LES RAISONS D’UNE RELÉGATION QUI FAIT TRÈS MAL
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Dans ma précédente Tribune, publiée juste avant le début des championnats du monde, j’avais expliqué que la nomination de
Yorick Treille comme nouvel entraîneur de l’équipe de France me semblait être une bonne décision. Certes, les résultats de nos Bleus ont été très décevants à Stockholm. Mais je continue à penser que le choix fédéral était le bon. Sous le coup de la déception énorme que vient de provoquer la relégation de la France dans la division 1, je pense malgré tout « qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ».
Car avant ce tournoi mondial en Suède, j’avais conditionné la confiance que j’ai pour Yorick Treille en expliquant que malgré la bonne volonté affichée par ce dernier, davantage à l’écoute, moins dogmatique et plus consensuel que son prédécesseur, ce n’est pas lui qui est sur la glace. Il restait donc à savoir si, sous sa direction, nos représentants seraient capables de produire enfin un jeu beaucoup plus productif.
Malheureusement les faits parlent d’eux-mêmes et sont indiscutables. Quand je vois que
treize sélectionnés tricolores, soit
la moitié de l’équipe de France, évoluent dans des pays réputés comme la Suède, la Suisse, la Finlande, l’Allemagne, la République Tchèque, la Slovaquie et même la NHL nord-américaine (Alexandre Texier), la logique voudrait que notre sélection tricolore soit performante. Mais force est de constater que malgré cette présence importante d’expatriés tricolores à l’étranger - qui était encore inimaginable il y a 20 ans - nous avons assisté une fois encore à une désolante série de défaites qui nous a obligé à vivre constamment dans un suspense insoutenable.
UN ÉLAN S’EST BRISÉ DEPUIS LE MONDIAL DE PARIS EN 2017
Le spectacle auquel on a assisté dans la patinoire « Avicii Arena » de Stockholm, doit nous obliger à rester modeste et surtout à ouvrir enfin les yeux. De toute évidence, l’équipe de France n’a pas le niveau suffisant actuellement pour faire la différence dans la cour des grands. D’autant qu’il manquait chez les Bleus Stéphane Da Costa, Pierrick Dubé, Yohann Auvitu, Florian Chakiachvili, sans parler du forfait de Dylan Fabre blessé d’entrée contre la Lettonie et un Alexandre Texier arrivé malade.
Par ailleurs, n’oublions pas que c’est uniquement grâce à la suspension de la Russie et de la Biélorussie, à cause de la guerre en Ukraine en 2020, que la France a évité sa relégation en Division 1 en 2019 après sa lamentable défaite contre l’Angleterre à Kosice alors que le Tricolores menaient 3-0 à la moitié du match !
Depuis ce repêchage « sur le tapis vert » il y a six ans, l’équipe de France n’a pas su profiter de cette opportunité inespérée car son élan s’est brisé. Il nous manque désormais ce « petit plus » pour faire des coups d’éclats et faire pencher la balance. L’objectif obsessionnel des Tricolores est maintenant de se contenter à chaque fois de remporter au moins un match face à l’adversaire le plus faible de leur groupe afin de se maintenir dans l’élite mondiale.
Quand un hockeyeur français a la chance d’être sélectionné et de défendre le maillot tricolore sur la scène internationale, il a me semble-t-il le devoir d’avoir toujours de la combativité et de la détermination, autrement dit de se transcender et mettre en permanence « son cœur sur la glace » au lieu de se contenter de subir et de trop respecter ses adversaires. Vous me direz que c’est très facile à dire quand on n’est pas comme eux sur la glace.
« Le match très important contre l’Autriche a été perdu (2-5) parce que cette dernière était plus affamée que nous » a reconnu l’ancien capitaine tricolore Laurent Meunier. « Peut-être aussi par la crainte du résultat » a analysé de son côté l’ex-international Stéphane Barin dans un article du journal l’Equipe. Tous les deux auraient pu dire exactement la même chose après le dernier match décisif contre la Slovénie a nouveau perdu (1-3).
UNE STAGNATION INTERNATIONALE QUI ENGLOBE AUSSI NOS JUNIORS
Je le dis depuis déjà un bon moment, il faut être réaliste et se rendre compte du niveau actuel de l’équipe de France qui est en régression. Cette stagnation n’est que la conséquence logique de la faiblesse que je constate également chez nos jeunes sélections nationales en U20 et en U18 qui ne font pas partie elles-aussi du haut niveau mondial puisqu’elles ont terminé cinquième et quatrième de la Division 1 cette saison. Il faut donc arrêter de rêver, la relève se fait attendre !
Viser uniquement le « maintien » chez les seniors ne doit pas être une fin en soi car il signifie un déclin sportif évident qui nous mène en permanence dans une impasse. Ce comportement qui consiste à accepter la résignation, voire la soumission, par manque d’ambition, est à mon avis toxique et impardonnable !
Je suis d’autant plus déçu de la relégation de l’équipe de France senior que juste avant de partir au mondial de Stockholm, Yorick Treille m’avait confié : « Avec tous les sélectionnés et mon staff, on a faim ! » Une autre phrase m’avait donné encore plus d’espoir quand l’entraîneur national m’avait dit également en faisant une analyse très lucide : « Mon objectif est de gagner la bataille mentale. »
De toute évidence, son pari, fort louable et qui est effectivement crucial, a été malheureusement difficile à mettre en pratique si je me réfère uniquement au bilan peu glorieux de ce tournoi avec un total de sept défaites successives. Cette déroute, comment dire autrement, est une humiliation comme lors du funeste tournoi mondial de Prague en 2004 où l’équipe de France avait finit également la compétition sans aucune victoire ce qui l’obligea à évoluer momentanément en Division 1.

France vs Slovénie Mondial 2017 - Photographe © Nicolas Leleu
IL Y A DEUX GRANDS DÉFIS À RELEVER RAPIDEMENT
Pour l’équipe de France senior cette relégation dans la Division 1 sera-t-elle un coup de semonce salutaire ? Le tout premier défi que doit réussir impérativement Yorick Treille et son staff pour pouvoir rebondir rapidement dans les prochaines années, c’est lancer un nouveau cycle performant en travaillant en profondeur pour hausser le niveau de jeu du groupe tricolore comme ce fut le cas avec l’ancien entraîneur national Dave Henderson qui fut contraint de s’atteler à une tâche identique après la déroute de 2004 et le départ de son prédécesseur le finlandais Heikki Leime.
En effet, avec l’aide de son adjoint Pierre Pousse, le nouveau coach franco-canadien avait dû patienter pendant trois ans dans la Division 1 mondiale avant de réussir à faire revenir progressivement nos Tricolores dans l’élite mondiale à l’occasion du tournoi de Québec en 2008. L’effort fut payant et ne fut pas provisoire puisque la France a pu rester ensuite à ce niveau durant onze années consécutives.
Mais le deuxième défi qui attend Yorick Treille, c’est de modifier également la préparation psychologique des joueurs car c’est aussi dans ce domaine que visiblement le bât blesse ! En effet, les diverses interviews accordées par le camp tricolore que j’ai pu analyser durant le mondial en Suède m’ont laissé souvent perplexe et même parfois assez interloqué !
Ces réactions reflètent à mon avis parfaitement un des maux qui empêchent également depuis des décennies notre sélection nationale de briller avec plus d’éclat dans la cour des grands malgré quelques exploits sporadiques qui n’ont malheureusement pas fait long feu.
Comme disait à l’époque l’ancien capitaine des Bleus Laurent Meunier : « Pour gagner, il faut monter sur la glace avec la rage et être des chiens galeux ! C’était la raison pour laquelle on nous appelait les chiffonniers. » J’ajouterais que la différence avec les pays qui évoluent actuellement dans le top huit mondial, c’est que leurs joueurs pénètrent toujours sur la patinoire avec un seul objectif : gagner en se « déchirant », autrement dit en mouillant immédiatement le maillot, en se donnant à fond avec l’esprit kamikaze dès la première seconde de jeu et sans aucun respect pour l’adversaire. Un duel toujours à crosses tirées même si ce dernier est le grand favori en lui livrant jusqu’au bout une lutte sans merci.
DES RÉACTIONS MÉDIATIQUES QUI LAISSENT PERPLEXE
Voici un petit florilège de déclarations à la presse émises pendant le Mondial en Suède qui prouvent, si besoin, que la « bataille mentale » désirée par Yorick Treille est loin d’être gagnée. Même si je ne nie pas que certains de nos représentants ont fait de très gros efforts lors de ce tournoi élite pour essayer de donner le change sans succès face à nos sept adversaires différents du groupe A.
Défaite contre la Lettonie (4-1).
Après avoir remporté le premier tiers, l’équipe de France a subi le retour des Lettons. Une supériorité numérique tricolore ne donne pas l’issue espérée puisque la Lettonie va profiter d’une erreur pour égaliser (1-1) avant de s’imposer finalement avec deux buts marqués dans la cage tricolore vide à la fin du match.
Le coach Yorick Treille : « Nous n’avons pas eu les ressources pour prendre le dessus surtout par manque d’efficacité en attaque. »
Défaite contre la Finlande (4-3 a.p.).
Yorick Treille : « Après avoir mené de deux buts à deux minutes de la fin, à chaque fois on laisse des plumes et on ne récolte pas. Il ne faut pas se mentir, pour que la France gagne une vraie grande nation de hockey, ça passe par une prestation incroyable comme ce fut le cas de notre gardien Antoine Keller. »
Défaite contre le Canada (5-0).
Yorick Treille : « Au premier tiers, on n’a même pas joué avec notre potentiel. Même les jeux les plus basiques, on n’avait pas la capacité de les faire. On était bien en dessous. On a manqué d’exécutions finales sur plusieurs contre-attaques. Mais il faut jouer pour de vrai dès le début ! »
L’attaquant Louis Boudon : « On les a trop respectés au début. Mais ensuite, on s’est rendu compte qu’on pouvait les jouer… »
Défaite contre la Slovaquie (2-1).
Le défenseur Hugo Gallet : « On a perdu de peu mais on aura une victoire quand on en aura besoin ! (sic) »
Yorick Treille : « On a joué les yeux dans les yeux avec cette équipe slovaque mais on ne récolte pas… »
Défaite contre l’Autriche (5-2).
Le capitaine Pierre-Edouard Bellemare : « Je pense que nos têtes n’étaient pas là ! Il y a eu peut-être des moments d’inattention, je dis ça pour être gentil… »
Yorick Treille : « On est sorti de notre structure et on a continué à donner des occasions alors que dans le hockey il faut limiter le nombre d’erreurs. A la fin, on lâche tout mais c’est trop tard… »
Le gardien Quentin Papillon : « On n’étaient pas connectés (sic) peut-être à cause de l’enjeu ! Il faut vraiment trouver le moyen d’activer rapidement les matches… »
Défaite contre la Suède (5-0).
L’attaquant Antony Rech : « Il a fallu retrouver nos repères et notre système de jeu. Malgré le résultat, il faut trouver des points positifs où il y en a. On avait à cœur de se remettre dedans. Il faut apprendre à jouer sans avoir peur et sans pression. Il faut essayer de prendre du plaisir de jouer quand il y en a. »
Yorick Treille : « On a vu le hockey de haut niveau et c’est avec ces matches là qu’on apprend. On souhaiterait jouer avec des adversaires de ce niveau de façon plus régulière. Notre jeu en supériorité numérique pour l’instant on n’y est pas. »
Défaite contre la Slovénie (3-1).
Yorick Treille : « C’est un échec sportif. On n’avait pas eu l’occasion de refaire nos classes dans la Division 1 après la relégation annulée de 2019. J’ai remercié les joueurs et le staff pour leur investissement car je peux vous garantir que tout le monde a tout donné. Malheureusement, on est passé à travers lors d’un premier tiers contre l’Autriche et un premier tiers contre la Slovénie car on n’a pas trouvé à chaque fois les ressources physiques et mentales pour revenir dans le match. »
Pierre-Edouard Bellemare : « C’est dur à avaler. Encore une fois, on n’était pas présents. On ne commence pas le match. Puis, quand on est menés, on arrête de suivre le système de Yorick. Ce n’est pas lui qui est en cause, c’est nous à 100 % ! L’Autriche et la Slovénie nous ont battu car elles ont eu plus faim que nous. »
Edo Terglav, l’entraîneur de la Slovénie : « J’ai senti qu’il n’y avait pas d’émotion chez les Français pour faire plus. »
L’OBJECTIF SERA DE BRISER ENFIN LE « PLAFOND DE VERRE »
Toutes ces déclarations confortent mon analyse et me laissent donc très dubitatif. D’autant que je sais que pendant ce tournoi mondial en Suède le groupe formé par les tricolores était pourtant « ultra solidaire » pour reprendre l’expression de Yorick Treille. Je suis effectivement certain que nos représentants, entourés d’un staff très compétent, ont fait ce qu’ils ont pu sur la glace avec leurs moyens actuels qui ne sont malheureusement pas suffisants techniquement pour faire la différence. Nos grands espoirs comme par exemple Alexandre Texier, Hugo Gallet ou Louis Boudon ont-ils été réellement efficaces pendant certains moments décisifs ? N’avons-nous pas pris également trop de pénalités fatales ? Si vous avez bien regardé les rencontres, je vous laisse juge. Encore heureux que nos gardiens de buts ont su souvent faire front pour limiter les dégâts !
J’ai quand même le droit de me poser une fois encore une simple question : viser à chaque fois le maintien dans l’élite est-il une façon de progresser avec comme excuse un soi-disant « apprentissage international » qui n’en finit pas depuis des décennies ? Le sauvetage in extrémis sur un match contre le plus faible doit-il rester une habitude et une fatalité ? Faut-il continuer à accepter cette situation encore pendant des années ? Je suppose que Yorick Treille se pose les mêmes interrogations et j’espère qu’il retiendra la leçon.
Pour lancer la reconquête, il faut impérativement trouver rapidement un moyen de briser enfin le « plafond de verre » afin de faire bonne figure notamment, si on réussi à se qualifier en vue du Mondial organisé à Paris et à Lyon en 2018 avant les JO d’hiver de 2030 qui auront lieu également en France. Une progression urgente et cette fois-ci plus irrésistible dans la hiérarchie mondiale répondrait également au vœu très ambitieux du président Pierre-Yves Gerbeau puisque ce dernier souhaite que la France intègre à moyen terme le clan très fermé et convoité des huit meilleures nations du monde. Il a raison, on peut toujours rêver ! Mais après ce qui vient de se passer lors du dernier mondial, nous sommes encore très loin d’envisager un tel scénario !
Pour l’instant, gardons les patins sur terre et jugeons plutôt la réalité à laquelle nous assistons. Notre sélection tricolore est une équipe certes très sympathique et valeureuse qui est un mélange de vétérans et de jeunes joueurs. Mais elle a visiblement perdu de l’efficacité par rapport à l’ère antérieure du capitaine Laurent Meunier et de ses anciens coéquipiers.
Le nouvel entraîneur des Tricolore Yorick Treille m’a donné sa propre analyse : « Comparé aux années précédentes, avant on avait des joueurs qui pensaient pouvoir faire plus la différence individuellement grâce à des qualités techniques. Alors que maintenant, on sent un vrai collectif et une envie de jouer tous ensemble. » Ok, mais avons-nous été plus efficaces sportivement ?
France vs Russie Mondial 2013 - Photographe © Laurent Lardière
IL FAUT REBÂTIR UNE ÉQUIPE NATIONALE MOINS FRIABLE
Le capitaine Pierre-Edouard Bellemare a confié récemment : « Pendant toute ma carrière en Suède, on m’a fait des réflexions dérangeantes concernant l’équipe de France du genre : « Mais vous êtes toujours dans le groupe mondial élite et pas en division inférieure ? » Le constat est amer, mais faut-il s’en étonner ?
Bien sûr, notre sélection tricolore a un potentiel pour créer parfois des surprises comme elle l’a déjà prouvé dans le passé. Notamment en 2013 à Helsinki contre la Russie (victoire 2-1), mais aussi en 2014 à Minsk contre le Canada (3-2) ou encore en 2017 à Paris contre la Finlande (5-1). Il y avait alors de la rage et une meilleure qualité de jeu. Mais il est nécessaire que le « mental » des Bleus devienne également plus performant, qu’il perdure dans le temps, avec une motivation et une confiance qui soient maximales dès le coup d’envoi des matches.
Ce démarrage plus déterminé des rencontres, qui est notre point faible, est impératif pour ne plus être obligé de courir ensuite sans arrêt après le score. Si on veut être totalement objectif et réaliste, face aux grandes nations, l’équipe de France est pour l’instant dominée partout et surtout sur les bases du jeu à savoir : la vitesse, la conduite du palet et le jeu collectif. Alors, comment faire pour s’en sortir ? Et bien rebâtir l’édifice à la base !
En tentant de faire appliquer si possible à la lettre sa propre « structure » chez les Tricolores, Yorick Treille a évidemment un rôle déterminant. Mais tant que nos hockeyeurs internationaux ne bénéficieront pas d’une formation beaucoup plus performante, notamment pour les onze sélectionnés qui évoluent dans les clubs de la Ligue Magnus (Marseille, Grenoble, Angers, Bordeaux et Rouen), le problème restera toujours le même, à savoir faire surtout de la figuration dans l’élite mondiale en jouant le rôle ingrat de simple trouble-fête capable parfois de réussir un hold-up, mais aussi de faire l’ascenseur avec la Division 1 ce qui va être malheureusement à nouveau le cas.
LE FOSSÉ CREUSÉ AVEC LA SUISSE DOIT NOUS FAIRE RÉFLÉCHIR
Quand je vois ce qu’est devenue la Suisse, une nation que nous avons pourtant réussi à battre à plusieurs reprises par le passé (la dernière fois c’était lors du Mondial à Paris en 2017 sur le score de 4-3 après les tirs au but), je reste à la fois admiratif et surtout songeur. En effet, L’équipe nationale suisse a réussi l’exploit de se ressaisir immédiatement et de montrer la voie à suivre en disputant, dès la saison suivante, la finale du tournoi mondial 2018 organisé à Copenhague face à la Suède ! (défaite 2-3) Par ailleurs, la Suisse a également disputé encore l’an passé la finale des championnats du monde 2024 organisés cette fois à Prague contre la République tchèque ! (défaite 0-2)
Devant une telle progression spectaculaire, je mesure le retard et l’énorme fossé qui s’est creusé en seulement quelques années entre ce pays frontalier et la France alors que le nombre de patinoires et de licenciés sont presque équivalents. Mais je pourrais citer d’autres exemple en Europe et ajouter aussi qu’en Suisse le hockey est un sport trés populaire et médiatique contrairement à la France où il est encore considéré comme marginal voire « exotique ».
Comble de l’ironie, c’est Yorick Treille, notre nouvel entraîneur national, qui est actuellement le coach du club Suisse du Genève Servette et ce dernier sera secondé désormais par Pierre Allard. Un nom qui n’est pas inconnu chez nous puisque ce franco-canadien fut non seulement sacré champion de France avec le club de Grenoble en 1998, mais il a disputé également les Jeux olympiques d’hiver de 1998 à Nagano et cinq championnats du monde sous le maillot tricolore dont deux avec Yorick Treille en 2000 et 2001. Comme dit le proverbe, nul n’est prophète en son pays !