Winter Game 2016 : Domination des Brûleurs de Loups
Tradition nord américaine avant tout, le match de hockey sur glace en extérieur est très exceptionnel en France. Le 1er Winter Game, en 2013, voyait s’affronter Grenoble et Briançon au Stade des Alpes. Le Winter Game 2016 fait entrer en lice Lyon, opposé à Grenoble, de nouveau, au parc Olympique Lyonnais. L’occasion est donnée au club isérois de faire oublier sa défaite de 2013 mais surtout de continuer une série historique de victoires (18, toutes compétitions confondues avant ce match). L’équipe des Brûleurs de Loups, invaincue depuis le 21 octobre, est celle qui a marqué le plus de points en Saxoprint Ligue Magnus. A cause d’une pénalité de 6 points, le club grenoblois est 3ème au classement à l’aube de cette 29ème journée de championnat. De l’autre côté de la glace, les Lions sont en première place du classement, là où on ne les attendait pas en début de saison. Le club est maintenant habitué à la tête du classement et joue devant un public venu nombreux. En effet, plus de 25 000 spectateurs ont fait le déplacement. Les tribunes pouvant accueillir près de 60 000 personnes ne sont donc pas remplies, mais l’affluence est la plus importante pour un match de hockey français. Les 2 équipes se sont déjà rencontrées 2 fois en l’espace de 2 jours durant le championnat 2016. Leurs joueurs sont rapides, persévérants et les 2 gardiens sur la glace ce soir, parmi les 3 meilleurs de la ligue.
Arbitres : MM. Bergamelli et Barcelo G, assistés de MM. Furet et Barcelo J.
Buts : Lyon : 02.22 Scoot Fleming (ass Roland Kaspitz) ; 22.30 Valentin Michel (ass Julien Correia) Grenoble : ; 05.42 Christophe Tartari (ass Julien Baylacq) ; 19.07 Sébastien Rohat (ass Mathias Arnaud et Nicolas Favarin) ; 33.30 David Rodman (ass Teddy Trabichet et Bostjan Golicic) ; 51.39 Christophe Tartari (ass Aziz Baazzi et Anze Kuralt) ; 58.37 Eric Chouinard (ass Bostjan Golicic et David Rodman)
Pénalités
14 minutes contre Lyon
20 minutes contre Grenoble
Le jeu est intense dès le début. Le premier tir est lyonnais, après 17 secondes de jeu. Sur l’attaque suivante de Grenoble, Pintaric le gardien des Lions doit plonger pour geler le palet. Les 2 équipes sont accrocheuses et engagées. Rapidement, Aaziz Baazi donne la première supériorité aux Lyonnais (1:53).
Les Lions s’installent tout de suite en attaque. Le palet circule vite entre les Lions et Scott Flemming conclue la première action par un but qui surprend Lukas Horak, le gardien. (But à 2:22, 1-0).
Les joueurs de Lyon continuent à pousser mais Grenoble résiste bien. L’attaquant Lyonnais Arturs Mickevics sort un slap puissant parfaitement arrêté par le cerbère isérois (15:32). Horak ne se fera pas surprendre 2 fois de suite. La tension monte et Kyle Hardy donne la 2ème supériorité au Lyonnais pour un cinglage sur le gardien (4:38).
Photographe : Emmanuel Lavocat
Lyon s’installe en attaque, mais cette supériorité ne se pas déroule comme la précédente. Alors que Mickevics tente une passe hasardeuse Christophe Tartari coupe la trajectoire et s’élance vers le gardien des Lions. Celui-ci ne peut arrêter le tir adroit du grenoblois, qui lui passe entre les jambes. (But à 5:42, 1-1)
Le match est ensuite haché par des fautes tour à tour pour Grenoble et Lyon. Les phases de supériorité succèdes aux phases d’égalité numérique à 4 ou à 5. Globalement, l’équipe de Grenoble prend le dessus et empêche les Lyonnais de développer pleinement leur jeu.
La fin du tiers voit les Brûleurs de Loup de plus en plus à l’aise dans tous les compartiments de jeu, plus précis dans les passes que leurs adversaires. Les 2 dernières minutes sont le summum de l’intensité, Chouinard mène son équipe pour inquiéter le portier lyonnais. Enfin, à 52 secondes de la fin du tiers, un tir de Nicolas Favarin dévié par Mathias Arnaud provoque un rebond que le gardien Lyonnais ne peut contrôler. Sébastien Rohat, bien placé, voit le palet se jeter devant lui et n’a plus qu’à le pousser au fond de la cage ouverte. (But à 19:07, 2-1)
Le premier tiers est à la faveur des Grenoblois, mieux placés, plus pressants. Lyon n’a pas pu profiter des tirs cadrés et de plus d’engagements gagnés. L’équipe paie cher ses quelques flottements face à une équipe combative et opportuniste.
Le 2ème tiers montre que les 2 équipes en ont encore sous le capot. Les Brûleurs de Loups sont incisifs, passent volontiers à l’attaques. Mais les Lyonnais ne sont pas moins virulents. L’attaquant Julien Correia travaille fort derrière la cage iséroise et arrache le contrôle du palet pour le transmettre à son collègue Valentin Michel. Ce dernier trompe Texier et le gardien grenoblois pour égaliser. (But à 22:30, 2-2).
Dans les minutes qui suivent le but, Les Lions profitent du moment et intensifient leur présence en attaque. Roland Kaspitz par exemple est l’auteur d’une belle attaque mais son revers est dévié par le portier Grenoblois (25:00).
Photographe : Emmanuel Lavocat
Camillo Miettinen est sanctionné pour un « faire trébucher » inutile et offre un nouveau powerplay au locaux (26:58). Le jeu de puissance commence fort et provoque un embouteillage devant la cage d’Horak. Le gardien est à nouveau sollicité par un slap de Correia dont le rebond échappe à To-Landry. La pression sur la défense grenobloise est forte et Nicolas Favarin rejette un palet à la main hors de l’enceinte. C’est une opportunité à 5 contre 3 pendant 36 secondes pour les Lyonnais, mais ils ne savent pas profiter de leur chance et ne produisent qu’un seul tir timide.
Les Grenoblois ressortent indemnes et renforcés de leurs infériorités. C’est à leur tour de mettre la pression côté Lyonnais qui ne ne peut plus que contre-attaquer épisodiquement. En résultats, 2 pénalités sont appelées contre les Lions à 1 minute d’écart (Takac 31:40 obstruction sur gardien puis Kramar 32:51). Les Brûleurs de Loup ne souffrent pas de la timidité Lyonnaise. Ils s’installent, déstabilisent le triangle défensif et David Rodman fini adroitement le travail en trouvant le fond des filets entre les jambes du gardien des Lions. (But à 33:30, 3-2)
Grenoble continue de dominer en possession mais sans marquer d’autre but. Quand l’équipe de Lyon remet la crosse sur le palet et s’installe en attaque, elle n’arrive pas à déstabiliser une défense bien en place et un gardien irréprochable. Comme dans le premier tiers, la fin de la période monte en intensité pour le plaisir du public mais les tirs de part et d’autre seront tous arrêtés par les gardiens.
Le 2ème tiers est plus équilibré que le premie. Les Grenoblois tirent bien leur épingle du jeu et maintiennent l’écart en leur faveur. Les Lyonnais restent trop peu efficaces pour reprendre l’avantage et buttent sur une équipe robuste et qui se replie vite en défense. Le jeu est toujours haché de pénalités qui mettent en valeur les équipes spéciales Iséroise, décisives durant cette période.
Le troisième tiers commence en supériorité pour Grenoble. Ces derniers sont menaçants pour le portier Lyonnais. Les joueurs en défense résistent bien et permettent même une échappée de Takac poussant le défenseur grenoblois Abramov à la faute. Le jeu passe donc à 4 contre 4 puis 5 contre 4, mais à nouveau à 4 contre 4 après une faute sur Trabichet. Le défenseur Thomas Roussel place un gros slap sur le gardien des Brûleurs de Loup qui dévie sans frémir.
Photographe : Emmanuel Lavocat
Puis Golicic est sanctioné pour crosse haute. Retour à 4 contre 4 et enfin une supériorité lyonnaise stérile. Le retour à égalité à 5 contre 5 permet à Grenoble de dominer. Un tir dangereux de Mietinen se heurte à Pintaric dans une phase où Lyon prit de vitesse est submergé par les Grenoblois (48:32). Les locaux commencent à douter face à une équipe bien organisée qui limite les entrées en zone, se replie rapidement et bloque les tirs. Les Lions sont forcés de se découvrirent pour créer du jeu et continuer à espérer. Au moment où la pression commence à monter Correia est puni pour faire trébucher (53:05). Le powerplay grenoblois exploite vite l’opportunité. Aaziz Baazi, depuis la ligne bleue, transperce défenseurs et attaquants pour trouver les filets Lyonnais. Il est possible que le palet ai été dévié par Tartari avant de traverser la ligne (But à 53:39, 4-2).
Les derniers soubresauts des Lyonnais sont déçus par le gardien Horak, qui défend notamment le tir de To-landry à 5:44 de la fin du tiers. En réponse l’échappée et le tir de Chouinard est arrêté par la jambière du gardien Lyonnais (56:05). Mais quand ce dernier sort pour laisser entrer un attaquant supplémentaire, le même Chouinard ira, cette fois, au but. (But à 59:36, 5-2). La fin du tiers aura été très riche d’occasions de part et d’autre. Grenoble aura su tenir les Lyonnais en échec et réaliser une historique 19ème victoire d’affilée. Les Grenoblois sur la glace ont été meilleurs, épaulés par un grand gardien et menés par un capitaine exemplaire. Le collectif intègre des individus talentueux, au service de l’équipe et d’un système de jeu bien rôdé. L’équipe se projette vite en avant, revient vite en défense. Si la victoire est méritée, le score ne reflète pas l’adversité à laquelle ont fait face les Brûleurs de Loups. Malgré leur défaite, les Lions ont présenté un jeu dense, rapide et offensif. Ils ont montré le même engagement qui est souvent synonyme de succès face à d’autres équipes. Le collectif à été, cette fois, victime de la pression adverse, qui à gêné son exécution, et donc de quelques imprécisions sur les passes. Le prochain match des ces 2 équipes les opposera à nouveau. Elles vont se rencontrer à Lyon pour la demi finale de la coupe de France, le 3 janvier, dans un match probablement tout aussi engagé. Espérons qu’il comportera moins de pénalités.
Étoile du match : Christophe Tartari pour Grenoble et Scott Fleming pour Lyon
Félicitations à Teddy Trabichet, Sébastien Bisaillon, Bostjan Golicic et Sébastien Rohat qui remportent leur 2ème Winter Game.
JDU ==> J'avais pas calculé la présence des BG87 plus que ça, même si on a entendu rapidement quelques chants du Virage Nord. Ce que tu dis ne m'étonnes pas. A chaque fois que ça part en vrille à Charlemagne, tu peux être sur qu'ils ne sont pas loin. Lors du match contre Epinal, ils ont débarqué à 4 ou 5 derrière le banc du Gamyo pour expliquer bruyamment à Kloucek, et en des termes fleuris, que la vertu de sa maman laissait à désirer, avec les bons gros coups de latte contre le plexi en prime. Quant aux commentaires sur Baazi... c'est déjà beau quand ils arrivent à aligner une phrase de plus de quatre mots, faut pas non plus espérer trop grand niveau réflexion...
Gondra a écrit
le 01/01/2017 à 18:21
Au temps pour moi, j'avais complètement zappé que Bisaillon avait commencé sa carrière française à Briançon ;)
Gondra a écrit
le 01/01/2017 à 18:18
Félicitations à Teddy Trabichet, Sébastien Bisaillon, Bostjan Golicic et Sébastien Rohat qui remportent leur 2ème Winter Game.
> J'ai de sérieux doutes sur le titulaires de ce doublé, en particulier Bisaillon... Il l'aurait gagné quand son 1er WG. Et avec quelle équipe ?
JDU a écrit
le 01/01/2017 à 17:50
je rejoint BANOUF sur la speaker des Lions, le permanent de Charlemagne. Il est trés bon en théâtre d'improvisation pour l'avoir vu au complexe de rire, mais en speaker... c'est limite.
Pour l'ambiance au stade,je suis moins enthousiaste.
Déjà 25000 p clairsemées, c'est pas trop fun, mais surtout je retiens au virage NORD la présence de quelques BAD GONES footeux.
D'abord ils ont cru assister à un match de foot et ont empêchés certaines familles de s'assoir convenablement (intervention de la sécu) et surtout n'ont rien trouvé de mieux de balancer leur slogans nauséabonds dés la première faute grenobloise (faute de Aaziz Baazi !!). Hors sujet total, qui plus est au milieu d'enfants. Sans compter le foutage de gueule en règle sur le hockey, par des mecs bourrés. Donc messieurs footeux: j'aime l'OL comme vous, mais le parc OL ne vous appartient pas, et si le hockey ne vous plait pas, restez chez vous, vos compagnes en seront ravies !!! et nous aussi!
Banouf a écrit
le 01/01/2017 à 17:12
L'équipe qui en voulait le plus s'est imposée: bravo aux BDL. Dommage pour Lyon qui ne retient définitivement pas les leçons de ses défaites. Comme face au CMHC ou Dijon, les joueurs se sont obstinés à jouer pour leur gueule et pas pour le collectif, se coupant ainsi tout moyen d'être dangereux après le 3ème but de Grenoble. A voir leurs tronches à la fin du match, ils l'avaient mauvaise... Ils ont répété pendant des semaines que ce match n'était pas particulier et qu'ils l'abordaient comme n'importe quelle autre rencontre, et ils ont compris trop tard qu'ils avaient tort. Pendant ce temps, la bande à Terglav s'est fait plaisir sur le glaçon, et au coup de sifflet final, les joueurs ont exulté comme s'ils avaient tombé un club de NHL.
Pour le reste, superbe ambiance malgré un stade vide à 60%. Par contre, la présence du speaker du LHC, c'est non. Tony est un gars sympa (pour l'avoir rencontré par ailleurs) mais pour l'animation d'évènements sportifs, c'est pas possible. A Charlemagne, on est nombreux à plus en pouvoir, c'était vraiment pas la peine de l'envoyer au Parc OL. Il s'est d'ailleurs fait rembarrer une ou deux fois par le speaker de l'Olympique Lyonnais, qui lui est un professionnel. Sans vouloir être méchant, j'aimerais vraiment qu'il libère la place pour quelqu'un de compétent...
Greg a écrit
le 01/01/2017 à 14:18
Alors que Mickevics tente une passe hasardeuse Stéphane Tartari coupe la trajectoire et s’élance vers le gardien des Lions. Celui-ci ne peut arrêter le tir adroit du grenoblois, qui lui passe entre les jambes. (But à 5:42, 1-1)
Stephane Tartari ??? Un nouveau BDL ????
Allez HH je vous taquine un peu, bravo pour cette article, et bonne année à toute l'équipe.
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