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Hockey sur glace - Tribune libre de Tristan Alric
Hockey sur glace - 24 / SPORTS DE GLACE : UN MARCHÉ TRÉS CONVOITÉ !
 
Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique.
 
 


Tribune N°24

 
SPORTS DE GLACE : UN MARCHÉ TRÉS CONVOITÉ ! -

C’est au mois de décembre 1955, à l’occasion de l’inauguration de la patinoire de Boulogne-Billancourt, que Michel Lelluch, un commerçant astucieux, décida d’ouvrir, à proximité de la « Fédérale », un magasin spécialisé dans les sports de glace. Cette boutique, qui deviendra célèbre sous le nom La Maison du Patin, se situa dans un premier temps rue de Mesnil à Paris, à côté de l’ancienne patinoire Saint-Didier proche de la place Victor-Hugo où se trouvait aussi le siège de la FFSG avant son déménagement à Boulogne. Ce magasin d’importation avait été créé à l’origine en 1945 par Germaine Pelissier.
Après la fermeture définitive de l'ancienne patinoire Saint-Didier, La Maison du Patin fut donc transférée à Boulogne-Billancourt au 21 rue des quatre Cheminées (actuellement un centre médical) avant de se déplacer au 4 bis rue des quatre Cheminées, une adresse qui deviendra pendant longtemps incontournable pour tous les hockeyeurs français désireux de s’équiper. En effet, Michel Lelluch, importateur de plusieurs marques renommées comme Cooper, Koho ou Bauer, devint pendant quinze ans le fournisseur presque exclusif dans l’hexagone avec l’aide de son épouse Jeannine qui tenait le magasin pendant que son mari effectuait les tournées en province.
 
Si cette activité très florissante donna plus tard des idées à des nouveaux commerçants, pour l’instant le marché de la glace n’était pas encore concurrentiel. Toutefois, dès 1952, il existait un autre magasin situé sur l’avenue de la porte Molitor à Paris. L’enseigne Schmidt Sports vendait également des équipements pour la pratique des sports de glace. Cette boutique, tenue par un professeur de patinage artistique, André Schmidt, se trouvait dans l’enceinte même de la piscine Molitor. Ce bassin en plein air était très original car il avait la particularité d’être transformé en patinoire durant l’hiver après la pose d’un coffrage spécial pour maintenir une tuyauterie givrante.



.Dix ans après ces deux premiers commerçants, l’entrepreneur Claude Dupon profita de la future organisation des Jeux olympiques d’hiver à Grenoble en 1968 pour se lancer à son tour dans le marché de la glace en créant deux ans plus tôt la société de construction mécanique CM Dupon à Chapareillan, une commune située sur la route menant à Chambéry. Son objectif était de fabriquer pour la première fois en France des surfaceuses afin de mettre fin au monopole détenu jusqu’ici par une société suisse Rolba basée à Zürich qui avait une succursalle à Grenoble et qui vendait  la célèbre « Zamboni » qui importait toutes ses machines directement du Canada.
Claude Dupon, puis son fils Thierry et ensuite son petit-fils Romain se succédèrent dans cette société familiale qui connut un succès commercial ininterrompu. En effet, aujourd’hui la moitié des patinoires françaises (50 au total) utilisent des surfaceuses de la marque Dupon pour refaire la glace. Sa présence sur le marché s’est encore renforcée récemment car cette entreprise de l’Isère, dont l’usine se trouve désormais à Barraux, a racheté la société finlandaise Icecat. Du coup, la première surfaceuse estampillée Icecat et fabriquée en France a été livrée à Amiens le 15 juin 2016.

Concernant la vente des équipements de hockey, en 1970 l’ancien international Jean-Claude Hurvoy obtint à son tour un petit succès commercial en créant le magasin VM France à Saint-Gervais en Haute-Savoie. Son principal atout fut que sa boutique se trouvait en plein cœur des Alpes, à proximité des plus grands clubs de l’élite de l’époque comme Chamonix, Saint-Gervais et Megève qui dominaient encore sans partage le championnat de France. Jean-Claude Hurvoy, ex-président du club de Saint-Gervais et de l’association des internationaux (décédé en 2015) vendra ensuite plus tard son magasin à Bernard Goy.
 
Mais entre-temps, Serge Radier, eut la bonne idée de racheter lui aussi en 1973 à Champigny, dans la région parisienne, un magasin de sport. Cet ancien skieur, qui avait débuté une modeste carrière dans le hockey avec les Français Volants de Paris à Charenton avant de rejoindre le club du Vésinet et de Champigny, prit une initiative très novatrice à l’époque pour promouvoir son nouveau commerce. En effet, Serge Radier transforma son magasin de Champigny en boutique spécialisée dans les sports de glace avec un accès entièrement ouvert et permanent. Son magasin, qui prit le nom éponyme de Radier Sports, fut le premier « libre-service » du hockey français. Serge Radier, qui vit désormais au Canada, a donc été un précurseur en mettant son entrepôt et son magasin dans un même lieu qui étaient accessibles à tous les clients de passage contrairement à son célèbre concurrent francilien de La Maison du Patin, basée à Boulogne-Billancourt.
 
Pour l’anecdote, au milieu des années 1970, à Amiens, Pierre Lefevre (père de Francis, décédé en janvier 2021, gardien de l’époque) était le directeur de la société Matifas, une entreprise fabriquant du mobilier en bois. Ce dernier s’est essayé à la fabrication de crosses mais les premiers bâtons produits artisanalement étaient beaucoup trop souples. Après plusieurs modifications dans la conception des palettes en frêne avec trois couches de fibre de verre et de carbone, ces changements lui permirent de vendre des crosses plus équilibrées qui furent commercialisées un temps sous la marque IFA. Mais l’expérience du commerçant picard tourna court.
La tentative de Gilbert Deniset, un menuisier ébéniste parisien, ne passa même pas le stade de la conception. En effet, son fils Gilles, qui joua à l’US Métro puis à l’ACBB, testa en 1971 des crosses droites faites maison baptisées GD dans l’atelier de son père qui se trouvait rue du Sentier à Paris. Mais ce projet familial trop complexe et coûteux pour un petit artisan fut également abandonné.
 
Lorsqu’en 1979, Thierry Lacarrière devint le président du club des Français Volants de Paris, il fit également son apparition sur le marché de la glace en créa au cours de la même année la société France Patinoires qui s’occupa dans un premier temps de la gestion de plusieurs patinoires de la région parisienne comme celles de Saint-Ouen, de Yerres ou d’Argenteuil, mais aussi plus tard de Mériadeck à Bordeaux. Cette société sera rebaptisée ensuite Carilis lorsqu’elle étendra son champ d’action pour gérer d’autres complexes sportifs n’ayant pas de rapport direct avec la glace.
On notera qu’en 2006, Thierry Lacarrière décida de prendre définitivement ses distances avec le monde des sports de glace en se séparant de la société Carilis. Il vendit son affaire à deux anciens hockeyeurs bien connus de Saint-Gervais, Christophe Ville et Ludovic Ducerf, qui s’associèrent avec leur ami commun Franck Kelchneff, un partenaire majoritaire qui deviendra le véritable patron de ce groupe d’exploitation d’équipements sportifs et de loisirs.
 
En 1981, Bernard Goy racheta la société VM France de Jean-Claude Hurvoy à Saint-Gervais et il fit grandir cette enseigne en créant cette année-là la société France Hockey Equipements. Grâce à la présence de Bernard Goy au poste de président du club de Saint-Gervais, puis du Comité national de hockey, et surtout de la Fédération française des sports de glace, l’acronyme FHE allait devenir le nouveau leader du marché en France. A l’époque certains n’hésitèrent pas à lui reprocher d’avoir profité de sa position dominante à la tête de la fédération pour vendre ses produits.
 
Un an plus tard, en 1982, le président du club de Tours, Albert Pasquier, gérant du magasin New Sport situé au 25 rue de l’Elysées, juste à côté de la patinoire tourangelle, devint l’importateur exclusif de la marque CCM en France. Mais il créa également, avec association avec son fils Christophe, la société Sports de Glace Equipement profitant de la grande notoriété des « Mammouths » de Tours. En effet, sacré champion de France deux ans plus tôt, ce club avait marqué les esprits en lançant le professionnalisme dans le hockey sur glace français puisque désormais tous les joueurs tourangeaux étaient rémunérés officiellement pour pratiquer leur sport favori. C’est pour surfer sur ce grand succès que Marc Paul et Vincent Tejon les vendeurs de New Sport ont racheté le magasin tandis qu’Albert Pasquier et son fils Christophe ont développé la marque familiale SGE Pasquier en installant son entrepôt rue de la Limougère à Fondettes dans la banlieue de Tours.


Toutefois, l’événement qui provoqua l’arrivée de nouveaux « marchands de glace » cette fois beaucoup plus ambitieux sur le plan national, fut l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 1992 à Albertville. Cette année-là, l’ancien hockeyeur tricolore Thierry Chaix (président actuel du club de Rouen) créa la société Vert Marine qui se spécialisa dans la gestion d’équipements sportifs. Peu après, il sera rejoint dans son entreprise par un son ami de Gap, le gardien de but Jean-Pascal Gleize. Depuis cette date l’entreprise privée Vert Marine a continué à prospérer.
Du coup, les deux associés recrutèrent plusieurs hockeyeurs internationaux de renom comme Pierre Schmitt qui devint le responsable de la région parisienne pour Vert Marine, tandis que Franck Saunier dirigea la région sud et Arnaud Briand deviendra également le directeur de la région est. Par ailleurs, d’autre hockeyeurs comme Eric Pinard, Gilles Angela et Allan Carriou bénéficièrent aussi d’une reconversion chez Vert Marine. Tout comme Lionel Orsolini, qui fut nommé de son côté directeur d’une piscine en Vendée. En effet, depuis sa création la société Vert Marine s’est diversifiée et s’occupe de nombreux complexes sportifs et pas seulement de la gestion de patinoires.
 
Pendant cette fameuse année olympique 1992, l’ancien international Christophe Ville décida lui-aussi de se lancer dans le commerce des sports de glace. Ce dernier allait devenir rapidement le concurrent très actif de Bernard Goy. En effet, Christophe Ville créa à Passy en Haute-Savoie la société I.C.E. (International Corporation Equipement) avant de lancer en 1994 la marque Le Vestiaire qui est à ce jour une enseigne comprenant huit magasins implantés dans plusieurs villes françaises : Passy, Amiens, Angers, Toulouse, Lyon, Grenoble (Eybens), Strasbourg et Paris (Saint-Maurice). A noter que plusieurs hockeyeurs ont été recrutés dans son entreprise : Eric Durand, Franck Mendlowictz, Stéphane Amadei, Sylvain Nicoud, Philippe Guers, Alexandre Arbeaumont, Morgane Pflieger et Stéphane Hohnadel.
A noter également que récemment, Christophe Ville, toujours présent dans le marché, a conclu en 2019 un accord pour devenir l’équipementier officiel de la FFHG pour les équipes de France en associant ses magasins et la marque CCM dont il a récupéré la licence exclusive d’importation détenue à l’époque par la famille Pasquier de Tours. Enfin, il est par ailleurs le manager sportif du club de Chamonix en Ligue Magnus.

Après les JO d’Albertville le commerce généré par le hockey sur glace français continua à se développer et s’ouvrit encore à la concurrence. En 1999, l’entraîneur-joueur du club du Vésinet, Claude Ghioni, quitta une société de vente d’encyclopédies pour se reconvertir professionnellement dans la région parisienne. Il ouvrit cette année-là, non loin de la patinoire d’Asnières, le grand magasin Interglace spécialisé dans le commerce des équipements de patinage et de ceux du hockey sur glace. Cet ancien membre du club Med, connut une belle réussite dans son nouveau créneau. Mais le marché du hockey hexagonal étant un milieu très concurrentiel à cause d’un nombre croissant de boutiques privées, donc difficilement rentables, on allait assister rapidement à des fusions qui eurent pour effet de concentrer ce négoce entre les mains d’un nombre de plus en plus limité de commerçants.
 
Toutefois, lorsque Bernard Goy fut contraint de quitter la présidence de la FFSG puis se retira ses affaires, sa société France Hockey Equipements avait été mise en liquidation judiciaire. Mais un nouveau concurrent n’hésita pas à se montrer très agressif commercialement face à Christophe Ville et sa société ICE. En effet, prenant en quelque sorte le relais de son père aujourd’hui décédé, l’ancien hockeyeur Rodolphe Goy a créé d'abord au mois de juillet 2000 la société Sports Contest puis en 2004 la société Hockey Line Distribution (HLD) basée à Sallanches en Haute-Savoie qui importe notamment la marque Bauer. Celui que l’on surnomme toujours familièrement « Rudy » est aussi à la tête de la société baptisée désormais Promoglace, mais dont l’entité juridique reste toujours Sports Contest. On notera que Rudy Goy, à l'image des sociétés Vert Marine et ICE, a privilégié la famille sportive en recrutant 12 hockeyeurs au total dans son commerce : Sacha Jean, Laurent Payraud, Victor Cocar, Jérémie Ares, Victor Goy, Maxime Godefroy, Mathieu Bertrand, Pierre Pochon, Marius Poisot, Arnaud Ducam, Yannick Chastan et Nicolas Couston.
 
Concernant l'histoire du choix de la marque nationale Promoglace, il s'agissait au départ du nom d'un magasin de Gap créé en 1994 par Georges Obninsky. Or, ce dernier, profitant d'une opportunité financière, a vendu son affaire en 2009 à Rudy Goy tout en ayant la possibilité de rester le directeur de la boutique. Mais à la suite d'un désaccord sur la nouvelle gestion de ce magasin local, l'ancien président du club de Gap a décidé de se retirer de l'affaire. Du coup, Georges Obninsky, qui n'était pas encore à la retraite, a créé trois ans plus tard le magasin concurrent Espace Proshop.

La nouvelle enseigne « Promoglace » possède, après plusieurs rachats, six magasins portant ce nom en France : Sallanches, Gap, Reims, Nice, Tours et Rouen. Il faut ajouter dans cette liste un septième magasin, La Maison du Patin, à Boulogne-Billancourt, dont le nom d’origine a été volontairement conservé car il reste une référence historique. Par ailleurs, Rodolphe Goy a également racheté le magasin Interglace à Asnières et le dépôt SGE Pasquier à Fondettes près de Tours. Donc, c’est un total de neuf magasins que gère « Rudy » et ses collaborateurs. Du coup, en chiffre d’affaire, on estime que l’ensemble du groupe dirigé par Rodolphe Goy a pu acquérir au fil des ans un pourcentage important du marché du hockey sur glace en France.
 
Moins connu sportivement que Christophe Ville qui a derrière lui une brillante carrière de haut niveau après avoir joué dans divers clubs élite français (Saint-Gervais, Français Volants, Grenoble, Chamonix), son principal concurrent Rudy Goy qui a le même âge (58 ans), a été un hockeyeur un peu plus modeste d’abord à Saint-Gervais avant d’évoluer dans quatre clubs alpins différents (Annecy, Morzine, Pralognan, Megève). Une fois sa carrière sportive achevée, il a réussi comme on l’a vu une belle reconversion professionnelle. Comme Christophe Ville, l’ex-hockeyeur Rudy Goy bénéficie aujourd’hui d’une reconnaissance professionnelle qui lui vaudra d’être sollicité pour devenir le président du club du Mont-Blanc.
 
Preuve supplémentaire que le commerce du hockey sur glace en France a connu un essor grâce surtout à l’organisation très médiatisée des J.O. d’Albertville, il faut ajouter que pendant cette fameuse année 1992, on assista aussi à la création de la société familiale CIT Dessaint (CIT signifie Confection et Impression Textile) qui est basée à Amiens. Le PDG de l’entreprise picarde Philippe Dessaint et ses deux co-directeurs, son fils Nicolas et sa fille Virginie, fabriquent depuis cette époque tous les ans plus de 25 000 maillots de hockey sur glace. Pour l’anecdote, dès 1987, cette fabrique locale de Picardie avait dépanné en urgence les nouveaux « Ecureuils » d’Amiens en leur créant des maillots de secours suite à une erreur commise par une société finlandaise. C’est donc un pur hasard qui a donné l’idée à la société Dessaint de s’investir cinq ans plus tard dans le business du hockey.


Il ne faut pas oublier de citer aussi la société Synerglace, basée à Heimsbrunn, tout près de Mulhouse dans le Haut-Rhin, qui fut créée en 1999. Cette année-là, la société Synerglace est née presque « sur un malentendu », comme l’explique son créateur Philippe Aubertin. En effet, ce dernier était à l’époque le directeur de la patinoire de Mulhouse et il voulut réduire la grande fréquentation de sa piste en créant d’autres patinoires à proximité notamment à Colmar, Guebwiller, Saint-Louis et Altkirch. Désormais, ce patron très altruiste, qui a réussi dans ses affaires en emportant de nombreuses parts de marché, met un point d’honneur à reverser chaque année 20 % de ses bénéfices dans les sports de glace. C’est ainsi que la société Synerglace est devenue le sponsor officiel de la Ligue Magnus qui porte désormais son nom comme ce fut le cas du club de hockey de Mulhouse sous la présidence de Claude Bauer et de Paul Heyberger notamment.
Dans son créneau l’entreprise Synerglace s’occupe de tout ce qui concerne la fabrication ou la location des patinoires ainsi que leur entretien (surfaceuses), fourniture de patins, gondoles de rangement et d’affûteuses.
 
Par ailleurs, la société Engo, basée à Bolzano en Italie, est la dernière venue sur le marché français de la glace. Cette entreprise, qui fait partie du groupe TechnoAlpin depuis 2018 (premier producteur mondial de systèmes d'enneigement artificiel), s’est surtout spécialisée dans la vente de surfaceuses à moteurs électriques et aussi de balustrades révolutionnaires à absorption de chocs. Le centre de service de la maison mère TechnoAlpin en France est basé à Dardilly près de Lyon.
Sa filiale Engo est le partenaire de nombreuses ligues professionnelles de hockey sur glace et a fourni des équipements pour de nombreux événements internationaux comme la Coupe Spengler de Davos, les championnats du monde de l’IIHF, ceux du patinage artistique et de vitesse de l’ISU et aussi des Jeux Olympiques d’Hiver.
 
Voilà donc en résumé nos principaux « marchands de glace » qui sont finalement en petit nombre actuellement sur le marché français puisque on peut les compter sur les doigts d’une seule main. Chacun ayant sa spécialité, il y a peu de concurrence mis à part pour la vente des équipements de hockey sur glace où les deux anciens joueurs, Christophe Ville et Rudy Goy, se partagent donc chacun les deux grandes marques leader, CCM et Bauer, et possèdent presque à nombre égal plusieurs magasins en France portant leurs enseignes respectives. A noter que Christophe Ville a été concurrencé momentanément par la société Vert-Marine qui a géré plusieurs magasins avant de se reconcentrer sur ses activités de base (gestion de patinoires) et de se séparer de ses boutiques (Sallanches, Reims, Rouen, Boulogne-Billancourt) qui ont été absorbées depuis par la société Promoglace dirigée par Rudy Goy.
 
J’ajoute qu’il existe quelques rares magasins qui sont encore totalement indépendants dans le commerce d’équipements des sports de glace. C’est le cas par exemple de OK Patinage situé à Brive en Corrèze qui fonctionne depuis plus de vingt ans sous la direction de Pascal Girard. Ce dernier vend surtout ses produits par l’intermédiaire d’un site internet privé.
On peut citer également le magasin Dupuis Sports situé à Bordeaux qui fut créé dès 1996 par l’ex-capitaine de l’équipe de France Guy Dupuis. Ce dernier gère sa boutique de façon familiale avec sa fidèle épouse Valérie.
Mais il existe aussi depuis l’an 2000 à Échirolles près de Grenoble, le magasin Roller Diffusion, spécialisé lui-aussi, entre autres, dans le matériel de hockey sur glace et qui est géré par Hervé Giusti. Par ailleurs, à Gap, Georges Obninsky, a créé le magasin Espace Proshop situé juste en face de la patinoire, avant de passer le témoin à son fils Jody et la belle mère de ce dernier Svetlana Obninsky.. A Montpellier, il y a aussi le magasin Skating Pro tenu par un grenoblois, ancien adepte de roller-hockey Sylvain Trouillet, et enfin le magasin Roller’n Co à Marseille géré par Alexandre Boisson pour ne citer que ces six exemples. Mais ces indépendants « survivants » pourront-ils le rester encore longtemps ?
 
On peut en douter car ces derniers, qui tentent de garder la tête hors de l’eau en diversifiant leurs offres, notamment grâce à la mode du roller, risquent de disparaitre rapidement comme d’autres en ont été victimes avant eux à cause d’un marché beaucoup trop restreint et surtout à cause du rachât méthodique par leurs deux concurrents majeurs (Ville et Goy) qui bénéficient d’une grande puissance financière. On se souvient que le célèbre gardien de but Tricolore Pétri Ylonen fut un temps présent lui aussi sur le marché français en gérant un magasin de sport à Rouen puis à Toulouse avant d’être obligé, malgré sa grande popularité, de jeter ses gants et se reconvertir dans le domaine de l’électronique près d’Evreux. Même chose pour deux anciens hockeyeurs d'Amiens, Marc Leroux et Frédéric Allemand qui avaient ouvert chacun séparement une boutique dans la ville picarde avant de se reconvertir également. On peut citer aussi l'ex-international Dominique Pelloux qui géra un magasin de sports à Gap dans les années 1980.

 

 

 
 
Lieu : Média Sports LoisirsChroniqueur : Tristan Alric
Posté par Christian Simon le 29/01/2021 à 11:30
 
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