|
Coupe de France : les Lions rugissent fort et terrassent Briançon
 | | Photographe © Weingartner-Photos | |
Les Lyonnais étaient prévenus : Briançon arrivait lancé par trois succès de rang en championnat et assumait pleinement son statut de favori. La première période l’a confirmé, avec deux buts logiques pour les Diables, bien plus tranchants et structurés. Pourtant, les Lions n’ont jamais paniqué. Calmement, patiemment, ils ont bâti un retour monumental dans un tiers médian où tout s’est inversé : égalisation, indiscipline briançonnaise sévèrement sanctionnée et un public en fusion.
Une fois devant, Lyon n’a plus regardé en arrière. Autoritaires défensivement, propres dans leurs relances, les Gones ont ensuite résisté aux dernières offensives alpines avant d’assommer les Diables sur deux réalisations signées Valier. Briançon sauvera l’honneur en fin de partie, trop tard toutefois pour contester l’exploit.
 | | Photographe © Weingartner-Photos | |
1re période : Briançon déroule, Lyon encaisse (0-2)
La rencontre s’ouvre sur un rythme intense. Les Diables, bien en place, prennent rapidement le contrôle du palet. Après une première pénalité contre Strömgren, c’est finalement en supériorité numérique que Briançon débloque le compteur. À 12’08, Bonnardel conclut un mouvement bien amené par Abramov et Dorfman.
Lyon tente de répondre mais manque de précision dans les derniers mètres. Briançon, lui, ne laisse rien passer : Collin profite d’une transition parfaitement exécutée pour doubler la mise à 16’23. Les visiteurs sont justes, efficaces, logiques. À la pause, le 2-0 semble déjà faire pencher la balance.
2e période : l’ouragan lyonnais (3-0)
Le match bascule totalement après le retour des vestiaires. Lyon revient avec d’autres intentions, plus agressif, plus vertical. À 26’54, Vafin relance les siens d’une déviation subtile après un travail collectif avec Elabiev et Tomko. Briançon accuse le coup… et perd son sang-froid.
La double pénalité contre Djigaouri puis Despatie (28’54 et 29’42) offre un 5 contre 3 inespéré. Lyon ne se fait pas prier : Chautant conclut une séquence limpide et égalise à 30’21. Charlemagne explose.
Briançon vacille complètement : Leroux profite d’une grosse erreur défensive pour porter le score à 3-2 à 35’09. En moins de dix minutes, les Lions ont renversé les Diables. Le momentum est totalement lyonnais.
3e période : sérénité lyonnaise et fin de match électrique (2-1)
Briançon pousse, logiquement. Les hommes de Bergeron monopolisent la rondelle mais se heurtent à un bloc lyonnais dense, solidaire, protégé par un Barbaret impeccable. Les penalties s’enchaînent pour les visiteurs, révélant une nervosité croissante.
Lyon, réaliste, frappe en transition : à 54’59, Valier dévie un tir de Tucker et creuse l’écart. Le banc briançonnais demande un temps mort puis tente le tout pour le tout en sortant Outhouse. Mauvaise idée : Valier punit encore à la cage vide (57’41) pour le 5-2.
Briançon, dans la confusion, récolte une lourde pénalité contre Barnaby Jr (20+5). Dame-Malka réduira l’écart à 58’47, mais le sort du match est scellé.
 | | Photographe © Weingartner-Photos | |
Analyse : Lyon s’offre un exploit, Briançon s’effondre
Ce huitième de finale laissera une trace : celle d’une équipe de Division 1 qui a su renverser une formation de l’élite grâce à trois ingrédients clés : discipline, efficacité et solidarité. Lyon a plié, jamais rompu, et a exploité avec une précision chirurgicale les largesses briançonnaises – notamment ce 5 contre 3 qui a totalement changé le cours du match.
Briançon, pourtant supérieur techniquement, s’est perdu dans un excès d’indiscipline (35 minutes de pénalité !) et une fébrilité inattendue. Une équipe séduisante en première période, mais méconnaissable ensuite, incapable de convertir sa domination en troisième période.
Les Lions, eux, ont joué avec le cœur et une rigueur remarquable. Leur réussite offensive – notamment Valier, auteur d’un doublé déterminant – a fait le reste.
Lyon s’offre donc un billet mérité pour les quarts de finale, et surtout une victoire fondatrice pour un promu de D1. La preuve éclatante que la Coupe de France reste une compétition de surprises… et que les Lions sont loin d’avoir dit leur dernier mot.
 | | Photographe © Weingartner-Photos | |
|