L'entrée en matière allait être très largement à l'avantage des visiteurs qui ouvraient rapidement le score par Casavant. A 1'22, ce dernier récupérait une passe de l'aile droite et reprenait d'un revers-lucarne de haute qualité, sans doute le but du revers inscrit avec le plus de rapidité et de puissance à Pôle-Sud cette saison. (0-1)

Présentant un visage séduisant, les Dauphins vont proposer un jeu de mouvement intéressant, avec de bons manieurs de palets comme Gauthier et Petrak et un collectif assez présent, sans oublier des qualités physiques qui leur permettent des mises en échec significatives et parfois même des charges régulières qui envoient les Grenoblois au sol.

Sans que l'on puisse prétendre qu'Epinal domine véritablement, les visiteurs semblent disposer d'une petite flamme offensive supplémentaire, mais également des qualités défensives confirmées après une première pénalité qui voit Girard faire le métier, le gardien franco-canadien proposant un match sérieux ce soir.

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Photographe Laurent Lardière

Plch remotive ses troupes

Le retour de Mighty Mike


La reprise voit la forteresse lorraine essuyer les attaques-défenses de Brûleurs qui commencent à prendre le dessus physiquement, mais se heurtent toujours à un bon Girard.

A 25'27, Grenoble trouve enfin l'ouverture grâce à un superbe enchaînement du duo Vaskivuo - Mc Grane, le premier trouvant le second pour une remise à pleine vitesse suivie d'un lancer en lucarne croisée imparable. (1-1) Une égalisation qui va marquer la fin des espoirs spinaliens et la énième confirmation du talent du duo nord-américain dont il paraît difficile de ne pas admirer le jeu ce soir.

Une pénalité grenobloise confirme la tendance avec un jeu de puissance bien timide côté vosgien et, tandis que Raibon passe une soirée tranquille (18 tirs au final sur lui), la pression reste permanente de l'autre côté de la glace.

A 30'03, Bedin, à la bleue, décale bien Dusseau qui peut faire admirer son slap pour un boulet de qualité qui troue totalement Girard quelque peu masqué. (2-1) 

Se contentant désormais de quelques contres de moins en moins fréquents, Epinal paraît chercher le masque à oxygène et, malgré le très bon comportement de ses cadres, sa faible profondeur de banc se fait plus grande de minute en minute.

Un lancer-centre d'Amar à 35'26 trouve Le Blond plein axe qui, totalement en appui, remet à Baylacq dont la reprise fait mouche, un très joli but dans une soirée qui en comptera plusieurs, et qui donne un avantage certain aux Grenoblois dont on voit désormais vraiment pas comment ils pourraient lâcher l'affaire.(3-1)

La fin de période ne changera rien mais verra un épisode curieux. A 36'03, un attaquant spinalien est victime d'un cinglage le long de la bande, l'arbitre suisse donne alors un tir de pénalité au nom du règlement en vigueur en terre helvétique qui veut que la faute a été commise par le dernier défenseur, et ceci malgré l'impossibilité pour la victime de tirer au but vu sa position au moment de la faute. Une décision surprenante qui conduira certaines protestations du public, mais produira un spectacle amusant pour le public. PRECISIONS APPORTEES PAR MONSIEUR L'ARBITRE EN BAS DE CET ARTICLE Cacciotti s'en va défier Saibon. Le jeune portier français réalise un arrêt autoritaire de la mitaine et permet à son équipe de rentrer aux vestaires avec deux unités d'avance.

Tirs 5/13 Grenoble

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La tendance se confirme

Après une grosse occasion de Ouimet dès la reprise, Epinal va inscrire un très joli but au terme d'une série de passes par des joueurs à l'arrêt dans la zone défensive grenobloise. A 44'01, Cacciotti permet aux Dauphins de revenir à une longueur, ce qui suscite un semblant de début d'interrogation sur l'issue de la rencontre qui paraissait pourtant évidente, et un bref questionnement sur la manière dont une défensive professionnelle peut se laisser piéger de la sorte ?

Mais ces questionnements seront de courte durée car, moins d'une minute plus tard, c'est M. Briand, bien servi par Bedin, qui récupère le palet en tendant sa longue crosse et pousse au fond à 44'20. (4-2)

La fin de rencontre voit la défense spinalienne faire ce qu'elle peut, et repousser à grand-peine un jeu de puissance grenoblois.

Cependant, ce sont bien les Grenoblois qui vont finir plus fort avec le doublé de ce diable de Vaskivuo qui, après une première tentative infructueuse, deux minutes plus tôt, va en terminer avec un nouvel échange à pleine vitesse avec Mc Grane, ponctué d'un nouveau palet au fond des filets de Girard. (5-2)

Tirs 5/8 Grenoble

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Photographe Jean-Christophe Salomé

Raibon frustre Cacciotti

Alors ?

Quand une équipe pouvant jouer avec 4 trios offensifs rencontre une autre qui ne peut qu'en proposer 2 d'égale valeur, pas besoin d'être devin pour envisager l'issue de la rencontre. Si Epinal compte de sérieux clients à la manoeuvre, l'impression laissée est bien le manque de profondeur qui se révèle un très grand handicap dès lors que l'adversaire joue vite, ce qui est le cas de Grenoble. Cette faiblesse est accrue avec une défensive qui, sans être mauvaise, n'est clairement pas le point fort des Vosgiens, ce qu'a logiquement remarqué coach Stein et qui figure dans son interview réalisée après la rencontre. On pourra s'interroger, en conséquence, sur le niveau des jeunes de cette équipe, qui restent peu utilisés et qui, c'est vrai, n'ont pas fait forte impression lors de leurs passages sur la glace. Sont-ils bien utilisés, ne faut-il pas essayer de modifier certains trios pour permettre d'intégrer quelques jeunes joueurs qui pourraient ainsi apporter un vrai plus? Nous n'avons pas les réponses mais il semble difficile de voir Epinal aller plus loin que le premier tour des séries avec un tel handicap, l'hypothèse d'une absence de qualification pour les playoffs paraissant tout de même peu probable.

Difficile, côté grenoblois, de sortir après cette victoire avec de nouveaux enseignements vu le niveau de l'adversaire qui a connu une baisse significative au fil des minutes. On pourra, ceci étant, être content d'avoir vu de très beaux buts à Pôle-Sud ce soir. Avec la nouvelle prestation très complète du duo Vaskivuo - Mc Grane, on peut s'interroger sur le fait que Grenoble ne devienne pas progressivement Vaskivuo-dépendant avec, toutefois, une logique inverse qui verrait la doublette pouvoir permettre aux Isérois d'aller plus loin que prévu lors des séries finales. Quoi qu'il en soit, une victoire, vu le classement des Grenoblois, est toujours bonne à prendre.


Spécial communiqué arbitre de la rencontre:

Nous publions avec le plus grand plaisir l'intégralité du mail reçu de la part de Monsieur Boujon, arbitre Suisse de la rencontre que nous remerçions vivement pour son professionnalisme et esprit pédagogique. Notez que l'action n'a suscitée chez nous acune polémique, nous étions particulièrement mal placé pour en juger car elle s'est située le long de la bande en angle mort par rapport à la tribune rpesse.
 

Le slashing du joueur n°76 a été appelé normalement et a été sanctionné suite à l'arret de jeu et n'a rien à voir avec le penalty. Suite à cette action, le joueur d'Epinal à perdu sa crosse et elle se trouvait libre sur la glace. Le palet se situait alors au fond de la zone de défense de Grenoble et le joueur n°19 de Grenoble est alors arrivé dans cette zone et a tiré, avec sa crosse, la crosse du joueurd'Epinal, qui se trouvait toujours libre sur la glace, en direction du porteur du palet.

C'est cette faute qui a entrainé le penalty (tout jet de crosse ou d'objet en direction du palet ou du porteur du palet dans la zone de défense du joueur fautif entraine un penalty). S

S vous pouviez corriger votre compte-rendu afin que tout le monde puisse comprendre cette décision ce serait sympa. Je profite aussi de l'occasion pour relever le plaisir que nous avons eu, avec mon collègue, à diriger cette rencontre d'un relativement bon niveau avec des joueurs corrects et plaisant à arbitrer. En espérant que ces quelques expications auront pu vous permettre de mieux comprendre la décision, je vous souhaite une très bonne journée.

Meilleures salutations

Pascal Boujon