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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Grenoble (Les Brûleurs de Loups) |
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| Hockey sur glace - Grenoble: Dufour et Rouleau répondent |
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| Après le début de saison difficile que connaît Grenoble, nous avons posé nos questions à Jean-François Dufour et à Alexandre Rouleau |
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| Grenoble, Hockey Hebdo |
Laurent Labrot le 09/10/2011 à 18:06 |
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On peut penser ce que l'on veut de Jean-François Dufour et d'Alexandre Rouleau, mais il faut leur accorder qu'ils ne sont pas du genre à esquiver les questions ni à fuir les journalistes, même après une série de revers comme celle que connaît Grenoble actuellement. Nous vous proposons donc de retrouver le coach grenoblois qui répond aux questions de la presse locale et, en particulier, de HockeyHebdo. (retranscription ci-dessous due à un bruit de fond assez pénible dans le dictaphone, interview son d'Alexandre Rouleau juste en dessous)
Interview Jean-François Dufour
Dauphiné Libéré : On avait parlé déjà de cet excès d'envie qui vous fait faire un peu n'importe quoi. On a l'impression que cela s'est reproduit, vous aviez les armes pour passer dans le troisième tiers, et puis ces pénalités, toutes ces choses-là, cela vous tue le match tout simplement...
JFD : Faut trouver une façon de marquer des buts, cela fait deux matchs que l'on a environ cinquante lancers sur le gardien. On en marque un l'autre soir, trois ce soir, il faut vraiment trouver une façon de marquer des buts, en étant plus agressif autour de la cage, en ayant plus de réussite. Ca fait 3-4 matchs où on tient le coup le premiers tiers, puis on prend un mauvais but qui nous fait mal, qui fait que la panique embarque sur le groupe, on devient stressé, on sort du système, ne parlons pas du deuxième tiers, c'en était gênant. On revient fort au troisième mais... Il faut pas se décourager, quand tu regardes même le match contre Angers, à un moment cela va rentrer, je pense que déjà le fait que nos joueurs blessés reviennent, nous donnent un bon coup de main, il faut progresser, aller le plus loin possible...
DL : On a l'impression que cette équipe a changé de visage une fois que Raibon est rentré, il y a un petit souci quand Ronan est dedans, elle est pétrifiée, pas sereine, elle ne joue pas détendue. Je la trouve plus détendue avec Sébastien, elle va de l'avant, quand Ronan est dans la cage, l'équipe n'est pas sereine, c'est un constat que tu partages ?
JFD : C'est peut-être une confiance globale de notre équipe ? On commence les matchs, puis je le dis et je le redis, on doit faire ce que l'on a à faire, pendant 7-8 minutes, on domine et après boom, on est fébrile, le shift (passage sur la glace) d'après, au lieu d'être patient... de nos plus jeunes à nos vétérans, on est tous coupables, c'est un problème que l'on avait déjà l'année dernière, on le retrouve en début de saison, cela nous affecte énormément. D'avoir autant de blessés nous affecte énormément, on croit qu'il faut être des sauveurs à certains temps du match on dirait, mais ce n'est pas le cas, faut jouer de la façon dont on est capable, travailler fort, quand on a l'occasion de tuer une équipe il faut la tuer, actuellement ce n'est pas le cas.
DL : Baptiste (Amar) a pris la parole tout à l'heure, il a mis une soufflante, tu t'y es mis, Baptiste en a ajouté une couche, tu penses que ces joutes verbales vont finir par faire effet ?
JFD : C'est certain, c'est des victoires qui sont plates, difficiles à encaisser, quand tu mets cinquante lancers, tu ne peux pas dire que tu ne mérites pas de gagner, tu regardes Gap, ce soir, Angers, les deux derniers tiers, on domine, contre Gap on domine, hormis Strasbourg où j'étais vraiment déçu, si on a de la réussite on remporte ces matchs, ce soir on a cinquante-cinq lancers, trois buts c'est la misère, cela va venir on travaille pour concrétiser vraiment, trouver une façon, concrétiser sur les rebonds et obstruer la vue du gardien de but, on va trouver les moyens de les mettre dedans, les matchs vont changer d'allure, je suis persuadé comme d'autres de cela, on est dans un cercle vicieux, on manque de confiance, le stress embarque. On doit reprendre confiance, c'est encore le début de saison, l'objectif c'est d'aller le plus fort posible dans les playoffs, pour s'y rendre il va falloir persévérer et aller vers l'avant.
DL : Baptiste est de retour quand ? Tu espères le récupérer quand ?
JFD : Bientôt mais, à un moment donné, on préfère l'avoir en santé pour plus tard, plutôt que de forcer la note et pas l'avoir, c'est la même chose avec Anthony, Desrosiers, c'est des joueurs clefs, si mon groupe peut grandir sans ces joueurs pour une période de temps, on va avoir une belle équipe à leur retour, on n'a jamais eu notre équipe au complet. On est jeune, on se bat, on continue à persévérer, l'objectif est qu'avec le temps du mois de décembre, qu'on soit au top en février mars. On prend de l'expérience, c'est sûr que c'est plus fun de prendre de l'expérience en gagnant, mais il faut persévérer, continuer.
HockeyHebdo : Grenoble paraît plus taillé comme une équipe nord-américaine qui produit du jeu physique. les joueurs semblent hésiter entre y aller au risque d'être sanctionnés et la jouer plus soft ce qui n'est pas forcément le moyen d'user l'adversaire. En même temps, vu l'arbitrage ce soir, tu mets une DEL ou une équipe suisse, elle prend 30-40 minutes de prison...
JFD : On veut jouer plus physique, c'est pas la question du nord-américain, faut avoir plus de chien en défensive et devant la cage adverse, que les adversaires sachent que chez nous ils vont souffir, il faut que l'on améliore cela. En zone défensive, on est pas assez agressif actuellement car on a une certaine fatigue de nos joueurs, ils manquent d'énergie car on utilise nos cinq même défenseurs assez souvent, le fait de ne pas avoir Baptiste nuit énormément. les joueurs sont un peu fatigués pour devenir agressifs et finir les bonnes mises en échec, imposer notre tempo. On veut le faire, on peut faire beaucoup mieux.
HH : On a vu des séquences avec des joueurs rapides de Grenoble qui s'enfoncent en zone adverse et échouent à angle totalement fermé sur le gardien, ou se font contrer. Ils pourraient au contraire centrer, surtout que des partenaires sont en transit plein centre. As-tu vu cela et parles-tu à ces joueurs ?
JFD : On veut aller à la cage le plus vite possible, ils prennent l'initiative de filer à la cage avec rapidité, ce que l'on veut, ensuite le porteur de la rondelle file à l'extérieur comme toutes les équipes le font, après tu as des options, filer à la cage, tu as aussi le troisième homme, en haut, en retrait, avec nos défenseurs dans la deuxième vague d'arrivée. Faut juste apprendre à les écouter mieux, jouer les options, prendre les bonnes décisions, c'est à eux de le faire. Trouver des solutions... A un moment, je me dis que c'est le manque d'expérience de nos joueurs qui fait qu'ils sont pas encore capables de réaliser, côté offensif il me manque trois bons joueurs capables de créer plus aussi...c'est leur décision, je ne leur demande pas d'arriver et de lancer, faut trouver une façon de concrétiser, aller au rebond, beaucoup de rebonds sont disponibles, c'est une question d'intensité, de confiance, pour pousser au fond. On travaille baucoup là-dessus, mais on se prend un petit break, on se reprend un contre, le second tiers n'était pas beau...
HH : la seconde période voit aussi Grenoble revenir après le 0-3, on a senti ensuite après la bagarre que vous pouviez égaliser...
JFD : Oui c'est vrai mais je parle dans le sens des contres donnés, ils n'étaient pas nécessaires, tu as à 4-3 du contre avec un 2-0 de l'autre côté...
HH : Comment cela se travaille ces situations, tu leur parles, tu travailles comment ces points ?
JFD : On fait du Cycling (pour les amateurs qui voudraient en savoir plus et qui parlent anglais, voici un lien intéressant http://coachnielsen.wordpress.com/drills/cycling/) à l'entraînement, on fait beaucoup de situations, on met un joueur devant la cage, bouger les pieds, la rondelle, on met un, deux défenseurs, on essaye d'être le plus proche des situations de match, généralement avec un joueur de plus offensivement car sinon c'est pas simple, bon en ce moment tout le monde se cherche...tout le monde veut faire la différence, il faut être plus simple...
HH : Alexandre Rouleau évoquait la nécessité d'avoir un match référence, es-tu d'accord avec cela ?
JFD : Il en faut un, trouver un match, regagner notre confiance, jouer en équipe, 60 minutes, tout le monde solidaire. Que ce soit une petite période où c'est plus difficile, faut continuer à travailler de la même façon, on ne peut pas sortir des schémas demandés parce que cela nous plaît, quand on regarde l'équipe, les joueurs pensent la même chose, quand c'est un peu difficile, tout le monde va un peu de son côté, c'est une situation qu'on doit changer rapidement, c'est un jeu d'équipe, c'est un jeu, on a un système implanté, si tu veux faire ce que tu veux, cela veut dire que tu te fous pas mal de l'équipe, on doit remédier à cela le plus vite possible.
HH : Tu as été joueur, tu connaîs la pression, comme coach c'est pire je suppose ? Tu dois parfois avoir envie de mettre un but, enfiler les patins toi-même (il acquiesce), ne faut-il pas plus de temps à ce groupe pour remonter la pente, dis-nous que vous travaillez ?
JFD : On travaille fort, notre projet est de construire avec des jeunes, très jeunes, beaucoup de jeunes français du centre de formation qui sont montés, qui doivent progresser pour devenir joueurs profesionnels. Sont-ils prêts, on se le demande parfois, ils sont sur la bonne voie, nous notre boulot c'est de s'arranger pour qu'ils soient prêts, après parfois on saute parfois des étapes pour certains, c'est trop difficile. Si j'ai mes trois joueurs d'attaque qui rentrent, cela va enlever de la pression, on parle de joueurs clefs dont l'absence met énormément de pression sur nos jeunes joueurs. On est sur la bonne voie, ils progressent, ont du temps de glace, on est dans une phase difficile, mais on va trouver une façon de gagner, les blessés vont revenir.
HH : je ne suis pas totalement d'accord avec ce qu'a dit le collègue (du DL) qui évoque le fait que Raibon soit plus à l'aise, pour moi c'est le contexte de la bagarre qui a remis les Grenoblois dans le match, avec un Raibon qui a marqué des points ceci dit, or il me semble que tu mets celui qui est le plus en forme sur le moment, il n'y a pas forcément une hiérarchie ?
JFD : Au départ je te dirais oui mais actuellement, je mets le gardien qui va me faire gagner des matchs, si aux entraînements, ça va mieux, il est plus en confiance, il a de bonnes chances d'y aller. Si mon gardien ne fait pas le boulot un soir, il y a de bonnes chances que l'autre commence le match après. Pour la raison qu'il a eu sa chance mais...même chose pour certains joueurs, c'est en débat pour certains joueurs, ce sera peut être des jeunes qui eux donneront l'effort que je demande. On est une équipe jeune qui doit se battre, on a peut-être moins de talents que d'autres mais on veut se battre, avoir une identité de travailleurs, cela viendra.
HH : Des critiques assez systématiques sont faites aux entraîneurs qui étaient joueurs dans l'équipe avant. Quand le nouvel entraîneur n'est pas désagréable, pas inutilement autoritaire, c'est compliqué d'aller dire à un joueur qui a été son coéquipier qu'il faut qu'il se réveille, que c'est maintenant qu'il doit produire ? Est-ce que depuis le début de l'année, des joueurs cadres t'ont entendu fortement dans leurs oreilles ?
JFD : Cela s'en vient...(il acquiesce avec un sourire)
HH : Merci coach pour cet interview qui va permettre aux supporters de Grenoble de se faire une idée plus précise, et rendez-vous lors d'une prochaine victoire grenobloise.
Interview son Alexandre Rouleau:
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Réactions sur l'article |
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| Tatie38 a écrit | le 11/10/2011 à 15:02  |
| va lui demander, mid, si tu veux savoir, ça fait 3ans que les bonnes âmes essaient d'enterrer Grenoble mais on est toujours vivant |
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| mid a écrit | le 11/10/2011 à 13:40 |
| qu'est- ce qu'il doit se bouffer les ongles, les mains, voire les gants Rouleau d'avoir signé pour plusieurs années dans le même club..... |
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