en sortent très bien. David Bastien est un exemple probant, puisqu'il a fini meilleur compteur de D2, puis a fait une super saison en D1 à Lyon. Avec les Gothiques, beaucoup ont dit qu'il aurait du mal et il finit avec 35 points. Il y a de très bons joueurs aux 3 niveaux.

François-Henri Désérable dans l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier le 29 juin

 
 
 
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