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Hockey sur glace - Championnats du monde
Mondial 14 : Diesel russe
 
La Russie, dernière équipe invaincue du Mondial, affrontait l'Allemagne qui ne pouvait plus atteindre les quarts mais qui espérait sauver l'honneur
 
Minsk-Arena, Hockey Hebdo Philippe Rouinssard le 18/05/2014 à 22:37
   Russie - Allemagne  
3 - 0
(0-0, 0-0, 3-0)



Equilibré :

Le début de partie est équilibrée, les Allemands proposent un jeu intéressant et les Russes sont pénalisés. Barta, derrière la cage, remet pour Rieder dans le slot mais ce dernier bute sur Vasilievsky. La Russie défend bien et parvient à faire défiler le temps.
Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - Mondial 14 : Diesel russe
KHL
Plotnikov tente sa chance face à la défense adverse
Une mauvaise sortie de zone profite à Oppenheimer, son tir est dévié au loin par le bouclier du portie d'Oufa.
La Sbornaya va vite et apporte du danger, Kuznetsov ou Tikhonov sont les meneurs de jeu mais la défense allemande tient bon et Grubauer se montre solide devant son filet. L'Allemagne prend deux fautes de suite, si la première est indiscutable, la seconde en revanche est bien sévère, mais l'arbitre reste inflexible. A cinq contre trois pendant deux minutes, les Slaves se montrent extrêmement maladroits, ne tirant que très rarement.
La Mannschaft s'en sort sans trop de frayeurs et récupère un powerplay dans la foulée mais celui-ci, mal négocié par les Allemands, ne donne rien. La Russie peine à retrouver son jeu instinctif et joue en contre. Weiss charge violemment Shirokov et va visiter la prison biélorusse. La Russie pose le jeu mais ne trouve pas de solutions face à Grubauer. Kulyomin, dans l'angle, bute sur le portier d'Hearshey.

Tirs cadrés : 10 / 9 pour la Russie
Pénalités : 6 / 4 pour l'Allemagne
 



La Russie poussive :

L'Allemagne démarre fort le deuxième vingt et s'offre des belles actions devant la cage russe mais Vasilievsky ne cède pas, notamment sur une grosse occasion d'Oppenheimer.
Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - Mondial 14 : Diesel russe
KHL
Philipp Grubauer impérial devant la cage allemande
La Russie se relance mais s'appuie trop sur des individualités et n'arrive toujours pas à retrouver son jeu des matchs passés. Elle contrôle le palet mais ne se montre pas dangereuse.
Kulyomin tente sa chance mais Grubauer reste intraitable, au fur et à mesure la pression monte sur la cage allemande mais l'impérial portier est imperturbable. Sergeï Shirokov, en break, se heurte à Philipp Grubauer qui réalise un impressionnant arrêt en trois temps. La Sbornaya ne peut s'installer à cause d'une défense allemande solide, la Russie doit sans cesse ressortir de la zone et s'épuise dans un va-et-vient stérile.
L'Allemagne contre bravement et malmène la défense russe. Alors que le temps défile, les Slaves balbutient leur hockey, passes ratées, pertes de palets, tirs non cadrés. La physique défense allemande annihile les tentatives russes malgré le public qui pousse derrière ses favoris.
La Mannschaft est pénalisée en fin de tiers, le powerplay russe est mieux placé mais Grubauer fait des miracles sur sa ligne, face à Plotnikov, Ovechkin ou encore Tikhonov. La Sbornaya est pénalisée à son tour, l'Allemagne force le verrou mais Andreï Vasilievsky en a vu d'autres. L'Allemagne est de nouveau pénalisée quelques secondes avant la sirène.

Tirs cadrés : 10 / 9 pour la Russie
Pénalités : 4 / 2 pour l'Allemagne
 



Enfin !

La Russie redémarre mal et une mauvaise sortie du gardien provoque une frayeur, qu'il rattrape aussitôt par une belle save. La Sbornaya a du mal, perd de nombreux engagements et doit reculer. En powerplay elle se heurte toujours à la rugueuse défense allemande qui tient bon.
Les Slaves peinent à déployer leur jeu, se contentant de slap depuis la ligne bleue. Pourtant ce sont bien eux qui maîtrisent le puck. L'Allemagne, toujours à la défensive, fait une faute, et recule, Plotnikov longe la cage et parvient à transmettre à Shipatshyov seul face à l'angle ouvert, il n'en demandait pas tant pour ouvrir la marque (1-0 à 43'58).
Le public respire mais, sur le banc russe, Znarok et Vitolins continuent d'afficher la mine des mauvais jours.
Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - Mondial 14 : Diesel russe
KHL
Aleksandr Ovechkin blessé dans ce match
Les Allemands tentent de contrer mais se heurtent à Vasilievsky. La Russie repart vite de l'avant et fait vaciller son adversaire qui perd brutalement sa solidité, il faut tout le talent de Grubauer pour tenir la Mannschaft.
Cela ne dure qu'un temps et la Russie reprend son jeu poussif qui s'apparente à du borchtch. Ovechkin tente de ramener le jeu à l'offensive avec sa vitesse, mais Kink lui envoie un puissant coup de hanche dans le genou, Ovi décolle et va rouler sur la glace, il se relève péniblement et rentre aux vestiaires manifestement sérieusement blessé au genou. Nouvelle blessure dans les rangs de la Sbornaya, la poisse n'a semble-t-elle pas de fin.
Le capitaine russe va être rapidement vengé par ses coéquipiers, Sergeï Shirokov avance dans la zone, profite de l'écran devant la cage pour adresser un tir parfait en pleine lucarne (2-0 à 50'10).
L'Allemagne, sonnée, réduit l'allure, les Russes en profitent pour mettre la pression mais le gardien allemand continue son show.
En fin de tiers, Oppenheimer tente de secouer la Mannschaft mais il ne peut déjouer le portier bashkir. La Russie est pénalisée à deux minutes du terme, les Allemands sortent leur gardien et font le siège. Andreï Vasilievsky est parfait devant ses cages et maintient la porte solidement fermée. Viktor Tikhonov parvient à récupérer la rondelle et lance dans la cage vide pour marquer son septième but du mondial (3-0 à 59'15).

Tirs cadrés : 11 / 9 pour la Russie
Pénalités : 2 / 2


Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Philipp Grubauer
** : Andreï Vasilievsky
* : Danis Zaripov
 



La Russie a bien eu du mal à se défaire d'une robuste sélection allemande. La Sbornaya est retombée dans ses travers habituels et désagréables : stérilité offensive, perte de palets, mauvaises passes... Dans ce surprenant spectacle, on a évité les grosses boulettes défensives et les fautes stupides, contentons-nous de peu ! Les Russes ont tenu le palet durant tout le match et se sont certes heurtés à un excellent gardien mais il aura fallu patienter longtemps avant de voir le verrou sauter. L'essentiel est là pour la Russie qui remporte son sixième match et s'assure la première place du groupe. Il faudra retrouver le peps et la magie des premiers matchs pour ne pas se faire d'autre frayeurs comme celle-ci. Oleg Znarok, passablement en colère après son équipe, saura sans doute redresser la barre.
Coup dur pour la Sbornaya, Ovechkin semble sérieusement blessé. Touché au genou ou à la cheville droite, il paraît peu probable qu'Ovi revienne au jeu rapidement. La suite nous le dira, les Russes accumulent les blessures, certes le défenseur Zubarev devrait pouvoir revenir dès mardi et Malkin arrive demain mais il faudra repenser les trios et essayer de contenir cette poisse qui pourrait finir par coûter cher.
Pas de miracle pour les Allemands qui pourront se vanter d'avoir tenu 43 minutes contre les Russes, pour l'instant personne ne peut en dire autant. La Mannschaft s'est appuyée sur une rugueuse défense qui a pressé haut et gêné considérablement le jeu de passes russes, mais également sur un Philipp Grubauer en état de grâce devant les filets. L'Allemagne a joué en break et s'est créé pas mal d'occasions mais sans parvenir à déjouer le virevoltant Vasilievsky. Les Allemands ont livré un bon match mais doivent tout de même s'incliner sèchement et méritaient mieux, d'ores et déjà éliminés de la course aux quarts ils tenteront un ultime baroud d'honneur contre les Etats-Unis mardi matin.

 
 
 
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