Alexandre Dey, peux-tu décliner ton identité aux lecteurs de Hockey Hebdo, s'il te plaît.
Alexandre Dey, 20 ans, je joue en Amérique du Nord et je suis en train de vivre en quelque sorte un petit rêve américain.

Quel est ton parcours hockey ?
J'ai fait mes classes juniors entre Bulle et Fribourg. 

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Les hommes des Valencia Flyers ont le même objectif...

Jusqu'en Moskitos (U10), j'étais avec Bulle. J'ai rejoint les rangs de Gottéron MJ après les Moskitos, j'ai également eu un passage entre les Novices Top et Novices Elite à Lausanne. Pour terminer ma carrière junior en Suisse, je suis revenu en Novices Elite et Juniors Elite A. J'ai également fait un passage en 3e division suisse auprès du HC Bulle-La Gruyère.

Pourquoi es-tu parti en Amérique ? Quel est ton mode de vie outre-Atlantique ?
Je voulais, et veux toujours, jouer comme professionnel établi. Arrivé en fin de Juniors Elite A, je n'avais pas d'opportunités ici en Suisse, j'ai discuté avec l'autre Fribourgeois, Vincent Dekumbis, qui joue également en WSHL.
C'était compliqué au début avec la langue, mais le contact, l'ambiance, etc, ont vite simplifié les choses, nous vivons hockey, à l'américaine. J'habite avec 4 coéquipiers dans une maison dans un quartier résidentiel de Valencia, sur les hauteurs de Los Angeles.

Comment te voient tes entraîneurs au sein des Valencia Flyers ?
Dès les premiers matchs amicaux, mes coachs comptaient vraiment sur moi, que j'étais le top player de l'équipe, ce qui m'a fait vraiment plaisir. Ils me soutiennent bien, parce que je travaille et que le travail paie.

Qu'est-ce que la WSHL ?
Il s'agit d'une ligue de hockey junior américaine dans le Tier 2, au même niveau que la NAHL. Dans le Tier 1, se trouve l'USHL et dans le Tier 3 d'autres ligues inférieures.

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...et il faut se battre pour avoir sa place

Quelles sont les opportunités que pourrait offrir la WSHL pour les jeunes joueurs ?
Les joueurs présents dans la ligue ont pour objectif de devenir professionnels. Avant de revenir en Suisse, l'équipe a participé à un showcase, où nous jouions contre de bonnes équipes, et où étaient présents des scouts. J'ai été approché par l'un d'eux, notamment.

Il y a également 9 autres joueurs suisses qui évoluent en Western States Hockey League, quelle relation as-tu avec eux ?
C'est toujours amusant de rencontrer des compatriotes, de pouvoir parler français avec des amis. C'est toujours assez spécial avec eux !

Quelque chose à rajouter, pour nos lecteurs ?
Le jeu à proprement parler est beaucoup plus physique, tu peux développer autre chose que ce que tu apprends en Suisse. Personnellement, il me manque quelques points, on va pour la production offensive. Je me concentre sur le jeu simple et sur l'équipe.

Question bonus : Une différence essentielle entre ta dernière année Juniors Elite A suisses et ton année en WSHL ? Tous points confondus.
La notion de respect est beaucoup plus présente à notre niveau en WSHL. Le respect du joueur, le respect de la hiérarchie. C'est une question de mentalité, je pense. Nous sommes des "vétérans" pour beaucoup de joueurs du club.

L'entretien s'est déroulé le 22 décembre au restaurant de la BCF Arena, patinoire de Fribourg.