Accueil   Editorial   Liens   Stages et Tournois   Boutique   Petites annonces   Partenaires   Nos flash infos  fb  twitter   RSS
 
 
Hockey sur glace - Ligue Magnus : 11ème journée : Grenoble vs Gap
4-2
(2-1 1-1 1-0)
Le 22/11/2014
Grenoble Pôle Sud
Grenoble  ] Gap  ]
Grenoble : de la réussite et un coach
 
Dans une patinoire Pôle-Sud à guichets fermés, Grenoble voulait prendre sa revanche face à Gap qui l'avait emporté, sur cette même glace, en début de saison en Coupe de la Ligue.
 
Grenoble Pôle Sud, Hockey Hebdo Laurent Labrot, Guillaume Rantet, Damien Magnat le 23/11/2014 à 00:28
FICHE TECHNIQUE

3500 spectateurs
Arbitres : M. Bourreau assisté de Mme Boniface et de M. Scolari
Buts :
Grenoble : ; 16.51 Eric Chouinard (ass Félix Petit et Hampus Gustafsson) ; 17.21 Mitja Sivic (ass Christophe Tartari et Nicolas Favarin) ; 31.21 Danick Bouchard (ass Jordann Perret et Sam Roberts) ; 54.18 Eric Chouinard (ass Mitja Sivic)
Gap : 04.35 Karel Richter (ass Brett Bartman et Nicolas Ritz) ; 29.33 Bostjan Golicic (ass Matt Carter et Nicholas Pard)
Pénalités
8 minutes contre Grenoble
6 minutes contre Gap


Privés de Perez et de Frécon, et en quête d'un défenseur à signer sans doute avant la fin de l'année, Gap s'en venait à Pôle-Sud pour confirmer l'excellente prestation réalisée en Coupe de la Ligue. En face, c'est une équipe complète, avec le retour depuis quelques matchs de Treille, qui voulait ce soir poursuivre sa série de victoires et confirmer un peu plus sa place au sommet de la ligue Magnus, de quoi promettre une belle explication.
 



Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus : 11ème journée : Grenoble  vs Gap  - Grenoble : de la réussite et un coach
Photographe Jean-Christophe Salomé
Grenoble vire en tête mais....



Le début de rencontre voit Grenoble payer cash sa première faute avec une ouverture du score très rapide de la part des visiteurs. A 4'35, le jeu de puissance des Rapaces voit Bartman lancer à la bleue, son tir pas franchement violent se voyant dévié par un Richter, capable du pire comme du meilleur ce soir, pour terminer au fond des filets d'un Zajkowski que l'on suppose masqué. (0-1)

Cette ouverture du score indique une tendance qui voit Gap mieux paraître que Grenoble dans cette première période. Si les deux équipes pressent à mi-glace et sont assez efficaces défensivement, les Rapaces paraissent un poil plus rapides et mieux dans la rencontre.

Pouvant compter sur une défensive bien au point, et des sorties de zones rapides, les joueurs de coach Basile proposent des attaques-défenses intéressantes, avec des renversements de jeu et un souci de proposer des solutions devant la cage grenobloise.

En face, sans que l'on puisse parler de relâchement, il est clair que Grenoble peine à s'approcher de la cage de Lavigne et certains joueurs ont la palette fuyante et le replacement mou ; bref, le leader de Magnus joue un peu à la belle endormie.

Pourtant, une bousculade sans gravité devant la cage de Gap, à 14'20, va réveiller des Grenoblois qui vont alors faire payer cash deux erreurs défensives, presque les premières concédées sur la rencontre et qui permettent des contres derrière.

A 16'51, Chouinard hérite d'un palet sur l'aile et peut filer ajuster Lavigne qu'il bat d'un joli tir croisé, puissant, précis, le genre de réalisation qui souligne les qualités d'un joueur de hockey. (1-1)

A 17'21, Sivic, bien servi sur l'aile par un Tartari qui exploite bien une nouvelle bévue défensive, s'en va tromper, une seconde fois, Lavigne pour permettre à Grenoble de prendre l'avantage. (2-1)


La fin de période  équilibre les débats avec des Grenoblois plus réalistes mais qui ne paraissent pas disposer d'une marge de manoeuvre par rapport à Gap malgré leur but d'avantage.


Tirs : 10/7 Grenoble

Engagement : 11/8 Gap
 




Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus : 11ème journée : Grenoble  vs Gap  - Grenoble : de la réussite et un coach
Photographe Jean-Christophe Salomé
"Un bon entraîneur gagne le match, un grand entraîneur ne le perd pas"

Pat Burn, enfin au Hall of Fame !



La seconde période reprend de manière catastrophique pour des Grenoblois qui vont subir totalement le jeu et la pression des Rapaces.

Dangereux en sortie de zone et dans la construction offensive, tant en attaque-défense que lors de raids plus rapides, Gap va solliciter Zajkowski qui repousse, parfois avec peine, plusieurs palets glissant lentement dans une foret de crosses sans être repris à cage bien ouverte.

Sans un seul tir pris sur Lavigne, la rencontre s'étire un peu mais va rebondir avec une pénalité contre Grenoble qui va à nouveau débloquer l'attaque haut-alpine.

A 29'33, Gap inscrit un superbe but à montrer dans les écoles de hockey, avec un passage et passe éclair de Carter, derrière la cage de Zajkowski, qui offre à Golicic une superbe reprise gagnante à pleine vitesse plein axe. (2-2)
 

Les joueurs de Basile repartent alors pour une nouvelle attaque-défense et imposent leur rythme à des Grenoblois au plus mal. A 30', Martel décide alors de prendre un temps mort, décision totalement cohérente qui va sans doute permettre à son équipe de préserver une égalité alors bien difficile à défendre. Grenoble est alors, après 10' en seconde période, à 0/8 aux tirs, ce qui en dit long sur la forme du moment pour un leader de Magnus clairement aux fraises et pris dans le tourniquet offensif adverse.

Comme en première période, la seconde va voir Grenoble revenir aux affaires après la mi-match, Martel, qui a bien vu le manque de dynamisme de certains joueurs, rompt avec sa logique initiale en terme de trios offensifs et brasse les cartes. La nouveauté est gagnante avec un tour de cage de Perret qui centre-tire pour une reprise de Bouchard bien placé. (3-2)

Pas forcément mieux malgré ce joli but qui lui redonne l'avantage, Grenoble va pouvoir souffler grâce à une pénalité évitable de Carter, mais le public pourra à nouveau avoir des sueurs froides, en fin de période, avec un nouveau coup d'accélérateur gapençais qui se traduit par des occasions assez nettes dans des attaques-défenses très difficiles pour des Brûleurs à la peine.

Si vous ajoutez un Sivic qui retourne, visiblement touché, à son banc en toute fin de période (le joueur n'aura plus de problème au retour des vestiaires), vous pouvez penser que Grenoble s'en sort plus que bien et doit sa bonne fortune à un coach qui a franchement bien géré son affaire lors de la seconde période, avec le poil de chance indispensable dans ce genre de rencontre.

Tirs 12/14 Gap

Engagements 13/8 Gap
 


Grenoble a laissé passer l'orage...

La reprise, assez heurtée, voit deux équipes avec un coup de moins bien, particulièrement Gap qui semble avoir laissé quelques forces lors des deux périodes précédentes. Les deux gardiens font le métier sur des tentatives moyennement dangereuses, les deux défenses perdant des palets à la relance tandis que le jeu à mi-glace, plus approximatif, produit de multiples duels et palets fuyants.

Après dix minutes plaisantes et ponctuées de banderilles de part et d'autre, Martel va utiliser ses jeunes, comme Lamirault, qui appuieront physiquement lors de plusieurs passages, ce qui donne un peu plus d'espace pour les deux premiers trios qui chercheront l'utilisation de toute la largeur de la glace et, du même coup, des services offensifs pour le côté opposé au banc.

L'option sera gagnante, avec une pénalité différée en faveur de Grenoble qui va perturber quelque peu des Rapaces qui laisseront filer Chouinard derrière la cage de Lavigne, à 54'18, et sans joueur pour contrôler sa sortie. Le capitaine grenoblois va alors inscrire son doublé très facilement face à un gardien abandonné par sa défense et qui est lui-même en retard sur l'affaire. (3-2)

Le double avantage grenoblois paraît porter un coup au moral de Gap qui n'y est plus trop et, malgré une sortie du gardien à 58'48, Grenoble peut apprécier une victoire plus difficile que ne le montre le score final.

Tirs 8/4 Grenoble

Engagements 9/5 Grenoble
 


Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus : 11ème journée : Grenoble  vs Gap  - Grenoble : de la réussite et un coach
Photographe Jean-Christophe Salomé
Coacher c'est un métier !

 

Il est assez rare de voir une équipe s'en sortir en bonne partie grâce au coaching, mais c'est l'impression laissée par Grenoble, ce soir, dans un duel plus indécis que le score ne le laisse paraître. Légèrement mené aux points et pourtant devant à la fin de la première période, Grenoble a vacillé sur ses bases à la reprise mais est parvenu à conserver son avantage, avant de se mettre à l'abri, dans la douleur, lors du dernier acte. Pas malheureux les Grenoblois mais également bien aidés par leur coach qui a su comprendre que son groupe n'était pas dans un très bon soir, et a même cassé le rythme d'un adversaire qui avait saisi les Brûleurs à la gorge lors de la seconde période. Du temps mort aux changements de trios, des consignes pour aérer le jeu et lancer ses joueurs dans les espaces malgré un plan de match adverse qui visait clairement à leur couper les ailes à mi-glace, Martel, avouons-le, a fait preuve d'un réel talent pour peser sur le rythme du match, le fameux momentum cher aux Nord-Américains. Du bel ouvrage, aidé par un brin de réussite ou plutôt de manque de réussite pour Gap, et vous obtenez une victoire avec une saveur particulière car l'équipe iséroise avait-elle, ce soir, un plus fort potentiel que son adversaire ? Nous aurions envie de répondre non, le coaching gommant, à nos yeux, un léger passif.

Côté Gap, l'équipe a livré un match plein malgré l'absence de quelques joueurs et a clairement secoué Grenoble sur sa glace. Si la dynamique est positive, avec en plus l'intégration d'un Ritz plutôt présent malgré son arrivée récente, il est dommage que les troupes de Basile n'aient pas eu un peu plus de réalisme car l'affaire pouvait être pliée en tous les cas. La faute sans doute à plusieurs joueurs comme Vondracek et Valchar que l'on a trouvé moins brillants qu'à l'habitude, tout comme Arrossamena, généralement étincelant contre son ancien club et qui, ce soir, était plutôt moyen. Si la défense reste intéressante avec un Lavigne de qualité et des interventions rapides ponctuées de relances positives, l'attaque était, ce soir, moins en verve, et ceci malgré de multiples occasions dangereuses. Certes, le jeu de puissance reste efficace avec deux réalisations, mais le danger n'était pas toujours présent, avec une fatigue certaine en dernière période. Gap reste clairement, malgré sa défaite, un candidat au top 6 et, pourquoi pas, au top 4, et l'équipe paraît proposer une dynamique positive qui devrait permettre des résultats très intéressants. Gap pourra prendre sa revanche prochainement en Coupe de France, et Grenoble peut très clairement être inquiet car on ne voit pas forcément les Haut-Alpins inscrire aussi peu de buts dans une nouvelle rencontre présentant cette physionomie.

Pour Grenoble, bravo Martel et bravo Chouinard, le chirurgien du filet adverse, mais on peut, au-delà de la victoire, s'interroger quelque peu sur les temps de match particulièrement difficiles vus ce soir. La vérité est que, face à une formation venue avec un plan de match et un coach bien décidé à le faire exécuter, Grenoble a eu plus de mal. La stratégie gapençaise, pour ce que nous avons pu en voir, avait deux objectifs. Le premier était d'éviter de laisser Grenoble lancer ses patineurs à mi-glace et de permettre aux Perret et autre Petit d'exercer leurs talents. Pour cela, Gap a proposé une excellente défense en zone neutre, avec trappes et backcheck de qualité, qui a posé de sérieux problèmes. De même, les Rapaces ont proposé des attaques-défenses très mobiles qui s'appuyaient sur des joueurs rapides et susceptibles de prendre de vitesse certains défenseurs des Brûleurs dont la rapidité n'est pas la vertu première, comme Lessart et Gervais, ce que Martel a vu et tenté de limiter en fin de rencontre. Il n'empêche que Gap a eu l'avantage lors de ces phases, conduisant Martel au temps mort, et inscrit deux buts en jeu de puissance sur ce modèle de mobilité et transmission rapide à des joueurs en mouvement. Si individuellement, Grenoble reste ce soir plus fort, particulièrement en finition, il faudra que Grenoble s'attende à voir ses adversaires tenter de reprendre une telle stratégie restée, certes, inachevée. Plusieurs raisons à cela, la main de Martel, les limites physiques de Gap en fin de match avec également des joueurs absents, mais aussi et surtout la difficulté à stopper les Jordann "Air" Perret and Co pendant 60 minutes. Une équipe de Magnus pourrait-elle manoeuvrer de cette manière et l'emporter grâce à cela face à Grenoble ? Pas évident, car il faut l'effectif pour cela, Gap étant l'une des exceptions dans ce domaine, avec un bémol sur sa profondeur de banc ce soir. Quoi qu'il en soit, l'amateur de hockey devrait prendre plaisir à suivre la prochaine explication en Coupe de France qui pourrait réserver quelques surprises sur le plan tactique.





 

 
 
© 2024 Hockeyhebdo.com - Reproduction totale ou partielle interdite sauf autorisation des auteurs.
 
Retour
 
 
Réactions sur l'article
 
DJEFFI38 a écritle 24/11/2014 à 19:41  
à piadino :
Tu as raison ! il n'avait pas les idées très claires pour voir Chouinard "hériter d'un palet sur l'aile et battre Lavigne d'un tir croisé" alors qu'il est dans l'axe et marque on ne peut plus droit devant lui.
piadino a écritle 24/11/2014 à 09:12  
je pense que HH avait des reflux de beaujolais samedi,et une vision un peu flou ......belle équipe de Gap certes , mais Grenoble a touchée plusieurs fois la barre et les poteaux..... vivement le 9 décembre
DJEFFI38 a écritle 23/11/2014 à 14:01  
Je n'ai pas tout à fait la même vision de ce match que Laurent Labrot.
Moi qui suis très exigeant sur les prestations des BDL, je ne les ai pas trouvé mal hier soir et surtout jamais dépassés par une équipe de Gap au demeurant très bonne et très agressive mais qui n'a paru à aucun moment prendre le match en main.
Grenoble a été contesté et a du batailler ferme pour prendre le dessus mais les BDL ont bien géré ce match, se contentant de contenir la fougue gapençaise dans un 1er temps puis de prendre le match à leur compte avec l'excellent coaching de Martel et la touche finale d'un Chouinard décisif.
Au 3ème tiers, les Rapaces ont semblé nettement baisser de pied et Zajkowski a été bien présent sur leurs quelques tirs dangereux.
La profondeur de banc, le coaching de Martel et les individualités grenobloises ont fait la différence avec la meilleure équipe que j'ai vu évoluer à Pôle Sud cette saison.
_33_ a écritle 23/11/2014 à 11:12  
Arrossamena moyen ou plutot en dessous de tout. Il avait des consignes sur Roberts, c'est évident. Il l'a cherché une bonne partie du match jusqu'à lui filer des coups en douce lors d'une chute commune et à d'autres moments. J'espère qu'on le verra sur la vidéo.
Sur ces derniers passages à pole sud, il a été décevant, aucun regret sur son départ.
 
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

     

...Bitte wählen Sie Ihre Sprache... Choose your language in just one click... Choisissez votre langue, clic plus haut...