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Hockey sur glace - Ligue Magnus
FUSION CLUBS ÉLITE : FAUSSE BONNE IDÉE !
 
La fusion éventuelle de deux clubs de la Ligue Magnus serait-elle la meilleure solution sportive et financière pour survivre et se développer ? Pour Tristan Alric, créateur de la Coupe Magnus et observateur attentif de longue date, cette réponse séduisante aux problèmes économiques ne peut pas être en réalité envisageable comme cela a déjà été prouvé à plusieurs reprises dans le passé.
 
Média Sports Loisirs, Hockey Hebdo Tristan Alric le 26/11/2021 à 11:30
Tribune N°40

 
-  FUSION CLUBS ÉLITE : FAUSSE BONNE IDÉE ! -
 
Lorsqu’en 1979, le hockey sur glace de haut niveau commença à se répandre géographiquement dans les grandes villes françaises comme Paris, Tours, Rouen, Amiens, Caen, Reims, Grenoble ou Lyon, l’hégémonie traditionnelle des clubs des Alpes a été sérieusement contestée et allait prendre fin rapidement. En effet, si Chamonix, le « temple » du hockey français, remporta cette année-là son 30e titre de champion de France (un record absolu avec l’aide du canadien Luc Tardif comme unique renfort étranger), ce fut paradoxalement le chant du cygne.
La principale cause de ce déclin annoncé fut financière car les clubs des grandes agglomérations de la plaine bénéficièrent désormais de budgets beaucoup plus importants que ceux des stations de ski. Cet avantage financier leur permit de recruter les meilleurs hockeyeurs français disponibles sur le marché puisque le nombre des renforts étrangers était encore très limité. Avec une trésorerie plus conséquente, les grandes métropoles purent désormais égaler voire surclasser leurs redoutables adversaires des montagnes qui excerçaient jusqu'ici une domination hégémonique.
 
Si dans la région de la Haute-Savoie, les clubs de Chamonix, Saint-Gervais et Megève avaient trusté jusqu’ici presque tous les titres nationaux depuis des décennies, ce fut désormais leur survie qui se posa donc à court terme. Ces trois clubs alpins, devenus vulnérables en fonctionnant chacun séparément, ont donc voulu faire cause commune sous la forme d’une fusion pour tenter de confirmer le dicton qui dit que « l’union fait la force », ce qui sous-entendait qu’en rassemblant leurs meilleurs joueurs et leurs budgets, ils pourraient continuer à s’imposer. Ce fut une erreur !
En effet, plusieurs facteurs humains très importants n’ont pas été pris en compte à l’époque par les dirigeants haut-savoyards : l’esprit de clocher, l’animosité ancestrale et l’enracinement local viscéral des joueurs et des supporters qui créaient des derbys traditionnels très attractifs. Autant de sentiments exacerbés qui sont incompatibles avec un soutien inconditionnel des spectateurs pour un nouveau club commun créé artificiellement, donc devenu « hors sol » avec le partage en alternance des patinoires. Ce projet de fusion était inévitablement sous la menace du déracinement de ses trois composants qui rendait cette entente plus neutre et trop impersonnelle. Sans parler de la convoitise opportuniste des clubs adverses qui ne se gêneront pas pour organiser un pillage des meilleurs joueurs regroupés en proposant beaucoup plus d’argent sonnant et trébuchant.

Si je pense qu’une fusion entre les clubs de l’élite est une fausse bonne idée, c’est qu’avant même le début du professionnalisme nous avons déjà eu l’exemple d’un échec retentissant. En effet, je rappelle qu’au mois de septembre 1966, une nouvelle très inattendue se répandit à l’époque comme une traînée de poudre dans le petit monde du hockey sur glace français. Les clubs de Grenoble et de Villard-de-Lans, que l’on croyait irrémédiablement ennemis malgré leur proximité géographique (37 kilomètres), décidèrent de fusionner. A l’époque, on crut d’abord à un canular. Pourtant les deux grands clubs du département de l’Isère créèrent contre toute attente une nouvelle association commune qui prit le nom de « Grenoble-Villard Hockey Club ». A défaut d’assister à un mariage d’amour, pour les dirigeants du nouveau GVHC, ce fut plutôt un mariage de raison.
 
Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus - FUSION CLUBS ÉLITE : FAUSSE BONNE IDÉE !
La fusion senior Grenoble-Villard en 1967 renforcée lors d’un match international. Debout, de gauche à droite : Michel Turler, Eddy Gosselin, Pete Laliberte, John Gummere, Jimmy Biguet, Paul Lang, Joël Gauvin et Gaston pelletier. A genoux : Marcel Perriard, Jean-Claude Eymard, Roland Gaillard, Jean-Claude Sozzi, Louis Smaniotto, Jean Vassieux et Joël Surle.

Le but de cette première fusion contre-nature (photo ci-dessus) était de créer dans le Dauphiné un grand club régional comme ce sera le cas beaucoup plus tard dans le pays du Mont-Blanc. La distribution des rôles était la suivante : les matches amicaux internationaux (nombreux et très prisés à l’époque) se déroulaient toujours à Grenoble où il y avait une patinoire de grande capacité avec 3000 places sur le Boulevard Clémenceau. Les rencontres du championnat de France, beaucoup moins attractives, se jouaient en revanche en majorité sur la patinoire de Villard-de-Lans. Quant aux jeunes équipes, chaque club conservait les siennes. Les frères ennemis tentèrent donc de cohabiter sous la présidence alternative du villardien André Ferrero puis du grenoblois André Barassi avec une nouvelle équipe senior baptisée officieusement dans la presse les « Ours Dauphinois ». Un gratin de bons joueurs qui paraissait à première vue appétissant !
 
En fait, cette fusion très séduisante n’allait pourtant pas tarder à se désagréger car trop de différences séparaient les deux clubs. Les joueurs de Grenoble étaient des citadins et ceux de Villard pour la plupart des montagnards. On peut parler d’une différence de mode de vie. Autrement dit, il y avait deux cultures sociologiques. Les hockeyeurs du plateau du Vercors avaient surtout peur d’être annexés et de perdre leur propre identité. De plus, les dirigeants des deux camps se méfiaient les uns des autres. Bref, ils se regardaient en chiens de faïence contrairement aux joueurs qui s’entendaient très bien entre eux. Du coup, le mariage de raison résista trois ans seulement avant un divorce à l’amiable qui permit à chacun de reprendre son autonomie. C’est à cette époque que l’ancien international Daniel Huillier marqua l’histoire du hockey sur glace français en devenant l’inamovible président du nouveau club de Villard-de-Lans qu’il dirigea et finança avec l’argent de sa propre entreprise jusqu’en 2014, soit pendant plus de 45 ans !
 
C’est en 1986, donc vingt ans plus tard, que fut créé une nouvelle fusion dans le championnat de France élite de la Nationale A, mais en Haute-Savoie cette fois, qui prit le nom de Club du Mont-Blanc. Son équipe senior bénéficia alors de deux installations qui n’avaient rien à envier à celles des grandes villes avec non seulement la patinoire municipale de Saint-Gervais, dont la capacité était de 1800 places, mais surtout la patinoire du Palais des Sports de Megève pouvant contenir 3000 places. Les agrandissements des deux pistes avaient été effectués à l’occasion des Championnats du monde du groupe C organisés un an auparavant. Toutefois, le club de Chamonix, méfiant et plus éloigné géographiquement que ses deux voisins (25 et 36 kilomètres), préféra renoncer finalement à rejoindre cette « entente » dans le championnat de France de la Nationale A qui sera rebaptisé plus tard la Ligue Magnus.
 
Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus - FUSION CLUBS ÉLITE : FAUSSE BONNE IDÉE !
En 1986, Saint-Gervais et Megève ont fusionné pour créer une équipe redoutable en Nationale A. L’entraîneur canadien Louis Chabot avait à sa disposition plusieurs vedettes du championnat comme André Péloffy (capitaine), Pierre Pousse, Franck Ganis, Paulin Bordeleau, Guy Dupuis, Stéphane Lessard, François Ouimet, Stéphane Botteri, Michel Bauman, André Coté, Eric Lebey, Frédéric Favre, Hugues Veillet ou encore le gardien de but Patrick Foliot. Les deux co-présidents de la fusion du Mont-Blanc étaient Bernard Goy, assis à gauche en manteau blanc et Pierre Pasteris assis à droite en manteau noir.

Le nouveau Club du Mont-Blanc prit donc la suite de deux associations phares du hockey sur glace français puisqu’au cours des quatre saisons précédentes le titre de champion de France était revenu à chaque fois, soit à Saint-Gervais (1983, 1985, 1986), soit à Megève (1984). Cette fusion au sommet sembla idyllique puisque qu’elle réussit à remporter les deux saisons suivantes la Coupe Magnus ! Mais, à la fin du championnat 1988-1989, après des résultats décevants imputables en partie aux départs de plusieurs renforts majeurs et la désaffection d’une grande partie des supporters locaux ainsi que des partenaires, la situation financière très difficile de la fusion obligea les dirigeants des deux stations voisines (11 kilomètres) à mettre fin à leur « mariage ». Comme quoi un partage financier théorique et un regroupement des meilleurs joueurs ne sont pas aussi évidents qu’on le croit dans la réalité sur le long terme.
 
On se souvient également que dix ans plus tard, en 1996, après s’être opposées farouchement pendant plusieurs décennies, les deux familles les plus célèbres du hockey sur glace dans l’Île-de-France - les Pourtanel et les Lacarrière - étonnèrent tout le monde en décidant d’enterrer la hache de guerre. A l’origine de ce rapprochement qui semblait jusqu’ici inconcevable, ce fut la décision de la nouvelle municipalité de Viry-Châtillon d’évincer de la patinoire municipale Claude Pourtanel qui en était le directeur depuis sa création en 1970. Mais aussi son fils Patrice Pourtanel qui venait pourtant d’être élu président du hockey sur glace français ! Le club des Français Volants de Paris n’ayant pas les moyens financiers pour absorber l’équipe élite castelviroise, Patrice Pourtanel et Thierry Lacarrière imaginèrent un autre projet commun : la création, avant le mois de septembre 1996, d’une « équipe régionale de l’Île-de-France » qui devait s’engager dans le prochain championnat de la Nationale 1A (future Ligue Magnus) à la place du club de Viry-Châtillon.
 
Cette nouvelle formation francilienne devait être entraînée par le regretté conseiller technique régional Thierry Monier et la patinoire d’accueil devait être celle d’Asnières. Mais ce projet capota rapidement car plusieurs dirigeants du club castelvirois, qui désiraient rester dans leur fief de l’Essonne, accusèrent par ailleurs Patrice Pourtanel de vouloir partir en pillant par vengeance l’OHC Viry. Les « Jets » n’eurent même pas le temps de décoller puisque les clubs d’Asnières et de Boulogne-Billancourt refusèrent tour à tour d’accueillir ce nouveau club régional bien encombrant qui fut donc mort-né. Finalement, le CTR Thierry Monier resta fidèle à son club de Courbevoie (pendant une durée record de 33 ans !) et c’est finalement l’équipe senior de Viry-Essonne, dont la plupart des joueurs refusèrent l'exil qui continua à participer seule au championnat élite suivant sous la direction du nouveau président Jean-Pierre Der Sarkissian.
 
Je rappelle aussi que beaucoup plus récemment, en 2016, la fusion qui créa le nouveau club de Chamonix-Morzine dans la Ligue Magnus, aura été également très éphémère. En effet, ce fut une entente improbable entre deux stations de la Haute-Savoie qui étaient beaucoup trop éloignées pour susciter un réel engouement local (69 kilomètres). Cette fusion, dont le slogan était « partons à la conquête des sommets », n’aura finalement été qu’une escalade vite interrompue puisqu’elle dura une seule saison. L’événement reste singulier dans l’histoire du championnat de France élite car « l’étoile filante » Chamonix-Morzine battit le record minimum de durée dans la Ligue Magnus et fut en somme une simple comète de passage qui ne laissa malheureusement pas un grand panache.
Une dissolution lourde de conséquence qui obligea le club de Morzine à repartir du bas de l’échelle en Division 3. Toutefois, le club de Dijon ayant renoncé à rester dans le championnat de la Ligue Magnus à cause de difficultés financières, la FFHG décida le repêchage du club de Chamonix ce qui permit aux nouveaux « Pionniers » de remplacer les traditionnels « Chamois » au pied du Mont-Blanc et devenir désormais uniquement les représentants de la célèbre station.
 
J’ai entendu dire plus récemment que Briançon et Gap, les deux villes du département des Hautes-Alpes, qui ont gagné respectivement la Coupe Magnus en 2014, 2015 et 2017 (avec le même entraîneur Luciano Basile), auraient étudié l’éventualité de fusionner , selon des rumeurs, compte-tenu de l’évolution du hockey en France. Personnellement je n’y crois pas. Tout d’abord parce que la solution financière, soi-disant miraculeuse, qui consisterait à additionner le budget de Gap et celui de Briançon (environ 2,3 millions d’euros au total) est une chimère car ces budgets ne peuvent se cumuler par un simple coup de baguette magique. Parce que les principaux soutiens financiers de ces deux formations sont très souvent les mêmes, à savoir le département et la région des Hautes-Alpes. Compte-tenu des restrictions financières que vont imposer désormais les collectivités territoriales à cause de la crise économique, les subventions pour cet hypothétique nouveau club seraient logiquement plus faibles. Par ailleurs, dans un département comme celui des Hautes-Alpes les gros sponsors des deux formations sont aussi souvent les mêmes qu’il faut démarcher.
 
Le président du club de Gap, Jérôme Escalier, confirme d’ailleurs mon scepticisme puisqu'il me confia récemment : « La rumeur d’une fusion entre nos deux clubs, c’est comme le monstre du Loch Ness ! C’est un vœu pieu qui circule en effet depuis longtemps déjà et qui serait pour moi effectivement la meilleure solution. Mais, malheureusement, ce n’est pas faisable car il y aura d’abord à coup sûr trop de rivalités et d’égos entre les dirigeants des deux clubs pour que ce projet aboutisse. D’autant que Briançon n’a plus actuellement de force financière avec un budget d’environ 900 000 euros et nôtre budget est déjà très tendu avec seulement 1,4 million d’euros. »
C’est d’ailleurs un peu le même problème qui se posa en 2018 à un niveau inférieur lorsque le club d’Amnéville, qui évolue en Division 2, projeta de fusionner avec celui de Metz (situé à 22 kilomètres) qui venait de déposer son bilan. Mais là encore, le président amnévillois Patrick Partouche a estimé que ce n’était pas jouable à cause d'un contexte local politique et financier défavorable à une union immédiate.
 
Si je reste persuadé qu’une fusion entre les clubs élite pour créer une équipe senior commune dans le championnat de la Ligue Magnus est une fausse bonne idée, c’est également et surtout, je le répète, à cause de la perte d’identité et d’encrage local que ressentiront forcément les supporters privés qui plus est de derbys régionaux très attractifs. Ces derniers devront de surcroit partager en alternance le déroulement des matches avec le club voisin avec l’obligation, pour un match qui se joue théoriquement « à domicile », d’effectuer un déplacement contraignant et dépaysant en parcourant par exemple, dans le cas de figure que je viens d’évoquer, les 85 kilomètres qui séparent Gap et Briançon.
 
Pour moi, il y a trois exceptions qui confirment la règle, mais à un niveau moins élevé que le championnat de France de la Ligue Magnus : le Club du Mont-Blanc, mais je fais référence à la deuxième version créée en 2001, le HCMP (Hockey Courchevel-Méribel-Pralognan) et le Hockey-Club 74 (Megève-Chamonix-Saint-Gervais-Morzine). 
Surnommé le « club aux trois patinoires », le HCMP a changé à quatre reprises de nom. Il s’est appelé d’abord Pralognan-la-Vanoise en 1965. Puis il fut rebaptisé « Tarentaise » en 1985, avant de devenir « Val Vanoise » en 1990 puis il a adopté l’acronyme HCMP (Hockey Courchevel-Méribel-Pralognan) depuis 2018. Si la greffe a pu cette fois prendre en quatre étapes, c’est parce que l’identité locale est plus partagée et le pot commun financier est une chose plus consensuelle entre ces trois stations. Même chose pour le nouveau Hockey-Club Mont-Blanc, créé en 2002, qui résulte d’une nouvelle conception de la fusion entre Saint-Gervais et Megève après un premier mariage éphémère.
 
Quant au HC 74 de la Haute-Savoie, un club régional qui regroupe quatre clubs (Megève, Saint-Gervais, Chamonix, Morzine) l’objectif principal de cette alliance, dont le club d'Annecy fit partie avant de se retirer, est beaucoup plus séduisant puisqu’il s’agit de mieux garantir la formation des jeunes joueurs vers le haut niveau. La perspective de développement du HC74 à moyen terme est ambitieuse et nécessite donc l’adhésion de tous dans cette région pour devenir un centre de formation de haut niveau de référence sur le plan national. J’ajouterai aussi le cas particulier, mais presque semblable, du club Evry-Viry Hockey 91 dans la région parisienne qui est aussi une entente locale visant à mutualiser la formation du hockey dans le département de l’Essonne entre deux clubs trop fragiles séparément.
 
A défaut d’assister à des fusions entre les grands clubs professionnels de la Ligue Synerglace Magnus, la seule solution qui fait par contre de nombreux adeptes dans le hockey sur glace français, ce sont des « ententes », mais uniquement pour pouvoir former des équipes complètes dans les catégories inférieures faute d’effectif suffisant. En revanche, concernant le championnat de France senior élite, celui de la Ligue Magnus, un mariage entre deux clubs de haut niveau me semble être une fausse bonne idée compte-tenu de l’échec des quatre tentatives que je viens d’évoquer avec Grenoble-Villard en 1966, Saint-Gervais-Megève en 1986, Français-Volants-Viry en 1996 et Chamonix-Morzine en 2016. Vous aurez remarqué que les années qui finissent avec le chiffre six ne portent décidément pas chance aux fusions !
 
 

 


Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique.
 

 
 
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Réactions sur l'article
 
Crew007 a écritle 29/11/2021 à 10:10  
Si une fusion entre les clubs de la Ligue Magnus semble effectivement difficilement envisageable pour les raisons invoquées dans cet article comme toujours très bien documenté, il pose encore et toujours en filigrane le grave problème récurrent du hockey français : son manque de formation locale et de renouvellement. Les "ententes" se multiplient toujours, la dernière en date étant l'accord régional passé récemment entre les clubs de Toulouse et de Montpellier. Mais il y a eu aussi la convention signée également cette année entre Epinal et Amnéville pour que les jeunes spinaliens, n'étant pas assez forts en D1, puissent jouer en D2. Même système D, grâce aux licences bleues, avec l'entente passée entre les Corsaires de Nantes et les Boxers de Bordeaux qui permet aux meilleurs de moins de 23 ans de disputer non seulement les matches jeunes avec Bordeaux mais aussi ceux du championnat D1 avec Nantes. Pour les Titans de Colmar, à cause d'une baisse des licenciés, la seule solution a été de passer un accord avec Mulhouse et Strasbourg pour se maintenir de D2. Auparavant, on peut citer autre exemple l'entente Deuil-Garges Hockey 95 qui a permit de faire jouer les "Chiefs" dans le Val-d'Oise. Combien de temps faudra-t-il encore répéter que tous les clubs sans exception doivent mettre avant tout le paquet pour créer des centres de formation locaux au lieu de continuer à participer à ces sortes de foire régionales aux hockeyeurs ? Sans un renforcement de son vivier, le hockey sur glace français restera encore longtemps un sport marginal dans notre pays et l'exil de ses meilleurs éléments continuera.
 
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